8/27/2007

Heterogenic


Y a vraiment à boire et à manger à Rock en Seine. Arrivé pile poil à 17H pour le concert de Kelis, la diva soul nous gratifie d'un set enlevé, parfait pour cette fin d'après-midi ensoleillée, Milk Shake et Trick Me emportent l'adhésion du public. Après un concert anecdotique des Kings Of Leon, on se retrouve de nouveau à la scène de la Cascade pour le concert de Just Jack, la bonne surprise de la journée. Concert bien sympa, les chansons passent mieux que sur l'album, gars souriant, bonne ambiance. Après c'est au tour de Faithless d'avoir les honneurs de la grande scène. Ils ont joué d'entrée Insomnia et God Is A DJ, cool, c'étaient celles que je voulais voir, ça m'a permis de partir chercher à manger avant la fin d'un concert pas terrible: le public sautait dur, mais honnêtement c'est pas très fin comme musique. Bonne pioche d'être parti manger avant, ça m'a permis d'être bien placé pour Björk. Après avoir entendu ma voisine dire le plus grand bien du dernier concert parisien de Mika, apparemment le concert de la décennie voire du siècle ("Putain c'était trop bien! y a eu un lâché de ballons!!!"), la diva venue du froid investit la scène, accompagnée d'instruments à vents et de machines futuristes. C'était marrant le contraste entre la kitscherie du décor et des costumes, et l'ultra modernité des ordis et des jeux de lumière. Pas un concert exceptionnel sur le plan émotionnel (mais je suis pas un grand fan de Björk), mais on en a eu pour notre argent et c'était remarquable sur deux points: sa voix, puissante, d'une pureté absolue, tout pareil que sur CD, et que le grand air n'a pas perturbé; la miss a toujours été à la pointe en matière de sons, et le concert d'hier l'a largement confirmé. Assez impressionnant tant au niveau visuel que sonore, avec Björk les concerts basculent clairement dans le 21ème siècle. L'Islandaise a terminé son show sur fond d'ambiance fin de monde, clôturant la 5ème édition de Rock en Seine en apothéose.

8/26/2007

Back To The Good Old Days


Pour le deuxième jour de Rock En Seine, ce sont de vieilles figures qui sont à l'honneur. Alors que le domaine de Saint Cloud bruisse de la rumeur Justice pour dimanche, rumeur largement alimentée par les Inrocks (mais peut-on faire confiance à un magazine qui confond Roulé et Crydamour?), je me hâte vers la grande scène pour assister au concert de Jarvis Cocker. Le parisien d'adoption (mais pas trop loin de la Gare du Nord, faut pouvoir prendre l'Eurostar à tout moment) n'a pa l'air de faire recette, je n'ai aucun mal à me retrouver devant. En forme, toujours dans sa gestuelle si particulière sur scène, le grand anglais a surtout l'air de vouloir bavarder, faisant beaucoup de blagues entre les chansons. Autour d'un hommage à Lee Hazlewood et de quelques inédits, Jarvis nous offre des chansons de son album solo sorti à l'automne dernier. Malheureusement en raison d'un son saturé et dégueu et des musiciens pas très enthousiaste, la prestation ne restera pas dans les annales. Le temps de manger une tartine lardon-reblochon (que je vous recommande chaudement) en constatant que l'électro-clash acidulée de CSS est toujours aussi efficace, je me retrouve à attendre le concert de Jesus & Mary Chain entouré de fans beaucoup trop jeunes pour que ce soit des vrais. Les écossais ont encore un son énorme, supersonique, noisy à souhait. La plupart de leurs plus grandes chansons sont couvertes mais le public parisien n'a pas eu le droit à la présence de Scarlett Johansson ou même de Hope Sandoval pour le duo Sometimes Always (mais là je rêve beaucoup). Par contre j'aurai bien aimé qu'ils jouent Darklands. Nan le problème surtout c'est qu'ils avaient pas l'air concerné, plus trop l'air d'avoir la foi. A moins que ce soit moi. Rien à dire de spécial sur le concert des Rita Mitsouko, si ce n'est qu'il fallait bien que je m'occupe en attendant Tool et que je pensais que ça serait mieux que ça. Tool que je dois bien avouer que je connaissais pas du tout. Je n'aurais d'ailleurs pas patienter aussi longtemps pour eux si mon frère n'en avait pas fait une pub pas possible. Le show est visuellement très coloré, un peu poseur et le son massif au possible, d'une incroyable clareté. Mais c'est pa strop une musique qui me parle et je suis parti au bout d'une demi-heure. Décidément on a plus trop les même goûts avec mon frère. Et ce n'est pas de la vieille garde que viendra le salut de Rock En Seine cette année. To Be Continued...

8/25/2007

Black & White


Première journée de Rock en Seine 2007 (qui cette année pour la première fois dure trois jours) et ça part plutôt mal: je loupe mon RER, il fait moche, froid, je me retrouve tout seul pour faire les trois jours, la programmation est en régression par rapport aux années précédentes (je trouve) bref j'ai envie d'être partout (en fait surtout chez moi) sauf au domaine de Saint Cloud. Mais bon ça fait des mois que j'ai pris ma place et je me dis qu'en bon fan de musique, c'est l'occasion de voir un paquet de groupes. Je voulais être présent pour le concert de Dinosaur Jr mais ayant déjà trouvé le moyen d'être à la bourre je me gourre en plus de sortie à la bouche de métro. Résultat je loupe 15 bonnes minutes, je me retrouve loin sur un côté, je rentre jamais dans le truc et je décide de partir avant la fin pour aller voir les Ecossais de Mogwaï sur la grande scène. Eux ça faisait six ans que je les avais pas vus, depuis un soir de résultat du bac 2001 et j'en avais gardé un plutôt bon souvenir. Mais là nan, rien à faire, la sauce ne prend pas, il fait moche et se prendre comme ça la puissance sonique de Mogwaï en pleine tronche à 5H de l'aprem en plein jour, nan franchement ça le fait pas. J'enchaîne juste derrière sur le concert de M.I.A. ( au passage l'organisation cette année était pas mal foutu pour les gens comme moi qui voulait tout voir un peu mais rien du tout en particulier, y a quasiment eu aucune attente, ça s'est enchaîné tout au long de l'aprem et de la soirée mais en contrepartie j'ai quasiment vu aucun concert en entier) qui a eu cette année un buzz certain de l'autre côté de la Manche mais en live, nan franchement ça le fait pas. Du coup je susi retourné trainer ma peine du côté de la grande scène où les Shins donnaient leur concert. Rien de spécial à dire, bonne côte de sympathie auprès du public, bonnes chansons, mais pas terrible en live, si vous avez lu ma chronique de leur concert de l'Elysée Montmartre en avril dernier vous savez déjà tout. Avant d'aller manger je vais jeter un oeil au concert d'Emilie Simon, blindé. Elle avait l'air toute mimi dans sa robe blanche immaculée et elle a repris I Wanna Be Your Dog de qui vous savez mais là non plus j'ai pas accroché plus que ça et je suis allait me prendre à manger. Après avoir ingurgité un kebab dégueulasse (franchement à Rock en Seine évitez les kebab) j'assiste au concert des suédois The Hives. Eux en toute honnêteté, si c'est pas dans un festival, tu payes pas pour les voir. Déprimé, mais demandant ce que je faisais là, à deux doigts de me couper la main pour revendre le bracelet solidement attaché à mon poignet, c'est soudain que j'ai vu la lumière: des milliers de personnes sautant les bras en l'air et faisant des "wouhwouh" avec leurs bouches... plus sérieusement le set des 2Many DJ's fut un grand moment de teuf pour la teuf, un set jouissif et hédoniste, avec juste ce qu'il fallait de racoleur, une ambiance de folie. En plus pour foutre encore plus le feu les Belges ont mixé à domicile: Justice, Daft Punk (au passage Rollin' & Scratchin' à l'applaudimètre a largement écraser D.A.N.C.E.), les Rita Mitsouko et Vanessa Paradis, mais également Village People, Eurythmics ou Arcade Fire. C'est à se demander pourquoi tous les DJs ne font pas des sets au moins aussi bien, quand on les voit ça a l'air tellement simple... C'est vraiment à contre coeur que je suis parti avant la fin de leur set pour me rendre à la grande scène. Dans le 20 minutes daté de vendredi, le directeur du festival a parlé de messe à propos du concert de Radiohead ici même l'an dernier. Personnellement, c'est un terme que je réserverai plutôt au concert d'Arcade Fire. Pourtant on peut pas dire que le public était particulièrement enthousiaste ou transporté mais plutôt assoupi, comme assommé à l'opium, et le groupe a un peu perdu de sa fraicheur et de son insouciance, surtout comparé à leur prestation ici même il y a deux ans. Mais c'est pour mieux nous servir un concert impressionnant de maîtrise et de puissance. On est forcément conquis par des chansons qu'on avait déjà adoré sur disque (enfin surtout le premier pour moi) et qui prennent encore plus une dimension mystique en live. En live la musique des Montréalais nous touche en plein coeur, et même les chansons de Neon Bible que j'avais pas trop aimé m'ont scotché. Le concert s'est conclu par un Rebellion Lies d'une intensité folle, avant qu'Arcade Fire ne revienne sur scène pour un rappel porté par des dizaines de milliers de coeurs... Franchement un grand concert. To be continued...

8/19/2007

Rêve éveillé


Photo : http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/cestlenoir/rdr07/

Route du Rock, Vendredi Soir : Après une après-midi digestive et réparatrice, au son de Slint, Mogwai, et Sonic Youth, dans la maison de famille de Stan, nous étions frais comme la rosée et prêt à nous prendre des claques en séries. « Rock n Roll » comme dirait le petit frère Stan, né en + 5 après Daydream Nation, déçu de ne pouvoir nous suivre jusqu’au Fort de Saint Père. Tout devait commencer avec Electrelane, quintet féminin brightonien, s’il en est, dont nous avons manqués les deux ou trois premiers morceaux en raison d’un timing approximatif au camping. On attrape le concert à « To The East », mon morceau préféré du dernier album du groupe. Les filles enchaînent leurs chansons avec morgue et sérieux, jouent leur partition avec talent, sans pavoiser, interagissent avec le public à coup de montées et de descentes soniques, maîtrisent l’art du larsen, comme pour montrer que si la vieille garde devait se rendre, la jeune est prête à en découdre. Cas de figure improbable au regard de la prestation livrée par Sonic Youth, venu interpréter son classique« Daydream Nation ». Cocokwaze n’a pas tari d’éloges pour honorer ce concert, qui restera longtemps gravé dans ma mémoire, et je n’ai pas grand-chose à ajouter si ce n’est que les morceaux de « Rather Ripped », joués en rappel, étaient à leur place dans ce set d’anthologie, démontrant à qui pourrait en douter que Sonic Youth continue de composer des albums hors normes, inimitables voire indépassables. Difficile dans ces conditions pour Guillaume Turzi, chouchous de critiques férus de krautrock, de prendre le relais, surtout devant un public clairsemé, le noyau dur d’aucuns pourraient dire. Du fond çà ne manque pas d’air : les guitares furibardes se font menaçantes, les claviers ne sont pas en reste, et le batteur, dans une position que Moe Tucker n’aurait pas reniée, mène tout çà à la baguette. Le mur du son édifié s’élève à des hauteurs stratosphériques, et rassemble à ses pieds quelques curieux en quête de groove, impatients de sautiller sur la ligne de basse de « Losing My Edge ». Las ! James Murphy aka LCD Soundsystem ne jouera pas le morceau qui l’a fait connaître. A l’intro de « Get Innocuous », un spectateur qui connaissait bien sa leçon a dit « et ben nan, ce n’est pas Losing My Edge », et il avait l’air fier de lui. Qu’importe. Le concert de LCD Soundsystem était à la hauteur des attentes suscitées par « Sound Of Silver ». Krautfunky aurait dit Benoit Sabatier de Technikart, avec ce son d’argent, qui scelle l’alliance d’un groove incandescent, d'un krautrock luminescent et d'un punk new yorkais tendance Talking Heads. Ce soir le groove l’avait emporté. Et je ne vais pas m’en plaindre.

"Music is my hot hot sex"



Photo : http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/cestlenoir/rdr07/index.php?jour=16

Route du Rock, Jeudi Soir : The Besnard Lakes ouvre les hostilités avec un concert hypnotisant qui n’a pas laissé indifférents les amateurs persévérants de pizzas au feu de bois. A Saint Malo on a coutume de dire que quand la pizza se fait trop désirer et la citrouille pressante, le choix s’impose de lui-même : il faut laisser sa place dans la queue, et rejoindre le flot des fans des Smashing Pumpkins, reformées autour de JC ( Jimmy Chimberlain) et BC ( Billy Corgan). Sans James Iha ni D’Arcy.En théorie aucune personnalité pour faire de l’ombre au grand Billy dans ce groupe qui n’a jamais été que sa chose, en atteste le concert de ce soir. Au public sans doute venu comme moi pour entendre un best-of et quelques titres du dernier album, Billy Corgan a offert un set déroutant, alternant ego-trip métal, rock pompier à la Pink Floyd mauvaise période, messes basses new wave de dix minutes et hymnes de son répertoire repris à tue tête ( « Today », « Tonight », « 39 » « Bullet With Butterfly Wings »).Conclu péniblement par « Heavy Metal Machine », ponctué de flexions de genoux de ses deux guitaristes et de solo de guitares interminables, le concert vire au jeu de massacre pour les citrouilles vraiment pas bandantes ce soir. Contrairement aux deux groupes suivants. New Young Pony Club déboule dans ce champ de ruines avec ses minijupes à paillettes, ses t-shirts Rough Trade et ses mélodies affriolantes. De quoi redonner du baume au cœur aux déçus des Pumpkins et des frissons à ces hordes de teenagers tirés à quatre épingles, pour qui les White Stripes ne sont qu’un lointain souvenir de collège et les Smashing Pumpkins un groupe de vieux croutons. « Get Lucky » donne le sourire, « Ice Cream » , « The Bomb », « The Get Go » enflamment un public qui ne demande rien d’autre que des nappes de synthé ascendantes, et des lignes de basse funky pour exploser, avec ou sans sac à main. S’en suit Cansei de Ser Sexy. L’entre deux concerts annonçait la couleur : ballons fluos gonflés à l’hélium, gandins et gravures de mode gonflés à bloc. Seulement quand CSS investit la scène, et joue les premières notes d’un morceau semble-t-il inédit, çà ne sonne pas ouf. Et même si le set reprend les titres néo-grunge electro-pop (osons le terme !) qui font le succès du groupe ( « Meeting Paris Hilton », « Let’s Make Love and Listen to Death From Above », « Off The Hook »… ), le concert n’est pas aussi jouissif qu’il ne devrait, la faute aux mauvais réglages qui n’ont pas gâché le plaisir de mes voisines pas fatiguées d’être sexy.


8/18/2007

Nuclear Bomb


Attente. Espoir. Crainte. Bougie. Guitares. Historique. Blanc. Noir. Hymne. Soulèvement. Fureur. Rage. Transcendé. Transcendés. Violence. Epique. Classe. Dantesque. Majestueux. Sombre. Inoubliable. Pop. Tremblement de terre. Trilogie. Bonheur. Anthologique. Rock. Sonic Youth. Daydream Nation.


Smashed Potatoes


C'était LA tête d'affiche du festival, en tout cas la plus grande star, du genre de celle à vous faire quitter la queue du stand pizza alors que vous attendez depuis une heure, tout ça pour ne pas louper un seul morceau. Les Smashing Pumpkins ont ouvert leur concert par un United States métalleux, de plus de dix minutes, annonciateur d'un concert qui serait forcément furieux... Mais non. Peut-être libéré par l'absence de Iha et D'Arcy, Billy Corgan a préféré n'en faire qu'à sa tête, livrant un set tout en tension (con)tenue, ou au contraire a revisité ses classiques dans des versions qui ne leur faisaient pas honneur. De longs solos indécents et masturbatoires venaient ponctuer chaque morceau ou presque. Ce fut un concert mégalo et narcissique, indigne d'un des plus grands groupes des années 90 et du génie qui a écrit Adore.

Human After All


Après la bombe Go! Team et dans le souvenir d'un album anecdotique à peine sauvé par waters of nazareth, j'étais déjà en train d'affiner ma plume la plus acerbe dans le but éhonté de tailler le concert de Justice qui clôturait la première journée. Et ma foi, à mon agréable surprise, je dois reconnaître que les protégés d'Ed Banger s'en sont sortis avec brio, tout au long d'un set étonnant de maîtrise et d'efficacité. Bien sûr ils restent inférieurs au Daft, que ce soit en terme de charisme, de composition ou même de prestation scénique, mais Justice a su faire une très bonne relecture live de son album. D.A.N.C.E. a beau avoir été massacrée, derrière ils ont rattrapé le coup par une montée maousse costaud, et constamment un son énorme. Et je suis sûr que certains ne se sont toujours pas remis de We Are Your Friends annoncé par la sirène de From ATlantis To Interzone... En tout cas amis de Justice, n'ayez aucune crainte, à voir la réaction de la foule, vous ne serez plus jamais seuls...

Hey Ho! Let's Go! (Team)


La prestation de the Go! Team à la Route du Rock était le concert que j'attendais le plus du festival. Malheureusement mon plaisir a été un peu gâché par l'éclatement de mes lunettes en mille morceaux très tôt dans le set (au deuxième morceau pour être précis), suite à un mouvement de foule. Privé de la vue, je me suis alors concentré sur ce qui s'offrait à mes oreilles: une fanfare hallucinée sous acide qui livrait une symphonie galactique où les comètes soniques tutoient les super novas mélodiques, un véritable maëllstrom musical irradiant de bonne humeur. Les bras levés, le sourire aux lèvres, les corps ne cessaient de s'entrechoquer, chacun voulant participer à cette orgie popesque. Les membres de the Go! Team ont de la foudre dans les doigts, et après leur passage, les étoiles dans la nuit de Saint Malo n'ont jamais été aussi belles...

Brut De Décoffrage


Mercredi 15 août, la Route du Rock ne commence pas très très bien: entre une violente averse pour guise d'accueil et des premiers concerts certes sympa mais qui avaient plutôt tendance à filer le spleen (Elvis Perkins, Hermann Düne), j'étais à deux doigts de regretter de n'être pas parti à Lacanau avec des potes. Heureusement Art Brut a investi la scène afin de réveiller un Fort de Saint-Père un tant soit peu assoupi. Et les Anglais n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère, livrant un set fiévreux et décomplexé à l'image d'un Eddie Argos déchaîné faisant de la corde à sauter avec son micro ou blaguant sur JayZ! Art Brut a couvert ses deux albums, il y avait une grosse ambiance, dans la fosse ça faisait Bang Bang (Rock'n'Roll) ou NagNagNagNag, esprit bon enfant, c'était très chouette. Concert conclu par un diptyque Good Weekend/ Formed A Band mémorable qui a véritablement retourné la fosse. Le premier moment de folie du festival.

Saint Malo I Love You, But You're Bringing Me Down...


Une affiche moins prestigieuse et moins copieuse que ses concurrents européens ou même français (Eurockéennes, Rock en Seine), une organisation et une logistique perfectibles, des consommations et une nourriture bien trop chères, un climat "bretonnant" (grand soleil alternant avec froides averses); bref, à première vue la Route du Rock n'était pas le premier choix des festivals à faire cet été. Mais c'était sans compter sur une fine sélection des groupes parmi les plus excitant à voir en live actuellement. Petit tour d'horizon de concerts mémorables...

8/13/2007

8/06/2007

Digitalism in Brest

Vendredi soir se déroulait la deuxième soirée du festival brestois Astropolis, à la toute nouvelle salle La Carène, sur le port de commerce. Au programme Zenzile, Au Revoir Simone, Wax Tailor, Goose et Digitalism. Arrivé trop en retard j’ai raté le premier concert, ai pris le concert de Wax Tailor en route. Fidèle à sa carte de visite, Wax Tailor joue un trip-hop à la cool, comme on en a beaucoup entendu depuis la démocratisation du genre. Et comme tout trip-hoper à la cool, Wax Tailor, diffuse des extraits vidéo de films et de documentaires en noir et blanc derrière son groupe, le message étant « peace, unity et Humphrey Bogart ». Cà se laisse écouter, çà fait osciller les hanches de mes voisines, mais çà ne casse pas trois pattes à un canard. Ensuite petit break bière sur la terrasse de la Carène, incontestablement le lieu le plus classe de la côte nord. Après quelques bières du cru, je redescends voir Goose, ce groupe dont on m’avait dit autant de bien que de mal.Et en concert c’est un peu le concept du Dis l’heure de Son : un son KFC, gras, brut de décoffrage qui redonne à l’expression « trop de son, tue le son » toute sa signification. Pourtant le groupe ne va pas sans séduire une grande partie d’un public chauffé à blanc et prêt à en découdre avec la tête d’affiche de la soirée : Digitalism. Le duo de Hambourg, qui rencontre un succès grandissant, donnait à Brest un de ses premiers concerts français, et c’est peu dire que je les attendais avec impatience, voulant goûter au retour de la teuf pour la teuf. Car depuis la montée des buzz Klaxons et Justice, l’essoufflement de la nouvelle vague des groupes en The, on assiste à un regain d’intérêt pour les musiques électroniques, chez les indie kids et dans les médias spécialisés où le T-Shirt Justice à manches courtes par-dessus un T-Shirt Strokes à manches longues est devenu uniforme et le 33t de « Seven Nation Army » des White Stripes est soigneusement caché derrière la dernière compilation Ed Banger. Pour revenir au sujet du jour, assister à un concert de Digitalism c’est un peu comme être au volant d’une Mercedes après avoir conduit une Renault avec sièges baqués siglés Pedro Winter . La mécanique est bien huilée, le show rutilant, et la puissance délivrée phénoménale, les montées d’acide de « Zdarlight » et de « Idealistic » restant sans équivalent de ce côté-ci du Rhin depuis « Dudun-Dun » de Para One. Le concert, expédié en deux temps trois montées et ressuscitant au passage le son de la deuxième moitié des années 90 ( Daft Punk et Underworld notamment), s’est conclu de la plus belle des manières avec « Pogo », ce single popissime qui aurait contribué à la forte croissance des ventes de Synthol au premier semestre et incarne à lui seul le retour de la teuf pour la teuf.