Rhésus, power trio français, ouvrait les hostilités à 14h30 devant un parterre clairsemé de festivaliers. Le groupe déroule ses pop songs assez bien troussées, à l’anglaise, sans forcer son talent, non sans convaincre un public très enthousiaste et très ouvert à l’ensemble des propositions musicales de la journée. Direction la grande scène où se produit l’Orchestre National de Barbès, à peine le temps de se prendre un coup de soleil qu’il faut déjà se diriger vers le chapiteau où les Ting Tings sont attendus comme le messie cool de l’été bourgeonnant. Le chapiteau est plein comme un œuf et c’est de l’extérieur que nous assistons au concert. Le duo constitué d’un mancunnien à la batterie, et de temps à autres à la guitare, et d’une mancunnienne, craquante comme tout, au chant, à la guitare, et au magnéto, fait mouche. Les singles espérés ( « Shut Up and Let Me Go », « That’s Not My Name », « Great DJ ») sont si frais qu’on en oublierait presque qu’ils ne passeront pas l’été. Le public dévore à pleines dents cette instant pop juteux, comme si sa vie en dépendait. Fin du concert, pause bière. Nous allons voir Yelle, dont les meilleurs singles sont évidemment disponibles en sonnerie de portable chez les tous les bons opérateurs. La briochine ( de Saint Brieuc) fait très bien la belge brune qui ne compte pas pour des prunes en habits fluos. Ce n’est pas mon truc. S’en suit le concert des Foals, les poulains de David Sitek de TV On The Radio, qui d’après la légende leur en aurait fait baver dans son studio enfumé de Brooklyn. J’avais quitté le groupe il y a plus d’un an, après leurs premiers singles, à mi-chemin entre le rock angulaire des Battles et le dance-punk de The Rapture. Je le retrouve à rejouer les mêmes morceaux et beaucoup d’autres, ses membres s’agitant comme des forcenés dans un halo sonore brumeux qui prend à de nombreux moments la forme d’un mur du son. Il est temps de se diriger vers le concert d’IAM. Un concert en forme de best-of : « Je danse le MIA », « Petit Frère », « Le Côté Obscur », « Nés sous la même étoile ». Déjà dix ans. Bon moment. Pour terminer la journée direction le grand chapiteau où joue le groupe qui aura tout connu en l’espace de trois ans. Un début d’excitation aux Transmusicales. Un retour de flamme quelques mois après : album qualifié de « sous Le Tigre » dans les Inrocks, bonnet d’âne dans Pitchfork (entre et trois sur 10). Un retour en grâce durant l’été 2006, où “Standing in The Way Of Control” est joué sur toutes les platines de la scène électro à Pukkelpop. Un remix signé Soulwax. Phénomène de l’année en 2007. Il s’agit de Gossip, trio américain, mené par une féministe lesbienne qui assume ses rondeurs, qui crache sur scène, enfin bref l’anti idéal féminin vendu à longueurs de page dans les magazines féminins. On peut trouver çà cool, ou non. On peut aussi rester indifférent. Il n’en demeure pas moins que Gossip est un bon groupe à bons singles, sans plus. Le groupe en a joué deux : « Listen Up » et « Standing in The Way… »; s’est risqué à reprendre sans convaincre « I Wanna Be Your Dog » des Stooges, et un single de la chanteuse la plus surestimée de ses cinq dernières années, j’ai nommé « Please Don’t Stop The Music » de Rihanna. « Je trouve ce groupe un peu surestimé » a conclu Cocokwaze. Je n’en pense pas moins.
PS : Il est urgent d'écouter Air France. EP de l'année à ce jour. Un avant goût du paradis :
http://www.myspace.com/theairfrance
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