3/26/2007

Les grands Rakes


J'avais gardé un souvenir mitigé de "Capture/Release", le premier album des Rakes, dont je retiens surtout "22 Grand Job", et sa minute trente de réjouissances. Je me rappelle aussi d'un concert en première partie de Bloc Party, à Lyon au Transbordeur, en avril 2005. A l'époque j'étais resté à distance de leur prestation, comme pendant l'écoute de "Capture/Release", trop désincarné, trop propre, trop centriste pour émouvoir. Même s'il n'en a ni l'énergie ni la fougue, "10 New Messages" convainc davantage. Sans doute parce que les Rakes ont versé de la pop dans leur post-punk, du sucre dans leur thé : l'émotion est palpable, à fleur de timbre sur "Leave the City and Come Home", on entend des voix féminines sur "Suspicious Eyes", des choeurs discrets ("We danced Together"), un Jonathan Donahoe aux accents Martiniens sur "Time to Stop Talking", et même des minis solos du plus bel effet. On vit des instants précieux, comme au meilleur de "Silent Alarm" de Bloc Party ("Trouble" vers 2'10). On jurerait écouter Franz Ferdinand sur "Down with Moonlight". Mais ce que l'on apprécie avant tout chose c'est cet amour de la mécanique pop de précision, qui prend tout son sens sur "When Tom Cruise Cries" et "Suspicious Eyes", réglées comme des horloges.

The Rakes "We Danced Together" (myspace)


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