7/18/2007

Like A Daydream


J'aime bien la Maroquinerie. C'est vraiment une très bonne salle: petite, chaleureuse, conviviale, très bonne accoustique, éclairage minimaliste voire bicoloreles concerts s'enchainent vite et bien, ce sont les artistes eux-mêmes qui viennent installer et démonter leur matériel. Hier soir c'était grosse affiche à la Maroquinerie. Jugez par vous même: Sebastien Schuller, Gravenhurst et les très cultes et branchés Animal Collective en tête d'affiche. Petite note: après plus de 70 concerts (je dénombre 69 "tickets", festivals compris) et 8 ans après le premier, j'assistais hier à mon premier concert en tant qu'inscrit sur la guest list, merci à Magic et à mon frère. Je pris en cours le set de Sebastien Schuller mais j'en ai vu suffisamment pour apprécier un concert très aérien, éthéré et agréable. Par contre je suis plus circonspect à l'égard de Gravenhurst, pas trop accroché à leur noisy en forme de montagnes russes qui alternaient instants calmes et énervés. Puis les créatures d'Animal Collective sont arrivés sur scène installer leur matos. Que des samplers et des ordinateurs, des bouts de batterie mais pas de guitares. Je n'ai jamais accroché à la musique ni à l'univers d'Animal Collective qui sont loin d'être facile d'accès. Et ce n'est pas ce concert qui va me convertir à la secte Animal Collective. Mais je dois reconnaître qu'il y a indéniablement quelque chose, une ambiance, un univers particuliers, ce n'est pas que de la branlette intellectuelle pour indé branché parisien péte-couille. Et pour quelqu'un comme moi qui vient d'une culture à guitare et à structure classique de chansons (couplet-refrain-mélodie) c'est assurément très rafraichissant. Souvent (tout le temps) barré, parfois très inspiré, les new yorkais ont entrouvert pendant près d'une heure et demi les portes de leur univers étrange où viennent se télescoper dans un maëlstrom sonore les bruits les plus bizzaroïdes. Séduit pendant les 45 premières minutes avant de totalement décroché dans le quart d'heure suivant, j'ai été franchement conquis par les 20 dernière minutes du concert sans rappel (juste après qu'on ait apporté sur scène un gâteau d'anniversaire à l'un des membres du groupe) ainsi que le devant de la fosse littéralement en transe, comme si la teuf pour la teuf s'était immiscé dans la petite salle surchauffée de la Maroquinerie... Ils ont conclu le concert par un morceau du dernier Panda Bear, enfin je crois, n'étant pas un familier de leur musique et vu que je suis devenu très mauvais en blind test il y a des chances que je me trompe. les avis étaient mitigés à la fin du concert, certains ont vécu l'expérience de manière très intense, d'autres ne sont jamais rentrés dans le trip. Pour ma part je suis sorti du concert d'Animal Collective comme on se réveille d'un songe: on ne sait pas trop à quoi on a assisté, si c'était vraiment bien ou pas mais ça va nous travailler quelques heures.

1 commentaire:

Gatz a dit…

"après plus de 70 concerts (je dénombre 69 "tickets", festivals compris) et 8 ans après le premier", si après çà on continue de dénoncer ton manque d'enthousiasme ta réponse est toute faite ;)
pogoter sur animal collective ... le rêve.