Cet été j'ai relu Haute Fidelité de Nick Hornby :
Morceaux choisis :
Rob, à propos de The Sid James Experience:
"Depuis que j'ai ouvert le magasin j'essaye en vain de fourguer le disque d'un groupe baptisé The Sid James Experience. D'habitude, les trucs invendables, on s'en débarrasse - on les mets à dix pence, ou on les jettes - mais Barry adore cet album (il en a deux exemplaire à lui, au cas où on lui emprunterait un et on oublierait de le lui rendre), il prétend même qu'il est rare et qu'un jour nous allons faire un heureux. C'est devenu presque une blague. Les habitués prennent des nouvelles de sa santé, lui donne une petite tape amicale quand ils tombent sur lui, quelquefois, ils ramènent la pochette à la caisse comme s'ils allaient l'acheter, puis ils disent "C'était pour rire" et la remettent à sa place."
Rob, Barry et Dick sont au Harry Lauder :
" C'est un pub énorme, le Lauder, avec des plafond si haut que la fumée de cigarette s'accumule au-dessus des têtes comme un nuage de dessin animé. C'est miteux et plein de courants, les banquettes sont éventrées, les videurs bestiaux, les habitués terrifiant ou dans les vapes, les toilettes puantes et inondées, il n'y a rien à manger le soir, le vin est si mauvais que c'en est drôle[...]. On y vient pas souvent, alors que c'est la porte à côté, parce que les groupes qui s'y produisent d'habitude sont des avatars punks de troisième catégorie, si nuls qu'on paierait la moitié de son salaire pour ne pas les entendre. Mais de temps à autre, comme ce soir, ils mettent la main sur un obscur chanteur folk américain, dont la réputation légendaire l'a précédé de cinq minutes."
Dick présente sa petite amie Anna à Rob ( le narrateur) et à Barry.
"" Anna est une fan des Simple Minds " [...]
"Ah oui ?" Je ne sais pas trop quoi dire. Ça dans notre univers, c'est une révélation bouleversante. Nous haïssons les Simple Minds. Ils étaient numéro un de notre palmarès des cinq Groupes-ou-musiciens-à-passer-par-les-armes-quand-sonnera-l'heure-de-la-Révolution-Musicale.(Les suivaient Michael Bolton, U2, Bryan Adams, et, oh surprise Genesis. Barry voulait exécuter les Beatles, mais je lui ai fait remarquer que quelqu'un s'en était chargé.) J'ai autant de mal à comprendre comment Dick se retrouve avec une fan de Simple Minds que s'il s'était acoquiné avec un membre de la famille royale ou du KGB."
Rob à Laura, sa petite amie :
" Comment peux-tu aimer Art Garfunkel et Salomon Burke ? C'est comme de dire que tu soutiens les Israëliens et les Palestiniens."
Morceaux choisis :
Rob, à propos de The Sid James Experience:
"Depuis que j'ai ouvert le magasin j'essaye en vain de fourguer le disque d'un groupe baptisé The Sid James Experience. D'habitude, les trucs invendables, on s'en débarrasse - on les mets à dix pence, ou on les jettes - mais Barry adore cet album (il en a deux exemplaire à lui, au cas où on lui emprunterait un et on oublierait de le lui rendre), il prétend même qu'il est rare et qu'un jour nous allons faire un heureux. C'est devenu presque une blague. Les habitués prennent des nouvelles de sa santé, lui donne une petite tape amicale quand ils tombent sur lui, quelquefois, ils ramènent la pochette à la caisse comme s'ils allaient l'acheter, puis ils disent "C'était pour rire" et la remettent à sa place."
Rob, Barry et Dick sont au Harry Lauder :
" C'est un pub énorme, le Lauder, avec des plafond si haut que la fumée de cigarette s'accumule au-dessus des têtes comme un nuage de dessin animé. C'est miteux et plein de courants, les banquettes sont éventrées, les videurs bestiaux, les habitués terrifiant ou dans les vapes, les toilettes puantes et inondées, il n'y a rien à manger le soir, le vin est si mauvais que c'en est drôle[...]. On y vient pas souvent, alors que c'est la porte à côté, parce que les groupes qui s'y produisent d'habitude sont des avatars punks de troisième catégorie, si nuls qu'on paierait la moitié de son salaire pour ne pas les entendre. Mais de temps à autre, comme ce soir, ils mettent la main sur un obscur chanteur folk américain, dont la réputation légendaire l'a précédé de cinq minutes."
Dick présente sa petite amie Anna à Rob ( le narrateur) et à Barry.
"" Anna est une fan des Simple Minds " [...]
"Ah oui ?" Je ne sais pas trop quoi dire. Ça dans notre univers, c'est une révélation bouleversante. Nous haïssons les Simple Minds. Ils étaient numéro un de notre palmarès des cinq Groupes-ou-musiciens-à-passer-par-les-armes-quand-sonnera-l'heure-de-la-Révolution-Musicale.(Les suivaient Michael Bolton, U2, Bryan Adams, et, oh surprise Genesis. Barry voulait exécuter les Beatles, mais je lui ai fait remarquer que quelqu'un s'en était chargé.) J'ai autant de mal à comprendre comment Dick se retrouve avec une fan de Simple Minds que s'il s'était acoquiné avec un membre de la famille royale ou du KGB."
Rob à Laura, sa petite amie :
" Comment peux-tu aimer Art Garfunkel et Salomon Burke ? C'est comme de dire que tu soutiens les Israëliens et les Palestiniens."