Extrait de la présentation du concert "Carl Craig presents Tribe Records"
"Détroit est une terre fertile en musiques noires-américaines : jazz, soul, hip-hop, funk y ont eu largement droit de cité. C’est aussi là qu’est né Carl Craig en 1969. C’est toujours là que s’inventera la techno et plus largement une bonne partie de la musique électronique, dont Carl Craig fut l’un des pionniers emblématiques. C’était déjà cette fabuleuse scène qu’il honorait en 2003 avec "Detroit Experiment", un album où l’on retrouvait Geri Allen, Doug Carn, Marcus Belgrave… Six ans plus tard, l’esthète des machines à sons prolonge l’expérience en s’associant aux musiciens qui participèrent à l’aventure de Tribe Records, label basé à Detroit, fondé au début des années 70 par le saxophoniste Wendell Harrison et le tromboniste Phil Ranelin, vite rejoints par le trompettiste Marcus Belgrave, le batteur Doug Hammond, le pianiste Harold McKinney et tant d’autres. Tous s’organisèrent et se fédérèrent pour porter au plus haut leur message en musique (du jazz au pluriel de leurs subjectifs). "
A la Cité de la Musique de la Villette, Carl Craig a associé son nom à celui des musiciens de Tribe Records, lors du concert d'hier soir. Et ce fut tout.
1 commentaire:
Ce soir là, le premier groupe "Jean Louis" rugissait de vie, de jazz, de rock, avec parfois (en clin d'oeil à c Craig?) quelques tourneries techno hypnotisantes à la trompette sauvagement distordue & mise en boucle, un son travaillé, un vrai son de groupe cultivant les blancs, les incertitudes, fidèle au jazz et à l'improvisation. Quelques fulgurants clins d'oeils aux traditions du jazz afro américain pour mieux nous baffer de notes saignantes et sans concessions l'instant d'après. En revanche, Carl Craig, nous infligea une musique d'un pompier 80's terrifiant (un genre que je croyais naïvement trusté par nos institutions musicales franco françaises.) Beaucoup de musiciens, beaucoup d'intentions et de verve pour une musique éclatée et ringarde, disloquée et glaciale. Dommage, la soirée commençait bien et l'on aurait aimé voir une figure de la paléo techno épater ces jeunes pleins de fougue.
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