12/15/2007

Entertainment Weekly

Pas grand-chose à raconter cette semaine. Mon top 10 de fin d’année se dessine, et je suis en train de finir Triksta de Nik Cohn, livre passionnant, reportage d’un journaliste rock sur le hip-hop de la Nouvelle Orléans avant l’ouragan Katherina. Mais pas seulement : l’auteur se permet une longue digression sur l’histoire du hip-hop du Bronx à la Nouvelle Orleans en milieu de livre. Extraits :

« En 1976 mon club c’était l’Othello, une discothèque noire près de Madisson Square Garden.[…] C’est là que j’ai entendu les premières rumeurs d’un nouveau mouvement dans le sud du Bronx. Personne, pour autant que je m’en souvienne ne l’appelait encore hip-hop, c’était simplement cet autre truc. […] Mon ami Tu Tweet un champion de l’arnaque, m’a expliqué que là bas, ce n’étaient que les gangs armés qui jouaient les durs. Ca me paraissait prometteur. »

« Quatre-vingt-dix pour cent des humains, pour peu qu’on leur en donne l’occasion racontent des conneries. Et dans le hip-hop le pourcentage est probablement plus élevé. Dès le début il a attiré des gens bizarres, et d’autres qui étaient complètement fous. Dix mille langues de Babel, toutes s’agitant en même temps ; les logorrheux, les dingues, les anarchistes verbaux, les clowns et un prophète de temps en temps. Mais tous, c’était là la magie, étaient extraordinairement vivants. »

« Niggaz With Attitude. Quinze ans après j’ai encore dans mes muscles le souvenir de la secousse ressentie en écoutant pour la première fois Straight Outta Compton, l’album qui les a fait connaître, et comprenant la signification de l’acronyme. Nigger – ce mot détesté, symbole de tant de souffrance – était le seul tabou, j’en aurais parié ma chemise, qui ne serait jamais brisé. A présent N.W.A l’avait repêché dans la fange et l’avait renvoyé au visage de l’Histoire, pas seulement en l’énonçant mais en s’en délectant. »

Sinon cette semaine j’ai découvert des émules australiens de Cut Copy : Muscles.