Single of the Week

Ocelot(mthrfckrs) sur "Los Sforzo" c'est la synthèse entre l'eurocrunk de Justice tendance "Waters of Nazareth" et le groove imparable de Daft Punk période "Discovery". Ils jouent à Austin lors du festival South by Southwest demain et après-demain. J'en connais qui doivent s'en mordre les doigts.

Ocelot : Myspace

Personal Jesus

S'il y a un journaliste dont je guette les critiques aux Inrocks, c'est Joseph Ghosn. Il prend de plus en plus rarement la plume pour parler de musique, préférant se consacrer à une passion plus dévorante : la BD. Et quand Joseph Ghosn écrit sur un groupe, cela signifie qu'il l'aime beaucoup. De même quand il met un groupe dans son top 10 de fin d'année, il y a à peu près une chance sur trois pour que je le connaisse. En 2005, il y avait discrètement glissé le nom de Jesu. Je me procure leur disque illico-presto, et écoute ce qu'il décrit comme un sorte de réincarnation indus de My Bloody Valentine. Impossible de savoir si la lecture simultanée de "Lunar Park" de Brett Easton Ellis a joué un rôle, mais je fus assez déçu du résultat. Il y a trois semaines, en flânant dans les rayons d'un disquaire, je suis tombé nez à nez sur le dernier Jesu : "Conqueror", les critiques anglaises étaient suffisamment bonnes pour aiguiser ma curiosité, en dépit d'une expérience préalablement peu concluante. "Conqueror", est un disque de métal, un style qui me laisse d'habitude indifférent : je n'ai guère goûté au Mastodon, et me suis servi du "Pink" de Boris comme d'un défouloir d'après journée exténuante, sans lui trouver autant de mérite que les Pitchforkeux. Pourtant sur ce disque la magie opère : les strates de guitares en fusion, l'atmosphère torride et vaporeuse qui s'en dégage, la voix spectrale du chanteur, tout dans "Conqueror" nous transporte vers un au-delà, une sorte de no man's land paradisiaque où le métal serait devenu le meilleur ami du popeux.

Jesu : Myspace
LP : Conqueror

Plaisir Maximum

Automne 2005: sur les cendres encore fumantes de Libertines sacrifiées telles des vierges suicidées, toute une génération de groupes anglo-saxons se bousculent au portillon pour reprendre le flambeau et porter bien haut les couleurs de l'Union Jack. De Kaiser Chiefs triomphants à des Singes de l'Arctique piaffant d'impatience dans les starting blocks, en passant par Pete Doherty himself et ses Babyshambles, ils sont nombreux à constituer ce qui est, peut-être, la meilleure promotion depuis le "énième retour du rock", réapparu avec le "meilleur-premier-album-de-l'histoire-pour-ma-génération-qui-
n'avait-pas-18-ans-à-la-sortie-du-Velvet-à-la-banane", Is This It des Strokes. De toutes ces formations plus (the Rakes) ou moins (Hard-fi) nerveuses, il n'est pas déraisonnable de penser que c'est Maximo Park la meilleure. Auteur d'un superbe premier Lp (injustement sousestimé et ignoré) où se télescopent urgence, mélodies pop et tubes à ne plus savoir quoi en faire, la formation de Newcastle menée par Paul Smith se payait le luxe de livrer des prestations live fiévreuses et enflammées. En ce printemps qui s'annonce chaud, Maximo Park revient aux affaires avec un nouvel album, Our Earthly Pleasures, à paraître le 2 avril prochain pour occuper la place qui lui revient de droit, celle du leader... Maximo!
Maximo Park: MySpace

Chemical brother

Stereogum diffuse le clip de "Bros'", le nouveau single de Panda Bear et confirme tout le bien que je pense de son LP : "Person Pitch"

Un pinson nommé Panda

Si Jack Kerouac avait eu vingt ans en 2007 nul doute qu’il se serait arrêté à Denver ou à Frisco pour voir Panda Bear et son sampler magique perchés sur la scène d’une de ces MJC où sont souvent relégués les artistes underground américains. Il aurait adoré entendre ce panda , échappé du zoo (Animal Collective), prendre son envol comme un Byrd des années 2000. Même s’il n’aurait pas été contemporain des Beach Boys, Jack aurait aimé entendre cet hurluberlu s’approprier et faire fructifier l’héritage de la famille Wilson avec les moyens du (long) bord : sampler, voix de chérubins en échos, enregistrement pirates de tranches de vie. Il aurait apprécié ce disque de clochard céleste, de la trempe de ceux qui rayonnent jusqu’à en éclipser toute la riche concurrence.

Panda Bear : Myspace

Album : "Person Pitch"

In the mood for love

"Come with me, come with me
We'll travel to INFINITY
I'll always be there : Uh OH : My Fut>re LOVE
I'll always be there, for you : My FUTUre Love"

Parce que je ne suis pas d'humeur à écouter autre chose, ce sera mon single of the week avec quelques années lumière de retard.

Klaxons "Gravity Rainbow" : Myspace

Orange Juice

Une star issue d'un autre microcosme qui décide de pousser la chansonnette... ça nous rappelle des essais pas très heureux (au hasard, Carla Bruni)... Mais heureusement, l'actrice Emmanuelle Seigner a su bien s'entourer pour constituer, avec Pierre Emery et Gil Lesage, Ultra Orange & Emmanuelle, comme un hommage au Velvet et Nico. Blonde comme le mannequin allemand, on ne peut que souhaiter à Emmanuelle Seigner et Ultra Orange de connaître le même succès que l'immense groupe new yorkais pour leur premier opus à paraître le 26 mars prochain. Dans la foulée d'un Sing Sing entêtant et magistral (leur myspace avec Sing Sing en fond est devenu ma page d'accueil firefox), c'est bien parti. Du jus d'(Ultra) Orange comme ça, on en redemande tous les matins!

Ultra Orange & Emmanuelle : Myspace

Ceux qu'il fallait découvrir

"Tout commence à Rennes en 2001. Dans un célèbre disquaire, Guillaume (voix, guitares, claviers) remarque une annonce manuscrite où figurent quelques références alléchantes (Zombies, Morrissey, Hefner). Cest forcément le coup de foudre pour Olivier (voix, guitares, claviers, basse)."
Comme si le go go de base n'en avait pas déjà assez lu, le groupe propose de jolies pop songs, où l'on parle de Berlin et des concerts des Go-Betweens, et que n'auraient pas reniées les Shins ou Death Cab For Cutie.

Go Go Charlton : Myspace

La vie d'artiste

On nous parle souvent du Canada, de ses artistes ayant percé ces dernières années, Broken Social Scene, G.Y.B.E, Arcade Fire, Malajube, Of Montreal (ah non ceux-là sont américains), et la liste est aussi longue qu'un Québec-Vancouver. C'est oublier un peu vite Numéro #, un groupe sans prétention qui nous offre de très bonnes chansons pop en français, ce qui est assez rare pour être relevé.

Numéro # "la vie d'artiste" : Myspace

Alain Decaux raconte...

... l'histoire de l' Haçienda et de Madchester. Un article passionnant à lire sur Dead Dead Good.
Extrait :
"Nous sommes en mesure d'affirmer que les rumeurs courant depuis quelques mois sur la présence de substances chimiques dans l'eau courante de Manchester, sont tout à fait plausibles. Des Happy Mondays au sévèrement dérangé Morrissey, tous ses habitants semblent confirmer cette théorie."
Sean O'Hagan, NME, 1988

International Noise Conspiracy

A une lettre près on aurait pu dire que le groupe avait choisi son nom en hommage à l'illustre chroniqueur des Inrockuptibles, devenu intervenant régulier au Masque et la Plume, et non moins tête de turc de son camarade de tablée Jean Louis. Une lettre c'est quand même un monde, alors on dira simplement de ce groupe international, constitué d'américains et de canadiens qu'il s'est formé à Tokyo, et que ses chansons punks acidulées provoquent hochements de têtes compulsifs, et que le Baron les a conviés à jouer dans son salon. Si mes souvenirs sont bons c'est ce soir ou demain.

The Vivians : Myspace

Battle Royale

Le quintet anglais Foals, signé chez Transgressive Records, le label des Shins, est la coqueluche de la presse musicale anglaise et compte Franz Ferdinand parmi ses fans les plus fervents.
Leur math-punk-funk, qui ressemble à du Battles joué en accéléré en duo avec Paul Smith de Maximö Park, donne envie d'adhérer à leur fan club.

Foals : Myspace

Single of the Week

Parfois il faut attendre jusqu'au dernier moment, avant de tomber sur le fameux single de la semaine, dont l'évidence s'impose dès la première écoute, dont on aura usé la mélodie jusqu'à la corde dans des délais restreints à force d'écoutes répétées. Cette semaine les anglais de Friendly Fires l'emportent facilement avec "Strobe", chanson à mi chemin entre les Junior Boys et Bloc Party.

Friendly Fires : Myspace

Les demoiselles de Brighton

John Peel disait de The Fall «c’est toujours pareil, mais c’est différent à chaque fois », et c’est exactement ce qui vient à l’esprit quand on écoute le nouveau LP d’Electrelane, « No Shouts, no Call ». Dans la lignée des deux précédents, les demoiselles de Brighton jouent dru et droit leur pop électrisante. Mais comme elles avaient de la suite dans les idées, elles en avaient gardé sous le pied, juste de quoi nous faire sortir des sentiers battus pendant 50 minutes. Des chansons telles que « To the East », « After the Call », « Saturday », « Cut and Run » imprègnent le conduit auditif des heures durant, et constituent un parfait antidote à toutes les Plastiscines de la terre. « No Shout No Calls » est un disque à la beauté froide.Un brin austère, il ne porte ni de fluo ni de maquillage, ne va pas ou peu chez le coiffeur, ne se regarde pas dans la glace pendant des heures, ne tient pas compte des modes vestimentaires, n’appartient à aucune bande, ni à aucun courant, et ne court après aucune hype. Non vraiment ce disque, attachant par sa volonté de séduire sans user d’artifices, est hors catégorie.

Electrelane "After the Call"

Electrelane : Myspace

Première classe

Au XXIème siècle, rien ne va plus, les groupes séparés depuis des lustres se reforment à des fins purement mercantiles - d'après certaines rumeurs Nirvana se reformerait avec Courtney Love au chant - , l'electro partouze avec le rock n roll dans des habits fluos, et les groupes portent des noms sans queue ni tête, en témoigne ce groupe suédois qui se fait appeler Air France et dont les membres - Elisabet Sjögren, Joel Karlsson et Henrik Markstedt- se seraient rencontrés à bord d'un avion de notre compagnie nationale en allant à Benicassim. A leur retour, ils montèrent un groupe pour jouer une électro-pop tropicale, atmosphérique, légère, comme composée pour servir de générique à une campagne publicitaire de la compagnie qui porte leur nom, ce qui, au regard des prédécesseurs (The Chemical Brothers, Aswefall ), est un compliment.

Air France "Beach Party"

On Trade Winds EP

Air France : Myspace

PS : Faute de biographie officielle, la genèse du groupe est légèrement romancée.

Walter Meego

Walter Meego, c'est la figure de Chicago, avec Al Capone, les Smashing Pumpkins, et Kanye West. Et d'après les membres du groupe eux-même c'est "comme le meilleur sandwich que tu n'aies jamais mangé, sauf que c'est encore meilleur". Enfin pour Modular "ils jouent de la dance music marrante ". Après écoute des titres et remixes disponibles sur leur myspace, et visionnage attentif et professionnel de leurs vidéos, on ne saurait remettre en question ces deux affirmations. Du fun, du spectaculaire, du groove, de l'autodérision et last but least du tube en veux-tu ? en voilà ! Passer un moment en compagnie de Walter Meego, c'est l'assurance de découvrir ce qu'est le cool.


Walter Meego "Wanna Be a Star"

Myspace

Tahiti 80

Annie est une norvégienne de Bergen, la ville qui a vu Royksopp jouer dans les bacs à sables, avant d'inonder les bacs internationaux. Elle fait dans la pop électronique addictive, celle qui ne veut pas te laisser tranquille avant la cinquantième écoute, et qui fait s'agiter les têtes blondes dans les clubs Scandinaves. MSTRKRFT (50% DFA1979), dont l'album sort ces jours-ci, a dû penser qu'addictive sa pop ne l'était pas encore assez, pour preuve ce remix d'"Heartbeat" et sa vidéo, qui donne envie d'acheter des cabriolets Chevrolet.




www.myspace.com/anniemusic

Girls Just Wanna Have Fun

Faut-il ne pas les aimer parce que ce sont des filles? Ou parce qu'elles sont mignonnes? après tout il ne s'agit que de musique... Parlons en de musique justement à propos du LP1 des Plastiscines. Un nom de groupe que j'adore (perso, Plastiscines ça a un côté salace qui est pas pour me déplaire), un super premier morceau "Shake (Twist around the fire)" qui m'a fait danser deux heures cet été (presque autant que le "sexy back" de Justin Timberlake), quelques fugaces moments agréables, mais après ça... Vous y trouverez peut-être votre compte si vous avez 18 ans, pas de culture musicale, pas de personnalité et que vous voulez faire comme vos copains djeuns du lycée Carnot qui "kiffent grave leur race" sur les paroles de "(Zazie fait de la) Bicyclette"... finalement on ne vas pas les aimer à cause de leur musique. Faîtes moi plaisir, en 2007, si vous voulez écouter du rock garage de qualité, resortez vos coffrets Nuggets ou le premier Libertines.

http://www.myspace.com/plastiscine

Avalanche in the disco

C'était il y a six ans déjà, je n'avais pas encore le bac, et ne lisais pas encore non plus les Inrockuptibles, et je regardais mtv : new en élève assidu. Un soir, dans cette émission, entre Badly Drawn Boy, Q Tip, Black Eyed Peas, ou encore Bentley Rythm Ace, je suis tombé sur cette vidéo ahurissante : deux mineurs rondouillets, doublures de Jack Black ( High Fidelity, Supernacho...) à leur heures perdues, entendent de la musique au dessus de leur lieu de travail, découvrent une trappe, l'entrouvrent et tombent nez à nez avec deux danseuses en examen devant un jury raide comme la justice. L'un d'eux les rejoint et danse comme un dieu, et pour finir se voit gratifié des applaudissements du jury, plus si droit dans ses bottes que çà. Un pur moment de grâce. Cette video du single "Since I Left You" valut à The Avalanches de nombreuses récompenses pour son visuel décalé. L'album aux 900 samples du même nom, précurseur du mouvement bastard pop qui allait envahir clubs et festivals de l'hémisphère nord l'année suivante, est devenu depuis un classique, le genre de disque que l'on ressort de sa pochette quand on ne sait plus quoi écouter. Entre aujourd'hui et 2001, rien ... ou presque, puisque depuis quelques jours, Big Stereo a mis en ligne un mashup disco de Wham et Digitalism intitulé "Ray of Zdarlight" signé The Avalanches. Une sorte d'aurore australe prélude à un printemps radieux ? On ose à peine y croire, leur second LP étant encore en gestation.

Après le clip le remix ....

Les titis parisiano-londoniens de Teenagers s'étaient récemment distingués par un remix des new-yorkaises d'Au Revoir Simone. Cette semaine leur victime consentante est New Young Pony Club. Leur remix de "The Bomb", disponible sur leur myspace, n'apporte pas grand chose au morceau, excellent à la base, mais leur page vaut le détour ne serait-ce que pour "Fuck Nicole", "Homecoming", "Sunset Beach", compositions maison redoutablement efficaces.

The Teenagers sur myspace