12/31/2008

Once Upon A Time... 2008

Top 10 Albums

Duffy – Rockferry
The Explorers Club – Freedom Wind
Atmosphere – Strictly leakage
Los Campesinos – Hold On Now, Youngster
Vivian Girls – Vivian Girls
Santogold – Santogold
Jeremy Jay – A Place Where We Could Go
Adele – 19
Crystal Stilts – Alight Of Night
Deerhunter – Microcastle

Top 10 Singles

Girls – Lust For Life/Morning Light
N.E.R.D feat. Julian Casablancas & Santogold– My drive Thru
The Magistrates – Make This Work
The Black Kids – I’m Not Gonna Teach Your Boyfriend How To Dance With You
MGMT – Kids
Desmond And The Tutus – Kiss You On The Cheek
Jay-Z feat. Santogold– Brklyn
Ladyhawke – Paris Is Burning
Born Ruffians – Little Garçon
Jamie Lidell – Another Day

Top 5 Concerts

Franz Ferdinand – La Cigale
The Ting Tings – La Cigale
Pete Doherty – La Maroquinerie
Bloc Party – Le Nouveau Casino
Atmosphere – Le Batofar

Top 3 Films

Dyptique Mesrine
Batman Dark Knight
Wall-E

12/20/2008

Playlist week-end

Sur le tard des mois après tout le monde j'ai découvert " I'm Good I'm gone" de Lykke Li. Cocokwaze tu avais raison : c'est frais, pétillant, sucré à point.

Lu le top 100 chansons de Pitchfork : bien entendu je n'en avais pas écouté le quart, faute de temps. J'ai écouté quelques titres comme çà. Little Boots, Young Jeezey avec Kanye West et Telepathe, un titre que je ne connaissais pas, produit par David Sitek de TV On The Radio, "I Can't Stand it", qui ressemble à du Cocteau Twins évaporé. Depuis je plane sous hypnose parmi les satellites.

Lykke Li - I'm Good I'm Gone
Telepathe -I Can't Stand it

Soyons désinvoltes n'ayons l'air de rien

Manu Chao chante "la politique tue" avec son sourire béat, genre Cuba c'est frais, Chavez a réhabilité la démocratie au Venezuela, sous les applaudissement d'une foule d'imbéciles heureux, alors j'écoute :

12/13/2008

In Da Club

Ma semaine a commencé dimanche soir devant "Two Lovers", le nouveau film de James Gray, avec en vedette Joaquin Phoenix. Film sublime, peut-être mon préféré cette année, dont je retiens entre autres, la séquence du club, superbement mise en scène et mise en son. Je n'ai pas eu le réflexe de rester pendant le générique de fin et je me suis retrouvé à rechercher frénétiquement qui était l'auteur de cette chanson. Surprise c'est Moby, dont on attendait plus grand chose. Tambours afro, groove torride, sample de voix soulful bien en place, le morceau commence bien et se termine bien, entre temps, on aura du se coltiner quelques couplets hip-hop dignes de Redman sur "Dirrty" de Christina Aguilera et un très lourd emprunt aux basses délicates de "Block Rockin Beats" des Chemical Brothers. Si mes souvenirs sont bons, ces instants pénibles sont passés sous silence ou mis en sourdine pendant la scène. Cette semaine, en regardant Gossip Girl ( plaisir coupable ), j'ai redécouvert Bloc Party que j'ai beaucoup aimé il n'y a pas si longtemps, au point de les voir deux fois en concert en un mois à la sortie de "Silent Alarm". Le morceau "Signs", extrait d'"Intimacy", disque sorti cette automne pour qui l'ignorerait encore, est très beau, d'une beauté blafarde, comme si Kele Okereke posait sa voix sur une "chute" du "Richard D James Album" d'Aphex Twin. Découvert cette semaine, par hasard sur hypem, un single de Kid Sister, "protégée" de KanYe West, en duo avec David Banner, "Family Reunion", single " je me sens bien" par excellence. Ecouté également cette semaine : Bon Iver, folk à barbe assez falot; le dernier Walkmen, qui malheureusement me rappelle le premier disque des Cold War Kids.

Moby - I Love To Move in Here
Bloc Party. - Signs
Kid Sister avec David Banner - Family Reunion

12/07/2008

808's state of mind

Deux étoiles sur allmusic, 7,6 dans Pitchfork : le dernier album de Kanye West a déçu pas mal de gens. C'est sur que côté tubes frais et crémeux, vas-y que je te traine le popotin jusqu'à la piste de danse, on reste sur sa faim, même si "Paranoid" sauve la mise. Passée cette relative déception, l'album de Kanye West réserve son lot de bonnes chansons teintées de spleen avec cordes, piano, nappes de synthés cold wave.
Pour ceux qui, après ce coup de mou (encore que...), douteraient des talents de producteur de Kanye West, le dernier single de Jay-Z en duo avec Santogold (voir billet précédent) est une vraie tuerie.

Kanye West - Street Lights

12/06/2008

Playlist week-end

Pulp - We Love Life
Morgan Geist - Double Night Time
Somfay - Mix pour allez-allez.co.uk
Four Tet - Mix pour allez-allez.co.uk

Singles :

Frank Musik - Three Little Words
Gang Gang Dance - House Jam
Jay-Z & Santogold - Brooklyn Go Hard

12/05/2008

12/03/2008

Tops 2008

Top 10 Albums :

TV On The Radio - Dear Science
Vampire Week-End - S/T
Friendly Fires - S/T
Studio - Yearbook 2
Optimo - Sleepwalk
The Streets - Everything Is Borrowed
Mono In VCF - S/T
Koushik - Out My Window
Erykah Badu - New Amerika Part One
Air France -No Way Down EP

Top 20 chansons :

- Deerhunter - Never Stops
- TV On The Radio - Love Dog
- Estelle avec Kanye West - American Boy
- The Virgins - Rich Girls
- Yelle - Ce jeu.
- Frankmusik - Three Little Words
- Mono In VCF - There's No Blood In Bone.
- The Streets - The Escapist
- Telepathe -Chrome's On It
- Erikah Badu - Soldier
- MGMT - Electric Feel
- Koushik - Be With
- Noah and The Whale - 5 Years Time
- M83 - We Own The Sky
- Goldfrapp - Happiness
- Last Shadow Puppets - The Age of The Understatement
- Pharell Williams , Julian Casabiancas et Santogold - My Drive Thru
- Raphael Saadiq - Love that Girl
- The Ting Tings - Shut up and Let me Go
- Bomb The Bass - So special

Concert de l'année :
My Bloody Valentine - Zenith Paris

11/22/2008

La belle échapée.

Il suffit parfois d'une allusion, d'une mention dans une conversion pour faire surgir des tréfonds de la mémoire une idée d'achat de disque. C'est comme çà que j'ai acheté le dernier disque de The Streets, que j'avais prévu d'acheter depuis septembre, finalement descendu en bas de ma liste des priorités, sans que je ne sache vraiment pourquoi. Et bien c'est une agréable surprise. "Everything Is Borrowed", album autobiographique s'il en est, Mike Skinner - qui aux Streets ce que James Murphy est à LCD Soundsystem - ayant perdu la quasi-totalité de ses droits d'auteur aux jeux, est un bon disque, certes pas aussi bon que "Original Pirate Material" ou "A Grand Don't Come For Free", mais tout de même un bon disque. Ceux qui ont senti leur gorge se serrer à l'écoute des premières mesures de "Turn The Page" savent de quoi je parle. En résumé, ce disque est comme une longue étape de montagne dont le départ serait donné Mont Ventoux - "Everything Is Borrowed" où Mike Skinner montre que s'il a la plume acérée d'un Eminem qui aurait grandi à Birmingham, il n'a rien non plus à envier à Kanye West côté production - et qui se terminerait à l'Alpe d'Huez - "The Escapist" superbe balade de cinq minutes en mode pop skinnerienne : mélodie pop plutôt classique, beat hip-hop à tempo bas, storytelling geezer (ce qu'il n'a jamais cessé d'être, même si les thèmes abordés sont différents)- avec ses cols et ses vallées, mais une altitude moyenne très au dessus de celle des étapes de plaines. Avec "Everything is Borrowed ", Mike Skinner confirme ce qu'il est déjà pour moi depuis ses deux premiers disques : un des artistes les plus importants de cette décennie.


11/16/2008

Mr. You're On Fire

Depuis 2002, on attendait la réponse des anglais à The Rapture, Radio 4 et Liars


The Rapture "House of Jealous Lovers"


Radio 4 "Dance To The Underground"


Liars "Mr. You're On Fire"


La réponse est cinglante et tient en deux mots : Friendly Fires .


"On Board"


"Photobooth"


"Your Love"

11/15/2008

Playlist

Albums :
- Friendly Fires - S/T
- Cabaret Voltaire - Red Mecca
- Lambchop - Oh Ohio

Compilation :
Optimo - Sleepwalk

Singles :
- Yelle - Ce jeu
- Noah and The Whale - 5 Years Time

PS :
Joseph Ghosn ( ex Inrock, ex Magic), Vincent Brunner ( Volume, ex Inrock, ex Trax) écrivent sur la musique sur Menstyle.fr, le site internet masculin du groupe Condenast (Vogue, GQ, Vanity Fair...).

11/04/2008

Voyage au bout de l'enfer

Je viens de m'écouter le nouveau Deerhunter, enfin je mens un peu, là je viens de m'écouter un disque de Red Krayola ce groupe de pop psychédélique, dont la musique hallucinée évoque ce que Johnny Rotten aurait écrit s'il était né 10 ans plus tôt et avait fumé de l'herbe plus que de raison. Cà part dans tous les sens, c'est marrant dix minutes, mais pas plus. Pour revenir à Deerhunter, le groupe qui m'intéresse en ce moment, je ne dirait pas grand chose de plus que ce qui a déjà été écrit dans les colonnes de l'excellent magazine Volume, si ce n'est que de mentionner que mon titre préféré de l'album est "Don't Stop", un morceau qui décrit en trois minutes ce que tant de groupes peinent à décrire en dix minutes : le bruit, la fureur, la grâce. Incontestablement le morceau de cette fin d'année. Un morceau ne cesse de me faire léviter en douceur depuis plusieurs mois. Il s'agit du remix space disco de Studio de la reprise de "Love On A Real Train" du groupe de space rock allemand Tangerine Dream par Williams Pour ceux qui auraient compris, ce remix est disponible sur l'album de remixes de Studio: "Yearbook 2".

Playlist de bons disques écoutés récemment :
- Koushik - Out My Windows ( DJ Shadow meets Spacemen 3)
- Alias - Resurgram ( Anticon is not dead)
- Mono in VCF - S/T ( Pop cinématographique pour Odyssée dans l'espace)
- Deerhunter - Microcastles ( 2000's shoegaze meets 50's rock n roll and 90's electronica)
- Isaac Hayes - Black Moses (Moïse Noir).
- Studio - Yearbook 1 et 2 ( Space pop tropicale)
- TV On The Radio - Dear Science ( Brian Eno a un fils qui fume beaucoup et produit désormais de meilleurs disques que son père)
- Bomb The Bass - Future Chaos ( En attendant le prochain Junior Boys)

Playlist de disques décevants :
- Tahiti 80 - Activity Center ( c'était mieux avant)
- Juana Molina - Un dia ( à confirmer par d'autres écoutes)
- Fleet Foxes - S/T ( çà fait planner mais pas encore assez haut pour justifier de tant de louanges)


A dresser une playlist, comme çà à la bonne franquette, je me rends compte de deux trois choses. J'écoute beaucoup moins de disques que l'année dernière, on va dire deux par semaines. Je suis sélectif, c'est à dire que je n'écoute que des disques bien notés dans Volume et Pitchfork. Je ne vais plus sur myspace pour essayer de dénicher la perle rare ou le dernier truc. Je ne m'en porte pas plus mal, et je commence donc à douter de la pertinence d'une demarche qui consiste à mettre en avant dix nouveaux artistes dans le buzz toutes les semaines.

11/02/2008

10/25/2008

Back to Mono



http://www.myspace.com/monoinvcf

10/20/2008

Playlist

- TV On The Radio - Dear Science
- Fleet Foxes - S/T
- Bomb The Bass - Future Chaos
- Cut Copy - In Ghost Colors
- Wolfgang Voigt - Gas

Je suis très fatigué, et tous ces artistes me font planer très haut, très loin de mon épuisant quotidien.

A bientôt.

10/09/2008

No comment

A lire sur Fluctuat

"Dear Science de TV On The Radio faisait partie des albums très attendus de la rentrée musicale. Quelques titres surperbes ne parviennent pourtant pas à réhausser un ensemble fait de rock funky et de ballades, droit et trop bien peigné. A qui la faute ?"

"A Dear Science il manque le filtre qui aurait pu rendre n'importe quoi acceptable : la production géniale de Dave Sitek."

"De son propre aveu, Sitek était complétement défoncé quand il mixait Return To Cookie Mountain. D'où ce son imprécis, ces instruments qui se mélangeaient, les choeurs qui passaient devant la voix lead, les caisses claires devant les guitares, les basses qui étouffaient tout... Dear Science en comparaison est propre, clair, bien peigné et la chemise boutonnée jusqu'en haut. Un beau travail de professionnel qui a du ravir les gens d'Interscope."



9/21/2008

Playlist



- Alias - Resurgram
- Pole - 1,2,3
- Isaac Hayes - Hot Buttered Soul
- The Supremes - I Hear a Symphony
- TV On The Radio - Playhouses
- Françoise Hardy - Comment Te Dire Adieu

Amazing Grace

Love That Girl

9/18/2008

Nous et Eux

Je me rappelle encore du concert du LCD Soundsystem avec Stan et Cocokwaze à La Route du Rock en 2007 comme si c'était hier. Un concert immense parmi tant d'autres dans le plus immense des petits festivals. Un concert millimétré, calibré pour faire danser, sans une once d'improvisation, le mariage de la rigueur germanique du krautrock ( je ne parle pas d'Amon Düül, Guru Guru, ou Tangerine Dream, mais davantage de Neu!) et de la débauche funky américaine. On n'a en effet pas trouvé mieux que l'expression krautfunk(1) pour décrire sa musique. LCD Soundsystem, James Murphy dans le civil, parle d'un "son d'argent". En écoutant le titre "Sound of Silver" et puis l'album dans son intégralité on comprend où il veut en venir. Depuis peu je réécoute régulièrement le "son d'argent". "All My Friends" n'est peut être pas le titre de l'album au son le plus argenté, il reste néanmoins hautement recommandable.



Cette vidéo bancale du titre "Get Innocuous" donne un meilleure idée de ce que James Murphy entend lorsqu'il évoque le "son d'argent".



http://www.myspace.com/lcdsoundsystem


(1) expression de Benoit Sabatier de Technikart.

9/17/2008

Funk soul brothers

J'aime toujours autant me prendre en pleine tronche les assauts soniques de "Starring At The Sun" ou de "Wolf Like Me" du groupe de Brooklyn TV on The Radio. Cela ne m'empêche pas d'aimer leur dernier nouveau single, "Poppy" ( le titre de la chanson de TVOTR et non l'héroïne horripilante de "Be Happy") funky et (un poil) noisy : " Golden Age".



http://www.myspace.com/tvotr

9/07/2008

Playlist

Koushik - Out My Window
Talking Heads - Remain in Light
Fleet Foxes - S/T
The Congos - Heart of The Congos
Nick Drake - Five Leaves Left
Lindstrom - Where You Go I Go Too
Baden Powell - Os Afro Sambas
Patti Smith - Horses

9/01/2008

High Fidelity Definitely

Cet été j'ai relu Haute Fidelité de Nick Hornby :

Morceaux choisis :


Rob, à propos de The Sid James Experience:
"Depuis que j'ai ouvert le magasin j'essaye en vain de fourguer le disque d'un groupe baptisé The Sid James Experience. D'habitude, les trucs invendables, on s'en débarrasse - on les mets à dix pence, ou on les jettes - mais Barry adore cet album (il en a deux exemplaire à lui, au cas où on lui emprunterait un et on oublierait de le lui rendre), il prétend même qu'il est rare et qu'un jour nous allons faire un heureux. C'est devenu presque une blague. Les habitués prennent des nouvelles de sa santé, lui donne une petite tape amicale quand ils tombent sur lui, quelquefois, ils ramènent la pochette à la caisse comme s'ils allaient l'acheter, puis ils disent "C'était pour rire" et la remettent à sa place."

Rob, Barry et Dick sont au Harry Lauder :
" C'est un pub énorme, le Lauder, avec des plafond si haut que la fumée de cigarette s'accumule au-dessus des têtes comme un nuage de dessin animé. C'est miteux et plein de courants, les banquettes sont éventrées, les videurs bestiaux, les habitués terrifiant ou dans les vapes, les toilettes puantes et inondées, il n'y a rien à manger le soir, le vin est si mauvais que c'en est drôle[...]. On y vient pas souvent, alors que c'est la porte à côté, parce que les groupes qui s'y produisent d'habitude sont des avatars punks de troisième catégorie, si nuls qu'on paierait la moitié de son salaire pour ne pas les entendre. Mais de temps à autre, comme ce soir, ils mettent la main sur un obscur chanteur folk américain, dont la réputation légendaire l'a précédé de cinq minutes."

Dick présente sa petite amie Anna à Rob ( le narrateur) et à Barry.
"" Anna est une fan des Simple Minds " [...]
"Ah oui ?" Je ne sais pas trop quoi dire. Ça dans notre univers, c'est une révélation bouleversante. Nous haïssons les Simple Minds. Ils étaient numéro un de notre palmarès des cinq Groupes-ou-musiciens-à-passer-par-les-armes-quand-sonnera-l'heure-de-la-Révolution-Musicale.(Les suivaient Michael Bolton, U2, Bryan Adams, et, oh surprise Genesis. Barry voulait exécuter les Beatles, mais je lui ai fait remarquer que quelqu'un s'en était chargé.) J'ai autant de mal à comprendre comment Dick se retrouve avec une fan de Simple Minds que s'il s'était acoquiné avec un membre de la famille royale ou du KGB."

Rob à Laura, sa petite amie :
" Comment peux-tu aimer Art Garfunkel et Salomon Burke ? C'est comme de dire que tu soutiens les Israëliens et les Palestiniens."



8/19/2008

Un Coup d'Aile

Les charts américains réservent parfois des bonnes surprises. Retrouver M.I.A., la Missy Elliot britannique, dans le top 10 entre Lil Wayne et Katy Perry, avec son single "Paper Planes" en est une.




Deux ans après la sortie de leur premier LP les Pipettes sont toujours aussi fraiches. Hommage vibrant aux productions spectoriennes, "We Are The Pipettes" est un classique que je redécouvre avec plaisir cet été.



"Playing with Fire" de Spacemen 3 est un de mes disques préférés, un disque de grands brûlés. Les guitares s'y étirent comme des filaments de lave en fusion descendus de l'enfer, au dessus d'orgues incandescents tentés de prendre la tangente pour marcher avec Jésus. Jason Pierce y chante comme un damné en quête de paradis. Sublime.

Stars Of The Lid est un groupe de texan, que j'ai découvert récemment. Leur dernier disque sonne comme une version instrumentale de Selected Ambient Works Vol 2 d'Aphex Twin.



Playlist Livres :
- Anne Wiazemsky - Une jeune fille
- Vladimir Nabokov - Un coup d'aile
- Truman Capote - Monsieur Maléfique
- Patrick Modiano - Dora Bruder

8/18/2008

Editez moi.

La différence entre l'edit et le remix reste un mystère pour moi. Ce morceau est un edit de Frankie Valli, chanteur de la Motown dans les années 60, signé par Pilooski. Classieux et dancey comme à la grande époque :



http://www.myspace.com/pilooski


PS : Fluctuat donne une définition de l'edit ici

8/16/2008

En attendant Franz Ferdinand.

En entendant "Rich Girls" pour la première fois j'ai cru qu'il s'agissait du premier single du nouveau disque de Franz Ferdinand. Quoi qu'en disent les guitares et les refrains ce n'est que le premier single des Virgins.



http://www.myspace.com/thevirginsnyc

PS : La ligne de basse me fait aussi penser à celle de "Peanut Tree" de Grand National.

8/13/2008

J'y étais

Quand ce mur du son et moi ne faisions qu'un ...

10 ans déjà



8/03/2008

Eric's Trip

Pour me remettre au goût du jour, je vais de temps à autres sur la page de la playlist de la Radio 1 de BBC, dont devrait s'inspirer plus souvent les radios commerciales d'ici. J'écoute ensuite quelques titres de la playlist au hasard, sur le net, pour me faire une idée. Cette semaine je suis tombé sous le charme du dernier single d'Eric Prydz "Pjanoo", producteur house suédois, qui oeuvre également sous le nom de Pryda, pour se faire plaisir, sans particulièrement viser le succès populaire. C'est sous ce pseudonyme que le single a commencé à buzzer ( cf. les vidéos de la Winter Conference de Miami). Quand on écoute "Pjanoo" on trouve çà house bling bling, T-shirts moulants RG et jeans Energies dans le club, il n'empêche que c'est bougrement addictif et que cela sent le tube de fin d'été à plein nez.

http://www.myspace.com/ericprydz

8/02/2008

Missing Vegas








http://fr.youtube.com/watch?v=4r79ngzKptw






7/07/2008

Solidaires Unitaires Démocratiques

Rhésus, power trio français, ouvrait les hostilités à 14h30 devant un parterre clairsemé de festivaliers. Le groupe déroule ses pop songs assez bien troussées, à l’anglaise, sans forcer son talent, non sans convaincre un public très enthousiaste et très ouvert à l’ensemble des propositions musicales de la journée. Direction la grande scène où se produit l’Orchestre National de Barbès, à peine le temps de se prendre un coup de soleil qu’il faut déjà se diriger vers le chapiteau où les Ting Tings sont attendus comme le messie cool de l’été bourgeonnant. Le chapiteau est plein comme un œuf et c’est de l’extérieur que nous assistons au concert. Le duo constitué d’un mancunnien à la batterie, et de temps à autres à la guitare, et d’une mancunnienne, craquante comme tout, au chant, à la guitare, et au magnéto, fait mouche. Les singles espérés ( « Shut Up and Let Me Go », « That’s Not My Name », « Great DJ ») sont si frais qu’on en oublierait presque qu’ils ne passeront pas l’été. Le public dévore à pleines dents cette instant pop juteux, comme si sa vie en dépendait. Fin du concert, pause bière. Nous allons voir Yelle, dont les meilleurs singles sont évidemment disponibles en sonnerie de portable chez les tous les bons opérateurs. La briochine ( de Saint Brieuc) fait très bien la belge brune qui ne compte pas pour des prunes en habits fluos. Ce n’est pas mon truc. S’en suit le concert des Foals, les poulains de David Sitek de TV On The Radio, qui d’après la légende leur en aurait fait baver dans son studio enfumé de Brooklyn. J’avais quitté le groupe il y a plus d’un an, après leurs premiers singles, à mi-chemin entre le rock angulaire des Battles et le dance-punk de The Rapture. Je le retrouve à rejouer les mêmes morceaux et beaucoup d’autres, ses membres s’agitant comme des forcenés dans un halo sonore brumeux qui prend à de nombreux moments la forme d’un mur du son. Il est temps de se diriger vers le concert d’IAM. Un concert en forme de best-of : « Je danse le MIA », « Petit Frère », « Le Côté Obscur », « Nés sous la même étoile ». Déjà dix ans. Bon moment. Pour terminer la journée direction le grand chapiteau où joue le groupe qui aura tout connu en l’espace de trois ans. Un début d’excitation aux Transmusicales. Un retour de flamme quelques mois après : album qualifié de « sous Le Tigre » dans les Inrocks, bonnet d’âne dans Pitchfork (entre et trois sur 10). Un retour en grâce durant l’été 2006, où “Standing in The Way Of Control” est joué sur toutes les platines de la scène électro à Pukkelpop. Un remix signé Soulwax. Phénomène de l’année en 2007. Il s’agit de Gossip, trio américain, mené par une féministe lesbienne qui assume ses rondeurs, qui crache sur scène, enfin bref l’anti idéal féminin vendu à longueurs de page dans les magazines féminins. On peut trouver çà cool, ou non. On peut aussi rester indifférent. Il n’en demeure pas moins que Gossip est un bon groupe à bons singles, sans plus. Le groupe en a joué deux : « Listen Up » et « Standing in The Way… »; s’est risqué à reprendre sans convaincre « I Wanna Be Your Dog » des Stooges, et un single de la chanteuse la plus surestimée de ses cinq dernières années, j’ai nommé « Please Don’t Stop The Music » de Rihanna. « Je trouve ce groupe un peu surestimé » a conclu Cocokwaze. Je n’en pense pas moins.



PS : Il est urgent d'écouter Air France. EP de l'année à ce jour. Un avant goût du paradis :

http://www.myspace.com/theairfrance


7/05/2008

6/15/2008

Great DJ

Ce week-end j’ai encore une fois essayé de faire le DJ amateur à une soirée, mais un ayatollah d’iTunes, m’en a empêché. A peine avais-je effleuré la souris de son mac , qu'il avait emmené avec lui, qu’il m’a parlé sur un ton menaçant, me reprochant de vouloir casser sa playlist et tout le tralala. Sa playlist c’était un morceau de Sizzla. Partisan du moindre conflit, je me suis effacé. Je ne comprends qu’on puisse faire preuve d’autant d’intolérance quand il s’agit de musique, sujet peu sérieux s’il en est. Je ne suis pas énervé quand j’ai entendu les basses putassières de Bob Sinclar, et le groove pétasse de David Guetta. J’ai juste eu envie de passer « Atmosphrique » sur l’album Metro Area du duo du même nom, sorti en 2002 je crois, découverte dans l’après midi. Sa rythmique disco, son gimmick enjôleur et ses montées d’acid en pente douce ont eu raison de tous mes projets d’écoute de l’après-midi. A noter que cette soirée s’est terminée par l’arrivée des flics, dix minutes après que « Take Me Out » et « Song 2 » fussent repris en chœurs par une poignée de résistants du dance-floor en début de matinée.Cette semaine j’ai commencé à écouter le best-of de Liquid Liquid, après avoir été mis en appétit par « Optimo » morceau d’ouverture de la compilation New York Noise, offerte par Cocokwaze pour mon anniversaire. J’ai réécouté et regardé Daydream Nation de Sonic Youth, dans son édition luxueuse quatre vinyles, autre cadeau d’anniversaire. Toujours aussi bon. J’ai écouté le nouvel album d’Erykah Badu, dont on a dit beaucoup de bien, à juste titre. De La Soul moelleuse, moderne et rétro à la fois, du genre à faire passer Macy Gray pour Alicia Keys, décidemment trop fraîche pour passer à la radio. J’ai plané au dessus d’un cirrus shoegaze pendant quelques dépaysantes minutes, à l’écoute du premier album d’Atlas Sound, projet parallèle de Bradford Cox de Deerhunter. J’ai écouté et réécouté Yearbook 1 de Studio.

http://www.myspace.com/erykahbadu
http://www.myspace.com/bradfordcox
http://www.myspace.com/metroarea

6/04/2008

Fakebook

Quand on se prend une claque le mieux à faire c’est d'en ( et pas "dans" comme je l'ai écrit ) parler. Et c’est ce qui m’est arrivé en écoutant le LP de Studio, Yearbook 1. J’avais déjà écouté et réécouté le remix de Life’s Beach par Prinz Thomas, une tuerie de 9 minutes qui a dû user bien des pistes de danse en Suède, pays d’origine de Studio. Quoique si mes sources sont bonnes, la diffusion de ce titre resta confidentielle à l’époque de sa sortie, tout comme celle du LP Yearbook 1, toujours indisponible en téléchargement légal, ce qui m’a poussé à me le procurer par des moyens détournés. Depuis je l’ai écouté, et je reste interdit : ce disque est juste le plus classe du moment, un disque inclassable, qui réussit la gageure d’inventer son propre style, que je qualifierais d’afrobeatspacediscopop. D’après Joseph Ghosn, qui laisse derrière lui un gouffre béant aux Inrocks, un album de remixes serait sur les rails.


http://www.myspace.com/sstudio



5/31/2008

LA Noise

"Noyé à nouveau dans une brumeuse indécision, il sortit sous la véranda. On sentait dans l'air une neige prématurée et les étoiles semblaient glacées [...]. Le vent soufflait au travers de la haute note blanche qu'il guettait toujours, et les nuages effilochés, rangés pour la bataille, passaient la revue. Le spectacle possédait un éclat, une magnificence sans égale, et seul l'œil exercé du commandant en chef voyait qu'une seule étoile y manquait".

La Fêlure - Francis Scott Fitzgerald

L'album noise de l'année vient de sortir : Nouns de No Age

5/26/2008

Playlist semaine passée

Flying Saucer Attack - Further
Tim Hecker - Harmony in Ultraviolet
Nico - Chelsea Girl
Desmond Dekker - Rudy Got Soul
The Supremes - Where Did Our Love Go
David Pajo - Pajo
Kanye West - Graduation
Brian Eno - Before and After Science
Animal Collective - Campfire Songs

5/24/2008

Everything Exctatic

Concert de Vampire Weekend lundi. Soirée Fluokids hier. Je n’avais plus d’énergie pour écrire lundi, et c’est avec ce qu’il me reste d’énergie de la soirée de cette nuit que j’essaye d’écrire sur ce qui s’est passé lundi et hier soir. L’ennuyeux dans l’histoire et que j’ai le sentiment d’avoir mieux profité du concert de lundi que de la soirée fluokids, deux événements, je m’en rend compte, que tout oppose. Si mes souvenirs sont bons le concert de Vampire Weekend était bien frais. Je sais pas si çà vous arrive mais des fois j’arrive à un concert d'un groupe et je sais quelles chansons j’aime, quelles chansons je n’aime pas, et je croise les doigts pour que le groupe ne joue que les chansons que j’aime. Comme j’aime toutes les chansons du court premier album (35 min) de Vampire Weekend, et que même les inédits étaient bons, j’ai passé un très agréable moment. Musicalement çà ressemblait à une retranscription live d’un disque que les Talking Heads auraient enregistré en plein air, au mois de juillet en Nouvelle Angleterre, en shorts et tongs. Quant a la soirée fluokids, dire que je préfère les fluokids tendance Hianta, aux fluokids tendance Pharell et Redhotcar devrait suffire.


PS : à l'instant où j'écris la plus belle chanson du monde est le remix de "Heim" de Pole par Four Tet, découverte au cours d'une soirée le week-end dernier. Merci Thomas.

5/22/2008

We own the sky

"Je t'aime lorsque debout sur la pelouse,
Tu regardes quelque chose dans un arbre. " Il s'en est allé.
Il était si petit. Il reviendra peut-être". ( tout cela
Dit dans un murmure plus doux qu'un baiser).
Je t'aime quand tu m'appelles pour admirer
Le sillage rose d'un avion au dessus des feux du
couchant.
Je t'aime lorsque tu fredonnes pendant que tu fais
Une valise ou le sac d'auto ridicule
Avec sa fermeture Eclair aller et retour. Et je t'aime surtout
Quand, d'un signe de tête pensif, tu salues son fantôme,
Et tiens son premier joujou dans sa main; ou quand tu regardes,
Retrouvée dans un livre, une carte postale qu'elle t'avait envoyée. "

Feu pâle - Vladimir Nabokov

5/17/2008

La Party

"Bien souvent je me suis dit que j'aurais du noter toutes les jolies choses que j'ai entendues dans la bouche d'étrangers découvrant, subissant le charme de Paris. Une des plus jolies choses m'a été dites par le "coronel" Bento à qui j'avais demandé ce qu'il pensait de Paris et qui me répondit :
- Paris ? Mais mon cher, j'ai l'impression que Paris est toujours en fête.
- Comment çà, en fête, coronel ?
- Eh ! Mon Dieu, oui. Quand je remonte à pied les Champs-Elysées ou que je flâne sur les boulevards et que je contemple le double flot des voitures, les unes se rendant à une fête, les autres revenant de la fête, j'ai le regret d'être un étranger à Paris et de ne connaitre personne qui m'invite à cette fête qui se donne quelque part en ville, dans une maison remplie d'amis qui s'amusent, maison que je n'ai jamais pu trouver, aussi loin que je sois allé en ville, loin à me perdre"


D'Oultremer à Indigo - Blaise Cendrars

5/06/2008

Moon Safari

Les vacances sont une bonne occasion d’écouter des nouveaux disques de réécouter des disques perdus de vue, mal écoutés. A commencer par le disque du groupe américain Deerhunter, signé sur le label Kranky qui a vu s’épanouir Godspeed You ! Black Emperor à leurs débuts. Je me rappelle avoir écouté « Cryptograms » il y a plus d’un an, les paupières lourdes et les oreilles endormies. J’en étais resté là, jusqu’à cette semaine. Camé jusqu’à l’os, "Cryptograms" sonne comme du Spacemen 3 speedé qui rejouerait avec le feu à la lisière d’une forêt humide après avoir cueilli des champignons. Parfois aussi à une collaboration entre l’électronicien Tim Hecker, parangon de l’ambient laptop, et les métalleux hardcore d’Isis vue/entendue sur youtube. Le coup de cœur de l’album s’appelle « Providence », les guitares éthérées viennent étreindre des synthés venus d’ailleurs, des pianos d’outre-tombe, des bruissements liquides enregistrés en pleine nature. J’ai réécouté le dernier PJ Harvey une fin d’après-midi grisâtre et je ne suis pas loin d’avoir la même opinion que Cocokwaze à la sortie du disque. Je me suis réécouté « Drax » sur l’EP "Too High To Move" de Quiet Village sorti l’année dernière. Un morceau fumeux, pour after drogué dans un vaisseau spatial en orbite entre Düsseldorf et Jupiter. Ce groove tropical, lancinant et répétitif et ces effluves sonores allant et venant constituent un morceau hautement psychotrope. J’ai également écouté et réécouté le splendide disque de Lee Hazlewood et Nancy Sinatra, un disque qui n’est « ni à la mode ni démodé (juste) de la dernière élégance », quarante ans après sa sortie. Il s’agit de « Fairy Tales and Fantasies », rarement un disque n’aura aussi bien porté son nom. Pour finir en beauté, les disques « Getz/Gilberto » de Stan Getz, Jao et Astrud Gilberto, Jobim, et « Wave » de ce dernier sont comme du caviar pour les oreilles.




5/03/2008

Les faucons ne partagent pas.

« Son talent était aussi naturel que les dessins poudrés sur les ailes d’un papillon. Au début il en aussi inconscient que le papillon et, quand tout fut emporté ou saccagé, il ne s’en aperçut même pas. Plus tard, il prit conscience de ses ailes endommagées et de leur dessins, et il apprit à réfléchir, mais il ne pouvait plus voler car il avait perdu le goût du vol et il ne pouvait se rappeler le temps où il s’y livrait sans effort »

Ernest Hemingway à propos de Scott Fitzgerald dans Paris est un fête.

Je suis en train d’écouter The Ideal Copy de Wire. Du « New Order en robe de bure » avait écrit Arnaud Viviant dans le Hors Serie « Trésors cachés » des Inrocks. Mon morceau préféré s’appelle « Up in The Sun », où la voix Walkerienne de Bruce Gilbert flotte sur une luminescente nappe de brouillard synthétique. En relisant cet article sur le mouvement shoegaze dans le premier numéro du magazine Tsugi, je suis tombé sur le nom de Stereolab. Ma surprise fut grande à l’écoute de « Dots and Loops ». Rythmes jazz, mélodies pop 60’s sucrées, textes (incompréhensibles) en français, ce disque donne du baumes aux oreilles. Sorti en 1997, « Dots and Loops » prouve qu’il y a une vie après le shoegaze.

4/29/2008

Playlist

Psychic TV - Dreams Less Sweet
Wire - The Ideal Copy
Antonio Carlos Jobim - Wave
Four Tet - Rounds
Fuck Buttons - Street Horsing

4/27/2008

Mieux vaut tard...



Magnifique chanson, comme aux plus belles heures de la Motown (on y entend un sample de "Ain't No Mountain High Enough" de Marvin Gaye), découverte ce week-end.

4/21/2008

Playlist Weekend Passé

Sly and The Family Stone - Dance To The Music
Sly and The Family Stone - There's a Riot Going On
Deepchord - Deepchord Presents Echospace : The Coldest Season
Burt Bacharach - The Look Of Love ( partiellement)
Caetano Veloso - A Bossa De Caetano
Basic Channel - Basic Channel
Boris With Michio Kurihara - Rainbow
Berry - Mademoiselle
Louis La Roché - Love
MGMT - Oracular Spectacular

PS : Je confirme : je pense que la deuxième moitié de l'album d'MGMT n'est pas moins convaincante que la première, juste moins tubesque.

4/17/2008

Asleep From Day

Dédicace à la copine qui veut écouter « de la bonne musique » en soirée. Ce post ne mentionnera que des noms de groupes ou d’artistes qui jouent de la bonne musique. Je commence par en remettre une couche avec ESG, ce groupe de New Yorkaises que tout le monde connaît, auteur de chansons intemporelles à la croisée du post punk, de la disco et du hip-hop, je pense à Moody dont les premières notes de basse me donnent des fourmis dans les jambes à chaque écoute, n’en déplaise à la copine. Je poursuis avec Cut Copy, dont l’album assez inégal vient de sortir, avec ses mornes plaines de pop Tesco et ses sommets de synth pop haut de gamme, comme le morceau « Strangers In The Wind », ou les cinquantes cinq dernières secondes de « Feel The Love », qui jouées en boucle pendant trois minutes trente feraient un bon tube de l’été indie. MGMT, autre groupe de New York ( des années 2000), joue un excellent single « Electric Feel » sucré comme du Bee-Gees sous acid, que je n’arrête pas de me passer. Merci Cocokwaze. Portishead joue aussi de la bonne musique sur « Third » son troisième album, c’est un avis qui ne sera sans doute pas partagé. Un ami qui m’avait prêté leur live au Roseland Ballroom, m’avait dit que Machine Gun, le lead single du nouvel album, était nul, je le trouve éprouvant mais stimulant. Un titre qui sent la poudre et le souffre, comme l’ensemble du disque, beaucoup plus sombre ( !) que les précédents, comme si le groupe avait mis du Sunn O)))) ( du Earth ?) du Can ( du Scott Walker tendance dernier album ?)( voir l’interview du groupe dans Vox Pop) dans sa soul électronique. Le plus jouissif dans l’histoire est d’imaginer la claque inamicale que vont se prendre ceux qui se délectent déjà à l’idée de s’enchaîner une compil Buddha Bar, le dernier Portishead et un compilation Costes. Samedi dernier j’ai suis rentré pour la première fois chez Colette. Beaucoup de beaux livres, et quelques disques tout au fond, avec en bonne place sur les murs la dernière compilation Colette dont la tracklist concoctée par Michel Gaubert (ancien DJ au Palace, sound designer pour défilés de haute couture) comporte ce qu’il faut pour faire jubiler les nerds en quête de sons obscurs et lumineux, des baladeurs MP3, avec de la bonne musique. Je pense à Deepchord, artiste dont j’avais écouté le disque ( Deepchord Presents Echospace ) il y a quelques mois après avoir fait lu un article sur l’ancien blog de Joseph Ghosn.Un disque de house humide comme le dub de Rythm & Sound, planant comme l’ambient de Brian Eno. Avec un bon casque l’effet est stupéfiant.

4/14/2008

Redacted

4/12/2008

Playlist Week-End

Compilation New York Noise
Cut Copy - In Ghosts Colours
Portishead - Third
Berry- Mademoiselle
The 5th Dimension - Magic Garden
MGMT - Oracular Spectacular

4/05/2008

Daft Punk is Playing In My House

En début de semaine Cocokwaze m’a demandé si j’ai entendu parler de MGMT, la nouvelle sensation New Yorkaise. Alors oui j’en avais entendu parler, mais non je n’avais pas encore écouté. Je ne m’étais pas encore lassé d’écouter Goldfrapp ou Vampire Week-End, la hype (justifiée) du début d’année, et puis d’autres disque moins hype dont j’ai dû parler les semaines précédentes. MGMT vient donc s’ajouter à la longue liste des disques qu’il faut avoir écouté en ce début d’année. D’où ces questions : parmi les disques des artistes suivants dont on n’a pas arrêté de nous parler en bien - Adele, Duffy, Foals, Teenagers, Hot Chip, The Kills, Sébastien Tellier, MGMT – et que je n’ai pas encore écoutés, faute de temps, lequel vaut vraiment la peine d’être écouté ? Si tous ces disques sont si bons, pourquoi éprouve-t-on le besoin de passer à autre chose (de nouveau, tout en sachant qu’il y a une multitude de vieilleries à découvrir, à redécouvrir) la semaine ou la quinzaine suivante ? Suis-je à côté de la plaque ? En attendant d’avoir une réponse à ces questions, je continue d’apprécier le premier album des Vampire Weekend. J’ai pris ma place pour le concert du Trabendo, j’ai hâte d’y être. Je me réécoute en boucle le premier album du musicien japonais Ryoji Ikeda, auteur de morceaux abstraits, mais aussi suffisamment concrets pour que je sois guidé dans ma rêverie. Le dernier morceau avec cette longue note givrée jouée a répétition, et cette espèce de vibration comme surgie des entrailles d’un navire, me donne l’impression à chaque écoute de triper dans un brise-glace au-delà du cercle polaire. D’autres continuent de composer des morceaux comme si rien ne s’était passé depuis 2002, comme si « le retour de la teuf pour la teuf » n’était qu’une escroquerie. Louis Laroche, DJ britannique, est de ceux là : son single « (So Much)Love (To Give) » attribué, par erreur semble-t-il, à Thomas Bangalter de Daft Punk, est une merveille de house cheesy, celle que Bangalter a renoncé à produire, et que l’on rêve d’entendre plus souvent.

3/30/2008

I Was a Lover

Dans le premier numéro de Vox Pop, Miles Robinson, ami musicien de la clique TV On The Radio, dans le cadre d’une interview consacrée à Williamsburg, avait déclaré « Je me souviens de ce concert, il y a deux ans, dans ce petit parc au bord de l’eau sur Grand Street. C’était la meilleure soirée de tous les temps. Les gens dansaient, le soleil se couchait, tandis que jouait Iran (un des groupes de Kyp Malone de TVOTR), Blood On The Wall et Celebration ». Ce qui n’a pas manqué de me donner envie de me repasser le disque de Blood On The Wall, sorti en 2006, dans l’indifférence. Je me demande pourquoi ? En toute subjectivité je trouve que ce disque est la meilleure chose qui soit arrivée au punk rock américain depuis des années. Sur certaines chansons BOTW fait penser à des Pixies de très mauvaise humeur, sur d’autres à du Jesus & Mary Chain bluesy, aucune n’est à jeter. Ce disque est une sorte de best-of à lui tout seul, un best-of harmonieux. Je me suis également empressé de jeter une oreille au disque de Celebration sortie l’année dernière. Mon enthousiasme concernant ce disque se borne pour l’instant à l’écoute de leur tube « Fly the Fly ». Ce groupe joue de cet noisy-pop à guitares aériennes, injectée de soul, qui avait fait tant de ravages chez TVOTR, avec moins de talent. C’est le constant qui s’impose à la réécoute de leur désormais classique « Return To Cookie Mountain ». « Wolf Like Me », qui arrive à rassembler, en quatre minutes, fans de Sonic Youth, de Terry Callier et de Massive Attack, est de ces chansons qui s’adressent autant au cerveau qu’aux tripes. « I Was A Lover » avec ce beat hip-hop et ces guitares maltraitées par Kyp Malone et David Sitek, invente le noiship-pop. « A Method » est un sommet de soul chorale dont la dernière minute sidère par sa beauté.Dans le registre beauté sidérante, le morceau « Le Berceau de Cristal », sur le disque du même nom d’Ash Ra Tempel, se défend très bien, avec ses longues plages de synthés planants sur lesquelles viennent se poser des guitares élégiaques qui n’auraient jamais vu le soleil qu’à travers le reflet de la lune.

3/24/2008

Playlist Week-End

Ash Ra Tempel - Le Berceau de Cristal
Matmos - The Civil War
cLOUDDEAD - Ten
Compilation Maison 2002 ( Ikara Colt, Liars, Idlewild, The Rapture, Radio 4, Von Bondies, The Libertines...)
Grand National - Kicking The National Habit
Scott Walker - Scott 4
The Libertines - S/T
M83 - Before The Dawn Heals Us

3/20/2008

Tropique du cancer

"Debout devant le Dôme, voilà Marlow plein comme une huître. Il est en pleine saoulographie, comme il dit, depuis cinq jours. Cà veut dire une ébriété continue, périgrination de bar en bar nuit et jour sans inturruption, pour finir par un lit à l'Hôpital américain. Le visage osseux, émacié de Marlow n'est rien d'autre qu'un crâne perforé par deux orbites profondes, dans lesquelles sont enterrées une paire de moules mortes. Son dos est couvert de sciures - il vient de faire un petit somme dans les chiottes. Dans la poche de son veston se trouvent les épreuves du prochain numéro de sa revue; il s'en allait chez l'imprimeur, semble-t-il, lorsque quelqu'un l'a enjôlé pour aller boire un coup. Il en parle comme si la chose était arrivé il y a des mois et des mois. Il sort les épreuves et les étale sur le bar; elles sont toutes maculées de café et de salive desséchée. Il essaye de lire un poème qu'il avait écrit en grec, mais les épreuves sont indéchiffrables. Alors il décide de faire un discours, en français, mais le gérant l'arrête. Marlowe prend la mouche : sa seule ambition est de parler un français que même le garçon comprendra. Le vieux français, il le possède à fond; les surréalistes il les a excellemment traduits; mais pour dire une chose extrêmement simple comme " fous-moi le camp d'ici, espèce de con", c'est au delà de ses moyens. Personne ne comprend le français de Marlowe, pas même les grues. Par ailleurs, il est difficile de comprendre son anglais quand il est un peu rond. Il bave et crachote comme un bègue endurci... aucune logique dans ses phrase. "C'est toi qui paye!" est la seule chose qu'il se débrouille de sortir clairement.
Même s'il est cuit jusqu'à l'os, un magnifique instinct de survie avertit toujours Marlowe du moment il faut agir. S'il y a quelque doute dans son esprit sur la question de savoir comment les consommations seront réglées, il ne manquera pas de monter quelque coup".
Henry Miller

3/18/2008

Liste

de disques que j'ai envie d'écouter en ce moment :
- Wire - The Ideal Copy
- The Supremes - Where Did Our Love Go
- The Kills - Midnight Boom
- Lightspeed Champion - Lightspeed Champion
- Adam Green - Sixes & Seven
- Brian Eno - Before & After Science
- Tricky - Maxinquaye
- Massive Attack - Blue Lines
- Celebration - The Modern Tribe
- Suicide - Suicide
- Black Sabbath - Paranoid
- The Stooges - The Stooges
- Hot Chip - Made In Dark
- Hercules and The Love Affair
- Autechre - Tri Repetae
- Scott Walker - 2

3/13/2008

Stories From The Sea

Samedi dernier j’ai été voir le dernier film de Michel Gondry, Be Kind Rewind, film foutraque comme n’importe quelle video de Michel Gondry période MTV, je pense à « Fell in Love With A Girl », « Walkie Talkie Man », pour faire court. J’ai passé un bon moment pendant et après. Surtout après. Je m’explique : le lendemain j’ai eu envie d’écouter « Black On Both Sides » de Mos Def, acteur du film de Gondry. Ce fut une claque monumentale. Une heure dix de bonheur à humer le bitume, à palper le pouls de Brooklyn, à écouter Mos Def raconter des histoires sur un putain de son. « Black On Both Sides » prouve qu’il est sage de laisser vieillir un bon disque, avant d’y revenir une fois l’envie retrouvée. 9 ans après sa sortie ce disque n’a pas pris en ride. Présent sur l’immense « 26 Mixes For Cash », acteur de la scène shoegaze, Seefeel a tout pour plaire sur le papier. Sur disque aussi. En écoutant « Quique » (1993) j’ai l’impression de flotter sur une mer de guitares liquéfiées, entre deux eaux, à me demander qui dans mes artistes favoris a écouté Seefeel bien avant moi. Boards Of Canada, sûrement, The Chemical Brothers peut-être, Aphex Twin obligatoirement.

2/24/2008

Same as it ever was

« Je me retrouvais seul sur un banc. Il y a des endroits qui incitent à la méditation. Les squares par exemple, principautés perdues dans Paris, oasis malingres au milieu du vacarme et de la dureté des hommes » Patrick Modiano. Ronde de nuit.

Depuis quelques semaines je me demande si je ne suis pas en train de devenir un popeux pantouflard, à écouter et réécouter des disques figurant dans la liste des indispensables des hors-séries Inrocks parus en 2004 à l’occasion du cinquantième anniversaire du rock, sans avoir la moindre envie de jeter une oreille à ce qui se fait de nouveau. La dernière compilation parue dans les Inrocks et écoutée hier ne faisait que me renforcer dans ma conviction : autant écouter des classiques dont on sait qu’ils nous décevront rarement, plutôt que des nouveaux disques dont on sait qu’ils nous décevront souvent (trois titres sur un myspace ne font pas un disque). Quelques minutes chez un disquaire, à essayer de trouver « Music For Airports » de Brian Eno, et mon jugement été revu : un disque qui passe à fond, un son qui fait taper du pied inconsciemment, juste parce que c’est bon comme les Talking Heads, frais et sucré comme un instantané de ce début d’année 2008. J’ai l’intuition que c’est Vampire Week-End. Après vérification il s’agit bien eux, et j’ai vraiment hâte de pouvoir écouter leur disque chez moi à sa sortie. Autre élément m’ayant fait envisager mon rapport aux nouveautés différemment : une chronique du dernier Goldfrapp par Christophe Conte dans les Inrocks, qui sait me prendre par les sentiments, en citant Vashti Bunyan, Jean Claude Vannier, Air. Autant d’artistes figurant dans les fameux hors-séries…

PS : Je ne comprends toujours pas celui qui a déposé le hors-série Trésors Cachés des Inrocks, à l’oreille cassée à Brest, en vente au piteux prix de 5€ début Juillet.

2/10/2008

Bonjour tristesse

" Sur ce sentiment inconu dont l'ennui, la douceur m'obsèdent, j'hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse". Françoise Sagan.

Acheter ma place pour le concert de My Bloody Valentine ( il reste encore des places), acheter ma place pour le concert de Cut Copy au Point Ephémère ( 15 euros seulement), réécouter Nancy Sinatra et Lee Hazlewood, réécouter Melody Nelson, réécouter These New Puritans, réécouter London Calling, acheter Amours Suprèmes de Daniel Darc et le Best-Of d’Henry Mancini, , réécouter Burial, regarder Juno, tel fut le programme condensé de cette semaine dont je sais que j’en ai vécu de meilleures. L’album de duo de Lee & Nancy est en train de devenir un classique personnel, semaine après semaine, un disque étrange, d’une classe incroyable à cheval entre le New York de Burt Bacharach et l’Amérique de Clint Eastwood.Le disque de These New Puritans ressemble à un concept album after/post/punk non publié des Liars. Navigate longue de plus de 9 minutes dans sa version d’origine, composée à l’époque pour le défile Dior Homme, se trouve amputé de 5 minutes dans sa nouvelle version, et perd son côté hypnotique et entêtant. Chose qui m’avait fait l'adorer et qui me fait chavirer quand j’écoute « Doppleganger ». Cette chanson d’une minute trente tend vers l’abstraction en noir et blanc, et gagnerait à en faire cinq de plus. En Papier, Elvis, C16, réenregistrées, sont moins rêches que dans leur version single, mais n’ont pas perdu en vigueur. En Papier gagne même en substance ( ces guitares slicées ( à 1’40), ces claviers à la Joy Division). Réécouter London Calling et Melody Nelson me donne toujours autant de plaisir. Réécouter Burial, un peu moins. J’ai apprécié écouter le Best-Of d’Henry Mancini, écouter Amour Suprêmes de Daniel Darc un peu moins. Ecouter des morceaux basées sur des boucles de piano empreintes de mélancolie est ce que je préfère en ce moment, dernière découverte « I am Flying » sur Laputa de Susumu Yokota, compositeur japonais auteur de sublimew morceaux basés sur le même principe. Je pense à « Lost Child » « I Imagine » sur Grinning Cat. Aphex Twin avec « Avril 14th » n’est pas en reste. Des morceaux à savourer à la tombée de la nuit, la tête dans les étoiles.

2/02/2008

Dinosaur Sr

A la rentrée dernière Radiohead annonçait en grande pompe qu’il « leakerait » leur prochain disque sur le Net sans maison de disque, laissant à l’internaute le loisir de fixer lui-même le prix du disque. Seul un groupe soutenu pendant quinze ans par une maison de disque qui lui finançait la production de ses disques, lui assurait des passages en radio, finançait ses campagnes de promotion à gros budget, et nantis d’une large base de fans pouvait se permettre un tel coup -Saul Williams s’y essayera quelques semaines après avec le succès que l’on sait. On apprenait plus tard que le disque sortirait chez Beggars Group en format physique, et qu’EMI avait refusé de renouveler un contrat de 10M£ à Radiohead. En plus de cette histoire de gros sous, le disque (« In Rainbows ») m’avait semblé médiocre.Seule « Bodysnatcher » sortait du lot. Pourtant cette semaine j’ai pris la ferme résolution de réécouter ce disque dont tout le monde a dit du bien, qui au fond ne pouvait pas être foncièrement mauvais. Je pense avoir bien fait. « Bodysnatcher » tout d’abord est, à mon avis, tout simplement la meilleure chanson écrite par le groupe d’Oxford depuis « Paranoid Android », une chanson teigneuse en trois temps : rageuse et tellurique dans sa première partie, éthérée et électrique dans sa deuxième partie, tout à la fois dans sa troisième partie, dont le final n’est pas sans rappeler celui de « Paronoid Android ». On y revient. Je m’aperçois aussi que je suis passé à côté de grandes chansons : « Weird Fishes/Arpeggi » avec ses guitares nébuleuses, arrangées à merveille, se bonifie écoute après écoute ; « All I Need » ou Radiohead joue sur une fibre plus synthétique, à mi-chemin entre Kid A et OK Computer. La voix de Thom Yorke, perdue dans une nuée de cuivres, cordes et piano a rarement sonné aussi juste. Pas assez peut-être pour une sonnerie de portable, pas assez pour un i-Pod écouté dans le métro. C’est peut-être çà le problème au fond : les maisons de disque ne sont plus disposées à dépenser sans compter pour un disque comme « In Rainbows », qui sera très souvent écouté dans de mauvaises conditions. A quoi bon payer pour que les sublimes arrangements d’ « All I Need » soient rendus inaudibles par les bruits de la rue ou du métro ? Dans ce contexte, qui s’étonnera que les majors préfèrent financer des gingles/singles pour sonneries de portable.













1/26/2008

Be My Baby One More Time

Cette semaine je n’ai pas cessé d’écouter les chansons douces d’Astrud Gilberto, en particulier « Aruanda », une chanson solaire d’à peine trois minutes légère et dense, qui réchauffe mon appartement à chaque écoute. Sans pour autant arrêter d’écouter « On the Wee Small Hours of the Morning » de Frank Sinatra. Dans un tout autre genre, un an après sa sortie, le disque de Panda Bear reste un parfait antidote à la grisaille du mois de Janvier, et ne cesse de prouver qu’il est bien plus qu’un disque de Beach Boy fauché, un grand disque dirait l’ami Cocokwaze. Sinon je me suis écouté un disque d’Ash Ra Tempel (toujours sur les conseils de Joseph Ghosn), groupe allemand que l’on range souvent dans le bac krautrock, à côté de Can, Faust, Tangerine Dream ou encore Neu !. Des groupes que j’ai commencés à écouter l’année dernière et je dois admettre que je leur trouve peu de points de commun, outre le fait d’être allemands ou de composer des chansons de seize minutes. A l’exception de Tangerine Dream et Ash Ra Tempel peut-être, mes deux groupes préférés du bac en question. Chacune de leurs chansons est un odyssée cosmique duquel on ressort avec des étoiles, et des comètes plein les oreilles. Je pense particulièrement à « Atem » sur « The Analogue Space Years – 1969- 1973 ». Son intro est impressionnante, physique, une véritable muraille sonique qui étreint jusqu’à donner l’impression à l'auditeur d’être partie prenante de l’histoire qui arrive à ses oreilles. « Night Dust » d’Ash Ra Tempel est physiquement moins prenante, mais tout aussi passionnante, la BO idéale d’un film de science fiction muet, s’il en existait. Position que brigue « Sexual Sportswear » l’écoeurant single de Sébastien Tellier, pourtant produit par Guy Manuel de Homen Christo de Daft Punk que l’on connu plus inspiré. Pour oublier les fans de Cut Copy regarderont le clip de « Light & Music ».

1/21/2008

Don't Punish Me With Brutality

Vendredi soir avec l’ami Cocokwaze, et mon pote à badge Wichita Records sur la veste, je suis allé à la soirée anniversaire de Panik. La programmation était alléchante : Lo Fi Fnk, un très bon groupes de synth pop bubblegum, Etienne de Crecy, Tempovision était un de mes disques préférés en classe de terminale, j’avais bien aimé Motorbass sur mon disque dur il y a trois ou quatre ans, c'est-à-dire quasiment dix ans après tout le monde, et je commençais à goûter le dernier disque de Chloé. Comme je suis parti tard du travail, et que nous sommes partis tard de la présoirée, nous avons raté Lo-Fi Fnk, pour prendre en route Etienne de Crecy, qui rejouait des titres de Superdiscount 2,et si j’ai bien entendu le dernier Sebastien Tellier. Dancey mais sans plus. Pas de quoi décourager les soldats de la hype, à choucroute et lunettes à montures noires extra-larges, aux ordres du colonel Brodinski, aka le charcutier. Vas-y que je t’enquille du tatapoum, vas-y que je te hache « Where’s Your Head At » jusqu’à l’hémorragie. Chloé a enchaîné avec un set minimal, sans convaincre plus que çà un public clairsemé, le plus jeunes étant partis se coucher pour profiter des soldes chez American Apparel le lendemain. Après le concert j’étais tellement déçu que j’en suis arrivé à me demander si j’aimais toujours l’electro. Pour me rassurer je me suis réveillé avec Basic Channel le lendemain. Encore un disque obsur sorti de l’oubli par Joseph Ghosn sur son blog, le seul que je visite quotidiennement ces derniers temps. Rassurées, mais encore meurtries par les décibels, mes oreilles avaient besoin de douceurs : What’s Going On de Marvin Gaye, On The Wee Small Hours of the Morning de Frank Sinatra et The Silver Collection d’Astrud Gilberto, un de ces joyaux haute fidelité du genre à faire passer Feist pour Coco Rosie.

1/15/2008

Hard To Explain


Depuis une soirée inoubliable de printemps 2006, Pete Doherty tient une place à part dans mon univers musical, un statut de star intouchable, injuste, irrationnel. Depuis sa prestation au Bataclan, je n'ai plus jamais vu un concert de la même façon. Et bassiné mon entourage de phrases définitives et stupides ("Qui n'a jamais vu Pete Doherty sur scène n'a jamais assisté à un concert rock", "Tu ne peux prétendre me comprendre si tu n'aimes pas Pete Doherty", etc... j'en passe et des meilleurs). Malgré tout je n'attendais absolument rien de ce concert à l'Olympia. Il faut dire que depuis la dernière -et seule fois- où je l'ai vu sur scène, j'ai acheté deux fois des billets pour assister à un de ces concerts, et à chaque fois il n'a point daigné se montrer. Arrivé mollement à l'Olympia, croisant sur ma route myriade de demoiselles plus charmantes les unes que les autres, j'assiste à l'entrée à une scène qui me donne immédiatement le sourire: un jeune couple trop sursapé pour être honnête se fait refouler après être resorti de la salle pour ranger ses casques de motos. Je patiente en attendant l'Artiste par la lecture du tome 3 de harry Potter et constate que l'indé parisien est toujours aussi drôle et original ("Ils meurent tous à la fin", oui t'es gentil t'es au moins la 5ème personne qui me l'a faite depuis que j'ai pris le rer à 7H du mat') ou fashion ("j'espère qu'il va pas jouer son dernier album, je l'ai pas écouté", encore une qui a voulu se montrer), quand soudain les lumières s'éteignent dans un vacarme assourdissant. Les Babyshambles entrent en scène et ouvrent par Carry on Up The Morning qui tournera court après à peine trente secondes, Pete Doherty invoquant des problèmes de son. Il enchaîne avec Delivery qu'il interrompera là encore pour les mêmes raisons. Cependant il reprendra le premier single isssu de Shotter's Nation pour le mener à son terme. Ca commence pas forcément bien, me dis je, si il nous fait ça pendant tout le concert on va bien rigoler (ou pas). Heureusement il enchaîne sur le magnifique Beg, Steal & Borrow qui donne la tonalité pour le reste du concert: classe, libre, épique, rock'n'roll. Couvrant allégrement les deux albums, Pete Doherty nous gratifie de très grands moments, époustouflants, comme sur Killamangiro, You Talk, Back From the Dead, What Katie Did ou le majestueux Albion, mais globalement il n'y a rien à jeter de ce fantastique concert. Le final dantesque Fuck Forever a retourné la fosse dont s'est échappé un cri primal de bonheur. Le concert s'est fini très vite (1H20), d'autant plus court que c'était bon. Cependant il me faut modérer mes propos, car si pour n'importe quel autre groupe on aurait pu crier au génie, on attend forcément plus, tout du moins une expérience unique, inoubliable, différent de sa part. Hier soir il a juste prouvé qu'en plus d'être un vrai artiste, la seule rock star des années 2000, il était aussi un véritable performer live. ce qui est déjà pas mal, tout le monde ne peut en dire autant. Un petit concert pour Pete Doherty, une grande claque pour la concurrence.

1/13/2008

Wow Wow Wow

Me voilà en week-end. Après une semaine épuisante. Métro, boulot, dîner, vaisselle, dodo, métro… Peu de temps pour lire, écouter, regarder, glander. C’est donc avec soulagement qu’arrive ce putain de week-end, que je célèbre désormais par un « Teenage Riot » tous les vendredi soir, depuis ce week-end. Je pense recommencer la semaine prochaine. Dans ce contexte, je garde en mémoire les savoureux moments passés à lire le Café de la Jeunesse Perdue, le dernier Modiano, dans le train du retour à Paris à la fin de mes vacances, un roman qui semble avoir été écrit pour moi tant je trouve ce qui y est écrit est juste. Un extrait juste comme çà. Un des narrateurs y évoque l'automne et Louki, le personnage principal.« Pour moi l’automne n’est pas une saison triste. Les feuilles mortes et les jours de plus en plus court ne m’ont jamais évoqué la fin de quelque chose mais plutôt une attente de l’avenir. Il y a toujours de l’électricité dans l’air, à Paris, les soirs d’octobre à l’heure où la nuit tombe. Même quand il pleut, Je n’ai pas le cafard à cette heure là, ni le sentiment de la fuite du temps. J’ai l’impression que tout en possible. L’année commence au mois d’octobre. C’est la rentrée des classes et je crois que c’est la saison des projets. Alors, si elle est venue au Condé en octobre, c’est qu’elle a rompu avec toute une partie de sa vie et qu’elle voulait ce que l’on appelle dans les romans : PEAU NEUVE. D’ailleurs un indice me prouve que je ne dois pas avoir tort. Au Condé on lui a donné un nouveau prénom. » Cocokwaze voue un culte à My Bloody Valentine, et comme tout fidèle il respecte un rite : à chaque fois qu’il met le pied chez un disquaire il vérifie si MBV a sorti un nouveau disque. Ce faisant cette semaine Cocokwaze a vu que Loveless et Isn’t Anything étaient en vente à 7 euros pendant les soldes, et m’a prévenu quand il l’a su, ce qui m’a convaincu d’acheter le second hier, avec Loaded du Velvet Underground. Dans la foulée j’ai voulu acheter le disque Frank Sinatra et Jobim, dont avait parlé Joseph Ghosn sur son blog, mais la pochette du CD est tellement laide que j’ai renoncé à l’acheter sous ce format. Je ne me lasse toujours pas d’écouter le mix de Cut Copy téléchargeable chez gorillavsbear, en attendant la sortie du These New Puritans dont d’aucuns disent déjà du mal. Un beat minimal de chez minimal, un arrière son urbain comme seul Mike Skinner sait en produire, six notes de piano en boucle, une histoire racontée avec un accent anglais à couper à la machette, comme seul Mike Skinner sait en raconter: 3 ans après « Empty Cans » de The Streets, sur l’album « A Grand Don’t Come For Free », continue de me déchirer le cœur à chaque écoute. Dans un registre purement hédoniste « Wow », le dernier single de Kylie Minogue, est une grande réussite.