"Depuis toujours, Corey est dans la fascination de l'image, point de départ de son attirance pour la notion de mode, les mannequins et Andy Warhol, lequel est non seulement un grand manipulateur de l'image dont la démarche proprement dite consiste à décrire la surface des choses, qu'il s'agisse du président Mao ou d'une chaise électrique. La relation sentimentale malheureuse qu'il vit alors n'est que la continuation de cette problématique, puisque l'homme qu'il poursuit est amoureux non pas de lui mais de son reflet. "Je n'avais pas un vrai travail, je n'étais pas un vrai mannequin, en fait je n'étais rien, explique-t-il. Tout ce que j'avais, c'était moi. La jeunesse et l'énorme pouvoir de séduction que l'on peut avoir à cet âge : voilà sur quoi je pouvais compter." Description qui s'applique à nombre de garçons et de filles qui à cette époque de triomphe de l'apparence vivaient de leur image"
Beautiful People - Saint Laurent, Lagarfeld : splendeurs et misères de la mode - Alicia Drake (Gallimard - 2008)
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