7/03/2007

Primal Scream?



Vous saviez qu'Iggy Pop avait 60 ans? Né en 47 il est toujours aussi affuté, comme à ses premières heures, plus de trentes ans après les débuts des Stooges... Le concert des Stooges ce soir au palais des sports de la porte de Versailles, un an après celui du Zénith, n'était pas complet, les Djeuns préférant squatter le concert des Arctic Monkeys. Détail amusant, à l'entrée de la salle, les détenteurs de places assises tentaient d'échanger leur billet contre des places dans la fosse. Il faut dire que voir les Stooges assis c'est une hérésie. Après une bonne première partie -un groupe français qui chante en anglais avec une chanteuse à gros seins et dont j'ai pas compris le nom- Iggy et ses Stooges ont investi la scène. Et là c'est comme si il y avait eu une couille dans le paté. J'avais l'impression d'être au cirque. Iggy en faisait trop. Beaucoup trop. Tout comme le public d'ailleurs. Ca sonnait faux, artificiel, l'ambiance comme la musique. Pour une fois le concert ne sonnait pas comme les albums et c'était un tort. On aurait cru que pour le public, si ça avait été un autre artiste ça aurait rien changé. Ils auraient été hystériques de toute façon. Même les muscles de Iggy Pop faisaient faux. Alors bien sûr dans la fosse ça a été bien violent (j'ai d'ailleurs pété mes lunettes), No Fun et Fun House ont été des moments de folies pures. Et puis il y a eu I Wanna Be Your Dog. Malgré Iggy faisant le chien et aboyant(!), rien que les trentes secondes de l'intro valait à elles seules le prix du billet: quel autre morceau en live a une telle puissance? Honnêtement j'en vois aucune. Mais globalement j'ai eu une impression mitigée du concert. Comme il y a un an ils ont joué une seconde fois I Wanna Be Your Dog. Je me souviens qu'alors, j'étais déjà à genoux, exténué, prêt à vomir, lessivé par un concert à la folle intensité sexuelle. Là il n'en fut rien. Je n'étais pas fatigué et j'aurais pu m'infliger 60 I Wanna Be Your Dog que ça n'aurait rien changer, j'en avais juste pas envie. Le concert de ce soir n'avait rien de sexuel (d'ailleurs aucune groupies topless, même si y en avait certaines bien en chaleur...). C'était l'occasion de voir un monument de l'Histoire du rock. Comme on va au musée.

Cher Matthew

photo : Karin+Bruce

« Quand votre chauffeur de taxi vous parle de la Bourse, c’est que c’est le moment de vendre vos actions » avait dit un investisseur à la veille du jeudi Noir d’octobre 1929. « Quand les amies de ta petite soeur commencent à parler du clip « très cool » de Justice, c’est que le moment est venu de vendre tous tes vinyles du duo à la brocante de Chateauneuf du Faou » dit un proverbe finistérien. Avec les produits de la vente on achètera le nouveau Matthew Dear, dont on n’est pas prêt de se séparer. Asa Breed, c’est son nom, n’est pas évident. Bien sur on peut compter sur la spontanéité de « Pom Pom », ou « Pop Pop », à la discrétion de l’auditeur, et dans un registre plus élégiaque « Deserter Song », mais dans l’ensemble on a affaire à un disque hybride qui ne choisit jamais vraiment son camp, entre musique électronique, pop plus ou moins foutraque, et folk pastoral. Comme si ce choix nous était laissé... Entre cLOUDDEAD, TV On The Radio, et Mica P. Hinson, qui a envie de choisir ?


Matthew Dear - Deserter ( mp3 via canyouseethesunset)

http://www.myspace.com/matthewdear

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