Festival des Inrocks : Klaxons, Etienne Daho, TV on the Radio.
Les concerts étaient "assez, comment dirais-je ? extraordinaires", pour
paraphraser un animateur connu pour avoir été particulièrement égratigné par
les guignols.
Klaxons, excellent, quasiment que des tubes: "Magick"; "Gravity Rainbow", "Atlantis to Interzone"; "Not over Yet"; "4 Horsemen of 2012", et des inédits prometteurs. A ma grande surprise le son était très clair, les vidéos Youtube nous ayant habitués à pire. La mayonnaise fluo des londoniens aurait pu prendre si un ingrédient n'avait pas manqué : un public hédoniste. Etonnant de voir les premiers rangs s'offusquer de l'arrivée impromptue d'un couple éméché et visiblement décidé d'en découdre avec les lignes de basses gargantuesques de Klaxons. Un fan de Blur eut été mieux accueilli chez les frères Gallagher. Pas vraiment le genre de public où fleurissent les wannabee headbangers (même si Pedro Winter a été aperçu). Plutôt le genre de public avec beaucoup de fans quadra d'Etienne Daho avec des bisounours et des vinyles de Lio dans leurs sacs à dos et qui n'ont plus 20 ans depuis au moins 20 ans et qui désirent leur idole comme Borat Pamela Anderson. Qui sait? Dans vingt ans je serais là pour assister euphorique à un concert de réformation de Klaxons, pour la réédition mp3 de leur LP "From Olympia to Wembley".
Venu rechanter "Pop Satori" à l'Olympia sur invitation de "JD the DJ", Etienne s'est déhanché comme un possédé, titillant la libido à fleur de peau de lamajorité du public. Etienne est un show man, la chemise ouverte comme Morrissey en d'autres temps, ils assène à son auditoire des rimes qui mettent KO et des mélodies qui crèvent le coeur, qui font faire"n'importe quoi"(du tapis roulant, des abdos fessiers, du rameur), qui font crier filles et garçons d'une seule voix. Epuisés beaucoup, ont préféré ne pas voir le dernier concert :
TV on the Radio c'est Mach 2, voix et
guitares en osmose, cherchant à tout prix à briser le toit de l'Olympia, pour toucher les étoiles. Le groupe commence par jouer les chansons les plus terrestres de "Desperate Youth, Blood Thirsty Babes", qui m'avait globalement déçu. A plusieurs reprises David Sitek, le Kevin Shields du son TVOTR, traîne sur sa console, laissant se tendre l'atmosphère, espérer "Don't Love You", "Ambulance" (mes titres préférés du décevant premier album), ou "A Method". Le groupe a préféré enchaîner sur le deuxième et excellent second album "Return to Cookie Montain", et ses titres rejetons d'une union illégitime entre la noisy pop la plus nordiste, et la soul la plus sudiste : "Wolf like Me", et "I was a Lover", entre autres, restent toujours aussi supersoniques. Mes oreilles en vibrent encore.
Klaxons sur Myspace
TV on the Radio "Wolf like me"