Avec une liste de collaborateurs fameux longue comme mon bras (Hope Sandoval, Kevin Shields, Colm O'Ciosoig, Martin Duffy, Tim Holmes, etc...) et une sortie sur le label de Damon albarn, on pouvait souscrire à bon nombre de fantasmes musicaux pour le premier album de Le Volume Courbe (entité derrière laquelle se cache une vendéenne installée à Londres) "I Killed My Best Friend". Au final on se retrouve devant un album intéressant mais bancal, tiraillé entre magnifiques miniatures accoustiques (notamment le morceau titre) et des morceaux rêches et expérimentaux. Plus proche du brouillon que du classique, mais un potentiel certain qui ne demande qu'à être exploité.

Wire - Lowdown

Depuis quelques jours "Lowdown" tirée de l'album "Pink Flag" met mon cerveau sans dessus dessous. Vidéo filmée lors de leur passage au Lieu Unique en 2003, à l'occasion du festival I.D.E.A.L.

9 Times that same ( very good) song ou presque ...

Le précédent album de Bloc Party figurait sur la plus haute marche de mon podium perso en 2005. Chaque piste avait tourné plusieurs dizaines de fois sur mon Winamp, sans même susciter un début de lassitude. C'est donc avec impatience que j'attendais la suite. Après quelques écoutes, je ne sais pas encore si "A Week-End in the City", le nouveau LP, ravira mes oreilles au même point que "Silent Alarm", ce que je sais c'est qu'il donne une plaisante impression de déjà vu : la rythmique endiablée menée tambour battant par Matt Tong, les guitares bleues marine de Kele Okereke et Russel Lissack, la basse offensive de Gordon Moakes, et la voix mélancolique de Kele (encore), à part une esquisse de gimmick volée à Timbaland sur "The Prayer", le tournant R&B annoncé dans les colonnes du NME n'a pas été pris. Dans son ensemble, le disque est aussi jouissif qu'un single topofthepopesque qu'on rejouerait une dizaine de fois, sans déplaisir.

Bloc Party "The Prayer"

Scott Walker Culture Show

Un sujet de plus de 10 minutes sur la carrière de Scott Walker, des Walker Brothers à "The Drift", agrémenté d'une interview de Scott Walker et des témoignages de Brian Eno et Jarvis Cocker.

Festival des Inrocks : Klaxons, Etienne Daho, TV on the Radio.

Les concerts étaient "assez, comment dirais-je ? extraordinaires", pour
paraphraser un animateur connu pour avoir été particulièrement égratigné par
les guignols.

Klaxons, excellent, quasiment que des tubes: "Magick"; "Gravity Rainbow", "Atlantis to Interzone"; "Not over Yet"; "4 Horsemen of 2012", et des inédits prometteurs. A ma grande surprise le son était très clair, les vidéos Youtube nous ayant habitués à pire. La mayonnaise fluo des londoniens aurait pu prendre si un ingrédient n'avait pas manqué : un public hédoniste. Etonnant de voir les premiers rangs s'offusquer de l'arrivée impromptue d'un couple éméché et visiblement décidé d'en découdre avec les lignes de basses gargantuesques de Klaxons. Un fan de Blur eut été mieux accueilli chez les frères Gallagher. Pas vraiment le genre de public où fleurissent les wannabee headbangers (même si Pedro Winter a été aperçu). Plutôt le genre de public avec beaucoup de fans quadra d'Etienne Daho avec des bisounours et des vinyles de Lio dans leurs sacs à dos et qui n'ont plus 20 ans depuis au moins 20 ans et qui désirent leur idole comme Borat Pamela Anderson. Qui sait? Dans vingt ans je serais là pour assister euphorique à un concert de réformation de Klaxons, pour la réédition mp3 de leur LP "From Olympia to Wembley".

Venu rechanter "Pop Satori" à l'Olympia sur invitation de "JD the DJ", Etienne s'est déhanché comme un possédé, titillant la libido à fleur de peau de la
majorité du public. Etienne est un show man, la chemise ouverte comme Morrissey en d'autres temps, ils assène à son auditoire des rimes qui mettent KO et des mélodies qui crèvent le coeur, qui font faire"n'importe quoi"(du tapis roulant, des abdos fessiers, du rameur), qui font crier filles et garçons d'une seule voix. Epuisés beaucoup, ont préféré ne pas voir le dernier concert :

TV on the Radio c'est Mach 2, voix et
guitares en osmose, cherchant à tout prix à briser le toit de l'Olympia, pour toucher les étoiles. Le groupe commence par jouer les chansons les plus terrestres de "Desperate Youth, Blood Thirsty Babes", qui m'avait globalement déçu. A plusieurs reprises David Sitek, le Kevin Shields du son TVOTR, traîne sur sa console, laissant se tendre l'atmosphère, espérer "Don't Love You", "Ambulance" (mes titres préférés du décevant premier album), ou "A Method". Le groupe a préféré enchaîner sur le deuxième et excellent second album "Return to Cookie Montain", et ses titres rejetons d'une union illégitime entre la noisy pop la plus nordiste, et la soul la plus sudiste : "Wolf like Me", et "I was a Lover", entre autres, restent toujours aussi supersoniques. Mes oreilles en vibrent encore.

Klaxons sur Myspace
TV on the Radio "Wolf like me"

Cut Copy: 03 (12 May 2005)

Cut Copy: 03 (12 May 2005), originally uploaded by alephnaught.

C'est en cherchant des nouveaux titres de New Young Pony Club, que je suis tombé sur "Get Dancey" remix du génial "Get Lucky", que je préfère au plébiscité "Ice Cream". Les dix premières secondes étaient fantastiques, mais çà ne ressemblait pas à NYPC. En fouillant un peu, j'ai fini par découvrir que le titre figurait sur la compil Fabric 29 mixée par Cut Copy, et surtout que les dix premières secondes de "Get Dancey" étaient une reminiscence d'un titre de Cut Copy mixée à la moulinette Cut Copy : "Future Unlimited", un tube sucré glacé, qui ne dépareille pas au beau milieu d'un Who's Who de classe internationale : Daft Punk, Goldfrapp, In Flagranti, WhoMadeWho, Fred Falke et j'en passe. Je cite ces noms parce que Cut Copy c'est un mélange de tout çà : le groove sucré de Daft Punk période Discovery, les basses martiales de Fred Falke (& Alan Braxe), les claviers polairoïdes de Goldfrapp et le rock "dance floor friendly" des danois WhoMadeWho, et d'In Flagranti. Il paraît que ces Australiens trainent leur synthés sur scène depuis 2004 déjà, il n'est jamais trop tard...

Cut Copy sur Myspace

Cut Copy sur YouTube

Cut Copy "Future Unlimited" mp3

our brother the native at

our brother the native at, originally uploaded by ULTRA ECZEMA.

Ils n'ont que 16 ans et ont déjà signé chez Fatcat, le label de Sigur Ros et des perchés Animal Collective. Leurs compositions s'inscrivent dans la droite ligne de ces derniers. L'avenir nous dira s'ils sauront se détacher de leur modèle. Pour l'instant laissons leur son chamanique faire son effet.

Our Brother the Native sur MySpace

Tim Hecker

Tim Hecker, originally uploaded by i_am_mindspell.

Le dernier disque de Tim Hecker Harmony in Ultraviolet est une pure merveille d'ambient songeuse . Sa musique n'est pas sans rappeler celle de Fennecz, electronicien autrichien lui aussi adepte des longues plages contemplatives.

tim hecker: blood rainbow mp3

tim hecker: chimeras mp3