2/07/2009

Playlist week-end

Animal Collective - Merriweather Post-Pavillion : la semaine dernière les premières écoutes des premiers morceaux m'avaient réellement enthousiasmé, et j'envisageais les écoutes à venir avec envie. Une semaine a passé, des écoutes ont passé et finalement c'est un sentiment de déception qui domine, comme l'impression de voir un de ses groupes favoris, parce que sans compromis, sans concession jusqu'alors, mettre de l'eau dans son vin, couper sa beuh. Le disque est bon. Certains morceaux me donnent envie de retourner en enfance, de ruer dans les brancards. Je pense à "My Girls" et " Summertimes Clothes", tous deux déjà candidats au titre de single de l'année. Le reste de l'album suit une trajectoire à mi -chemin entre les Beach Boys (que j'aime beaucoup) et Boards Of Canada (dont la musique electro-aquatique-buccolique m'a souvent laissé indifférent), et donne le sentiment d'écouter une tentative infructueuse de dépasser l'immense "Person Pitch" de Panda Bear (co-leader d'Animal Collective). J'espère que les prochaines écoutes me donneront tort.

Theo Parrish - Sound Sculptures Vol 1 : En fin d'année dernière, j'avais feuilleté un "slideshow" portant sur les livres, disques, films qu'il fallait avoir lus au cours de l'année, 2008 co-signé par Joseph Ghosn, sur le site internet masculin Menstyle, pendant numérique de GQ, qui compte parmi ses plumes d'anciens journalistes des Inrocks et Technikart. Enfin bref. Joseph Ghosn y parlait du disque de Theo Parrish. Disque de musique électronique, qui, à ses yeux ,ressucitait l'esprit de la Motown. Double LP, disponible en vinyle uniquement, sur un site anglais uniquement, à la date où je lisais l'article. J'ai attendu pour l'acheter. Paru en série limitée, le disque est désormais indisponible, et ne sera pas réédité avant longtemps, je pense. Je l'ai donc obtenu par des moyens détournés. Le disque tient sur deux pistes, une par LP. "Sound Sculptures Vol 1" est un disque fleuve, que j'ai écouté comme un disque fleuve. Tout d'abord parce que le format sous lequel je me le suis procuré interdit toute écoute titre par titre, et surtout parce qu'interrompre l'écoute en aurait cassé la dynamique. Ce serait comme regarder un film un jour le mettre sur pause et y revenir trois jours après. La tonalité du disque est très noire, au sens où ce disque est imprégné de soul, disco, hip-hop, techno et jazz. De ce disque, je retiens surtout cette phase d'une dizaine de minutes, qui commence comme un morceau de techno répétitive et se termine comme un morceau jazz, sur d'élégiaques notes de piano; une phase d'une minute trente sur le deuxième LP, vers la moitié du disque. Une minute trente de songes éthérés, sur un beat techno. Une définition du bonheur parmi tant d'autre.