7/09/2007

Jolly Jumpers


Cela fait quelques temps que le nom de New Young Pony Club me taraude, un an et des camionettes de CRS gavées de manifestants anti-Sarkozy, depuis l’écoute d’un podcast sur Pardon My Freedom, comme quand un titre parmi tant d’autres obnubile au point de faire passer tous les autres au second plan. Dans les jours qui suivirent je visitais régulièrement le myspace de New Young Pony Club pour pouvoir écouter ces titres introuvables en téléchargement : « The Get Go », « Tight Fit », « Ice Cream » . De ces titres celui qui me plaisait le moins (le dernier) a été utilisé par des « créatifs » pour accompagner un spot de pub pour un fabricant de microprocesseurs, ce qui n’a pas manqué d’en faire le titre le plus populaire du groupe. Par la suite « The Bomb » est apparu sur myspace, avec son clip qui révélait au monde entier la principale qualité extramusicale du groupe : la claviériste, Louise Bourgoin en moins délurée. On pourrait même dire que New Young Pony Club est le meilleur groupe à claviériste sexy du monde. Fantastic Playroom, l’album qui sort ces jours-ci, ne remet pas en cause ce qui précéde : les bons titres glanés sur myspace et sur internet y sont très nombreux, et la claviériste est toujours en poste. Car à une époque où la hype précédent un album est une condition nécessaire (mais non suffisante) de succès, il est presque devenu obligatoire d’entretenir l’appétit des internautes mélomanes avec des titres appelés à constituer l’ossature d’un album à venir. On ne peut leur en vouloir, Klaxons a fait de même, et si mes souvenirs sont bons le premier Bloc Party. avait beaucoup de titres issus de EP précédents dans son tracklisting. Malheureusement cette manière de faire retire une grande partie du plaisir d’écoute qui réside dans l’effet de surprise que peut susciter un album vierge. Myths of The Near Future m’avait séduit parce que des pistes supplémentaires avaient été explorées, je pense surtout aux morceaux les plus tribaux comme « Isle of Her » et « Forgotten Worlds ». En revanche Fantastic Playroom n’est que la confirmation de ce que mes oreilles savaient déjà, ce qui est peu et beaucoup à la fois : New Young Pony Club sait fabriquer des machines à danser, diablement sexy, sans jamais tomber dans le racollage.

New Young Pony Club - The Bomb

http://www.myspace.com/newyoungponyclub

7/07/2007

The Chemical Brothers Are Playing At My House


Après avoir cassé deux types dans la queue du Mcdo ("Trop cool, à ce qui paraît en novembre y a un festival en Belgique où la tête d'affiche c'est Underworld!", moi me retournant:"sans aller jusqu'en Belgique, Underworld passe au Bataclan en novembre. Mais de toute voir Underworld en 2007 après le départ de Darren Emerson ça n'a aucun intérêt, c'est comme voir Daft Punk sans Thomas Bangalter") je me retrouve au Zénith. Alors que toute la planète sport a les yeux rivés sur l'Angleterre et Londres en particulier (départ TdF, Wimbledon et GP F1), les Chemical Brothers ont choisi Paris pour briller. Et sont venus avec la ferme intention de mixer et ne pas se contenter de Push The Button. Ce soir, pas de casques ou de pyramide, mais de nouvelles coupes de cheveux et un jeu de lumière très classe et énergique. Grosse surprise: on a assisté à un vrai concert, et non pas un mégamix de leur tubes. Privilégiant le dernier album dans la première partie du concert et un mix inédit dans la seconde, les Chemical ont lancé doucement leur set, mais dès que ça a été fait, le Zénith était debout et en nage. Longues montées acides et beats explosifs ont fait bouger la foule qui dansaient et levaient les bras le sourire aux lèvres. et qui a littéralement explosé sur Hey Girl Hey Boy! Moi même je m'en suis donné à coeur joie et n'avais pas dansé comme ça depuis lontemps. Si j'avais été un gros blasé j'aurais pu leur reprocher un choix pas toujours judicieux dans la set list (où sont passé Block Rockin' Beat? Setting Sun? les morceaux de Exit Planet Dust?), des transitions parfois interminables et un rappel un brin paresseux, mais non, ne boudons pas notre plaisir. Ce soir c'était bien le retour de la teuf pour la teuf, et le Zénith, la plus grande discothèque du monde.

7/03/2007

Primal Scream?



Vous saviez qu'Iggy Pop avait 60 ans? Né en 47 il est toujours aussi affuté, comme à ses premières heures, plus de trentes ans après les débuts des Stooges... Le concert des Stooges ce soir au palais des sports de la porte de Versailles, un an après celui du Zénith, n'était pas complet, les Djeuns préférant squatter le concert des Arctic Monkeys. Détail amusant, à l'entrée de la salle, les détenteurs de places assises tentaient d'échanger leur billet contre des places dans la fosse. Il faut dire que voir les Stooges assis c'est une hérésie. Après une bonne première partie -un groupe français qui chante en anglais avec une chanteuse à gros seins et dont j'ai pas compris le nom- Iggy et ses Stooges ont investi la scène. Et là c'est comme si il y avait eu une couille dans le paté. J'avais l'impression d'être au cirque. Iggy en faisait trop. Beaucoup trop. Tout comme le public d'ailleurs. Ca sonnait faux, artificiel, l'ambiance comme la musique. Pour une fois le concert ne sonnait pas comme les albums et c'était un tort. On aurait cru que pour le public, si ça avait été un autre artiste ça aurait rien changé. Ils auraient été hystériques de toute façon. Même les muscles de Iggy Pop faisaient faux. Alors bien sûr dans la fosse ça a été bien violent (j'ai d'ailleurs pété mes lunettes), No Fun et Fun House ont été des moments de folies pures. Et puis il y a eu I Wanna Be Your Dog. Malgré Iggy faisant le chien et aboyant(!), rien que les trentes secondes de l'intro valait à elles seules le prix du billet: quel autre morceau en live a une telle puissance? Honnêtement j'en vois aucune. Mais globalement j'ai eu une impression mitigée du concert. Comme il y a un an ils ont joué une seconde fois I Wanna Be Your Dog. Je me souviens qu'alors, j'étais déjà à genoux, exténué, prêt à vomir, lessivé par un concert à la folle intensité sexuelle. Là il n'en fut rien. Je n'étais pas fatigué et j'aurais pu m'infliger 60 I Wanna Be Your Dog que ça n'aurait rien changer, j'en avais juste pas envie. Le concert de ce soir n'avait rien de sexuel (d'ailleurs aucune groupies topless, même si y en avait certaines bien en chaleur...). C'était l'occasion de voir un monument de l'Histoire du rock. Comme on va au musée.

Cher Matthew

photo : Karin+Bruce

« Quand votre chauffeur de taxi vous parle de la Bourse, c’est que c’est le moment de vendre vos actions » avait dit un investisseur à la veille du jeudi Noir d’octobre 1929. « Quand les amies de ta petite soeur commencent à parler du clip « très cool » de Justice, c’est que le moment est venu de vendre tous tes vinyles du duo à la brocante de Chateauneuf du Faou » dit un proverbe finistérien. Avec les produits de la vente on achètera le nouveau Matthew Dear, dont on n’est pas prêt de se séparer. Asa Breed, c’est son nom, n’est pas évident. Bien sur on peut compter sur la spontanéité de « Pom Pom », ou « Pop Pop », à la discrétion de l’auditeur, et dans un registre plus élégiaque « Deserter Song », mais dans l’ensemble on a affaire à un disque hybride qui ne choisit jamais vraiment son camp, entre musique électronique, pop plus ou moins foutraque, et folk pastoral. Comme si ce choix nous était laissé... Entre cLOUDDEAD, TV On The Radio, et Mica P. Hinson, qui a envie de choisir ?


Matthew Dear - Deserter ( mp3 via canyouseethesunset)

http://www.myspace.com/matthewdear

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7/01/2007

New York City Cops


Ce soir j'ai assisté à un moment à la fois historique et injuste. Historique car Sonic Youth, ce monument de l'underground indé américain venait jouer à Cergy, MA ville de banlieue où j'ai grandi et où je vis encore, dans le cadre du Furia Sound Festival. Et une grande injustice car programmer Sonic Youth en "première partie" de Queens Of The Stone Age à 18H50 ça fait pas très sérieux... Mais heureusement les New-yorkais n'en avaient que faire. En une petite heure ils ont prouvé qu'ils étaient encore les sheriffs du rock new yorkais, et ce plus de 20 ans après leurs débuts. Jamais un groupe n'avait aussi bien porté son nom, et aussi peu porté son âge. Sonic Youth. La classe faîte rock'n'roll. Ils n'ont pas joué Daydream Nation dans l'ordre et dans sa globalité. Ils n'en ont pas eu besoin. Plutôt que de se limiter à un seul album, bien que ce soit leur chef d'oeuvre, ils ont couvert une grande partie de leur abondante discographie, au cours d'un concert noisy et incandescent. Kim Gordon était impeccable en grande prêtresse du rock. Thurston Moore très classe et élégant. Et Lee Ranaldo très affuté. Les grandes chansons se sont enchaînées commes des perles qu'ils auraient enfilées aux cordes de leurs guitares. Et pourtant ils en ont oubliées plein. Et pourtant ils n'ont pas joué Teenage Riot. Pas grave ça sera pour la Route du Rock. Le moment en sera d'autant plus historique. Je me répète, mais ce soir ils avaient pas besoin de la jouer. Les 60 minutes intenses de concert ont suffi à mon bonheur et m'ont permis de répondre à une question essentielle: Sonic Youth plus grand groupe de rock encore en activité? Ce soir la réponse fut limpide et cinglante pour la concurrence.

Fire In The Hole


Avant de commencer, je dois vous faire un aveu: le concert de Queens Of The Stone Age au Furia Sound Festival fut mon premier concert complet où j'ai porté des boules quiès. Alors forcément ça a altéré mon jugement, mais après Sonic Youth, et plus de deux semaines après Daft Punk, mes tympans n'étaient pas prêts à se prendre la déflagration sonore de QOTSA. J'ai bien enlevé une ou deux fois mes protections pour m'assurer du son, et rassurez vous les amplis étaient bien réglés au maximum, et le jeu des QOTSA toujours aussi précis et énergique. Ils ont fait la part belle au dernier album, mais en oubliant Sick, Sick, Sick à la grande colère de ma voisine. Le public, essentiellement lycéen, conquis d'avance, sautait gaiement, connaissant par coeur les morceaux. Petite anecdote: tout d'un coup, y a eu que des filles qui ont slamé, toutes en même temps. Une, deux, trois, etc... une bonne dizaine! Mention spéciale à la petite brune, parce que quand on mesure moins d'1m60 et qu'on doit peser moins de 50kg, faut avoir du cran pour aller slammer dans la fosse de QOTSA. Et puis il se mit à pleuvoir. Et ce fut le moment pour Josh Homme et ses comparses de lancer Little Sister. Et il n'y eut plus personne pour slammer. Cela n'aurait pas été téméraire mais suicidaire. Le concert continua, porté par une foule en délire, et se termina par The Lost Art Of Keeping A Secret ou No One Knows, je sais plus. De toute façon c'était le chaos.

Teen Spirit


Comme aujourd’hui, une chanson me revient souvent en tête, sans que je sache réellement pourquoi : « Aneurysm » de Nirvana : « I love it so much it makes me sick , hhein hhheiiiiiin ». Peut être pour me rappeler que je n’ai rien n’entendu d’aussi bruyant et jouissif à la fois depuis des années, et que çà me manque terriblement. Pourtant je n’était pas de ceux qui à dix-sept ansse sont pris en plein gueule les déflagrations sonores de Nirvana. Je n’ai entendu parler de Nirvana qu’en cour de récréation par l'intermédiaire de Sylvain, dont le frère « écoutait AC/DC et Nirvana à fond ». J’avais onze ans, un mois avant le suicide de Kurt Cobain. Un an plus tard une lettre de ma cousine me donne envie d’acheter Unplugged in New York, mon disquaire à qui je demande s’ils ont « Unplujjed in New York » me répond que « non » et m’oriente vers « Nevermind », qui éjectera fissa Dance Machine 6, Doctor Alban et Masterboy de ma platine, y restera scotché pendant des mois. Et maintenant que j’y pense j’ai l’impression que beaucoup de choses ont changé depuis : il n’y a plus de pogos au son de « Smells Like Teen Spirit » pendant les pauses entre les élèves de troisième, les Breeders, Beck, Oasis, Blur et Rage Against The Machine ont déserté les ondes de Skyrock, les filles ne portent plus de Doc Martens et de jeans troués, les garçons encore moins, enfin si mais des jeans troués d’avance par des mains expertes, Doc Martens se sert de l’image de Kurt Cobain pour ses campagnes de pub sans demander à Courtney, Diam’s et Tokio Hotel sont devenus les portes voix de ceux qui ont l’âge auquel j’écoutais « Nevermind » et « In Utero », les Pixies, Smashing Pumpkins et Dinosaur Jr se reforment contre des cachets mirobolants, avec sortie hypothétique d’album. Et certains esprits rigolards font courir des rumeurs sur une reformation de Nirvana dans la même optique, avec Courtney Love au chant, comme quoi finalement tout est possible. On y croit deux secondes, avant de se dire que ce qui manque à l’adolescence ce sont des groupes de jeunes chiens affamés prêts à l’envoyer se jeter contre les murs de sa chambre. Blood Red Shoes, ce duo de Brighton qui devrait renvoyer les White Stripes à leurs études, en fait partie. Il ne reste plus qu’à MTV, Skyrock, Fun Radio, et NRJ de passer « It’s Getting Boring By The Sea » en boucle, entre deux publicités pour le 6 12 12. Ce n’est pas gagné.

http://www.myspace.com/bloodredshoes

6/30/2007

Dark Side Of The Teen


Trois Français rois de l'été? Cela semble bien improbable. Et pourtant. C'est ce qui pourrait bien arriver de pire à Michael Szpiner, Dorian Dumont et Quentin Delafon, les trois fluos de The Teenagers tant leur single Homecoming est imparable. Un phrasé et un humour irrésistibles qui évoquent le Pulp de Different Class, le tout couplé à une rythmique qui se paye le luxe d'être à la fois emballante et mélancolique. Pas sûr que les filles apprécient (ils emploient le mot cunt et se payent la tronche d'une pom pom girl), mais c'est pas bien grave, les Anglais en sont fous et c'est bien là un gage de la qualité du groupe. A noter que le morceau qui les a révélés, Fuck Nicole, vaut également largement le détour. En dépit de leur volonté affichée de jouer à la Route du Rock, The Teenagers, malheureusement pour nous, ne seront présents cet été qu'à Leeds et Reading. Comme quoi on a beau écrire le single parfait, on en est pas pour autant prophète en son pays.

http://www.myspace.com/THETEENAGERS

6/27/2007

Von Australien


Je me rappelle avoir beacoup aimé "Unconditionnal" le premier single des New Yorkais new new wave The Bravery, un peu moins leurs coiffures et leur hardes. Mais cela commence à dater, environ deux ans. Depuis de l'eau a coulé sous le pont de Brooklyn, le retour du rock est mort, il n'y a qu'à écouter le dernier White Stripes pour s'en persuader, le retour de la teuf pour la teuf aussi, il n'y a qu'à écouter le premier Justice. Dans le même temps les Australiens travaillent pour le retour de la bonne musique. Dans cette cohorte de groupes "durs à la tâche" nous trouvons les excellents Cut Copy qui ne sont plus à présenter, Bumblebeez, mais aussi Van She/ Van She Tech, remixeurs de génie, capable de transformer le plomb en or, et l'or en platine ( "Gravity Rainbow" de Klaxons à tout hasard). Le dernier groupe à être passé entre les mains de ces alchimistes du remix est The Bravery, le résultat est à la hauteur, comme si on assistait en direct au retour de la bonne musique ...

The Bravery - Time Won't Let Go ( Van She Tech Remix)

Jump In The Air


Un de mes premiers souvenirs de concert à la télé fut celui des Beastie Boys enregistré en Ecosse, tournée de 1999 si je ne m'abuse. Je me souviens d'une scène en rond, au milieu de la fosse, au milieu d'un public déchaîné, célébrant trois MCs et un DJ venus de New York. A l'époque je n'avais pas encore usé mes premières Gazelles en concert, et inutile de préciser que j'avais été très impressionné par les images que me diffusait ma télé.Ce 26 juin les Beastie boys étaient de retour au Zénith de Paris. A voir les queues immenses pour accéder au Zénith et le déploiement des forces de l'ordre, je me suis dit que le concert allait être forcément chaud. Les Beasties sont arrivés vers 21H15, lookés façon Blues Brothers. Peut-être trop tirés à quatre épingles dans leurs impeccables costumes, les beasties boys ont commencé mollement leur show. Lorsqu'ils ont annoncé Remote Control, j'y ai vu le signe que le concert allait enfin décoller. Mais non. Ce fut une prestation très chaotique, discontinue, entrecoupée d'intermèdes instrumentaux certainement extrait de The Mix Up à paraître prochainement. Ce qui m'a surtout surpris, ce fut le peu d'ambiance dans la fosse: j'espérais quelque chose de furieux, d'intense, il n'en fut rien. Alors oui, sur les hymnes tels que Body Movin', Intergalatic ou l'immense Sabotage on a assisté à un concours de sauts à celui qui arrivera le premier à toucher le toit du Zénith avec ses mains, mais en dehors de ça ce fut assez pépère. L'audience était sans doute trop assommée par les nombreux Taz qui circulaient. Les lumières ont fini par se rallumer, et je repartis en ayant le sentiment que le concert n'avait jamais réellement débuté.

6/24/2007

"It's Saturday Night, And I Don't Want To Go Out..."


... chante Klima sur You Make Me Laugh. Heureusement pour nous la française exilée en Angleterre ne s'est pas écoutée et est venue en ce samedi 23 juin assurée une jolie première partie toute en apnée, en préambule au concert d'Au Revoir Simone. Après un intermède, à mon goût dispensable, d'Andy Yorke, les trois new-yorkaise se présentent sur la scène du Trabendo et ouvrent par The Lucky One, à mes yeux leur meilleure chanson, mais qui ce soir fut de loin leur plus mauvais morceau. Car les demoiselles, non contentes d'irradier littéralement la scène, ont également enflammer le public grâce à un set frais, malin, printanier qui devait moins à leur physique avantageux (au passage je confirme, pour les avoir vues de près, elles sont VRAIMENT belles) et à leurs légères robes à pois qui laissaient admirer des jambes interminables, qu'à leur charme, leur humour et, bien sûr, leur talent. Bien entendu on était loin du retour de la teuf pour la teuf, et on ne peut plus vraiment dire que les trois brunes soient encore très hype, mais sur scène elles savent donner plus d'envergure à leurs compositions, qu'elles interprètent avec un enthousiasme communicant. A la fin du rappel, les nymphes, qu'on jurerait toutes droit sorties d'un film des années 60, se sont mêlées à leurs fans en toute humilité et simplicité. En grand journaliste que je suis... (sic) je m'approchai pour leur poser quelques questions. Mais intimidé pour ma première interview par tant de gentillesse et de spontanéité, je ne pus obtenir qu'un grand sourire et une immense déception:"excuse me, but are you engaged?" "yes" " you just broke my heart"... Je quittai donc le Trabendo, l'âme en peine mais le sourire aux lèvres, heureux d'avoir assisté à un bien chouette concert. Au Revoir Simone? Bienvenu au royaume de l'indie pop, là où toutes les filles sont belles.

6/20/2007

"If I had enough money to go to the record store I would..."



Jusqu’à très récemment j’ai associé Simian Mobile Disco (duo spin off de Simian) à ces groupes surbuzzés pendant des mois, alimentant la mitraillette à posts blog à coup de remixes et singles sortis à droite et à gauche, un peu comme Sarkozy depuis mai 2002 avec ses amis journalistes, que l’on finit par bouder par rejet du buzz. Outre ses nombreux remixes pour Klaxons, Go ! Team et Air, SMD a vu l’un de ses deux membres, James Ford pour ne pas le nommer, s’illustrer en tant que producteur du deuxième Arctic Monkeys et du premier Klaxons, un de mes disques préférés du premier semestre. Récemment, Cocokwaze, fan des deux disques précités me confiait que la Revue Pop Moderne avait aimé Attack Decay Sustain Release, leur premier LP, alors que Serge en disait du bien, au moment où je commençais à trouver « I Believe » sacrément bien fichue. Avec son rythme nonchalamment chaloupé et ses refrains à la George Michael circa 2007, « I Believe » est un véritable slow synthétique qui devrait cartonner cet été chez les gens de bon goût, j’entends ceux qui étaient au concert d’Ultra Orange, et non au concert de Justice la porte d’à côté ;). Attack Decay Sustain Release, l'album que j'ai fini par écouter, est le décalque amphétaminé d’ « I Believe » (abstraction faite des refrains à la George Michael circa 2007), un disque d’electro castagneuse, hautaine et sans fard, séduisante sans être vulgaire (en dépit de déclarations d’intention), qui va droit au but : “Forget about your seat. It’s the beat […] Your back is to the wall, We are waiting for you, It’s The Beat !” claironne Ninja de Go ! Team sur “It’s The Beat”. Avec des tueries comme « Tits and Acid », « Hustler » et « It’s The Beat », on la rejoint le sourire aux lèvres.

SMD- Hustler

SMD - I Believe (imeem)

http://www.myspace.com/simianmobiledisco

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6/19/2007

Injustice

Cocokwaze a déjà dit le mal qu’il pensait du Justice, et j’ai vraiment envie d’en rajouter une couche. Non pas que ce disque soit mauvais du début à la fin, il a ses bons moments que nous connaissons tous déjà ( « Waters of Nazareth », « D.A.N.C.E »), il me semble juste être largement surestimé. 8,5 dans Pitchfork, couverture de Trax, Technikart, des Inrocks … et celle du fanzine de Vladimir Cosma est sous presse, comme si tout ce beau monde s’agitait autour d’une galette, et que le dernier à faire couler son encre était puni comme il se doit dans ces circonstances. Technikart nous fait le jeu des dix influences, et Pitchfork l’exégèse du son Justice, en se caressant le goitre d’autosatisfaction : « mmm vas-y lecteur prends t’en plein la gueule des références », comme si pour eux le plaisir d’écoute était secondaire, ce qui n’est pas mon cas. En attendant le concert de Daft Punk à Bercy, avant que Justice ne soit retiré des premières parties, et avant d’avoir écouté † je m’étais surpris à rêver d’un passage de relais entre jeune et vieille gardes de l’électro française. Il semblerait que la vieille garde ait (en connaissance de cause ?) gardé le relais en main, n’en déplaise à ceux qui, juste avant le set de Daft Punk, voyaient dans l’engouement suscité par les artistes du label Edbanger « un phénomène sociologique » : le « retour de la teuf pour la teuf ».

6/15/2007

D.A.N.C.E.


Hier soir j'ai assisté à la plus grande partouze de l'année à Paris: le concert de Daft Punk à Bercy. Les vrais-faux robots avaient déjà créé la surprise il y a un an avec des apparitions parcimonieuses mais remarquées dans les festivals et une pyramide rapidement devenue star de youtube. Cette année c'est carrément la tournée événement, Bercy complet depuis des mois et tout le merchandising qui va avec. L'avantage avec les grandes salles et les gros shows, c'est la ponctualité: il était écrit 20H sur le billet, les Klaxons n'ont pas attendu une minute de plus pour investir la scène et assurer la première partie. Prestation très courte (une demi-heure à peine), mal partie (très mauvais son, ambiance frileuse), mais que le combo anglais a su sauver avec des chansons efficaces et un certain savoir pour jouer avec le public. Au final ils ont su chauffer un auditoire qui n'en avait rien à foutre de ces quatre jeunots, et qui, pour les trois quarts ne les connaissaient pas. Car il faut le souligner, on est loin des débuts des Daft Punk, aujourd'hui il ratissent large, très large, auprès d'un public pas toujours au fait des dernières nouveautés. Public qui n'était venu que pour une chose, qui n'attendait qu'une chose, le spectacle son et lumière pharaonique des Daft Punk. Et dès le début ils ont annoncé la couleur: ça allait être puissant, hédoniste et physique. Devant un public conquis d'avance, Thomas et Guy-Man ont livré un set légèrement différent des concerts de 2006 (ce qui lève légérement l'impression que ce soit un cassette pré-enregistrée qui passe avec les Justice en pousse-boutons derrière...) dans l'enchaînement des morceaux, mais certainement pas dans le pilonnage toujours aussi brutal des tympas. Hypnotisé par la pyramide, et, porté par une salle de 10000 personnes en transe, on se laisse faire sans broncher. Le plaisir d'écouter live et sur des enceintes surpuissantes Rollin' & Scratchin' et Da Funk (bien que tronqués) aide aussi pas mal. Lessivés après 1H15 d'un show violent, gatz et moi on était déjà prêt à repartir (ayant assisté au concert à Pukkelpop l'an dernier, on connaissait déjà le show, tout du moins le croyait on) lorsque que notre voisin nous interpella:"attendez, y a quatre jours ils ont fait un rappel de 10 minutes! ils ont joué du Stardust et du Together! c'était énorme!". Alors en effet il y a bien eu un rappel de 10 minutes, encore plus bourrin que précédemment, qui n'a pas apporté grand chose mais qui a eu le mérite d'exister. De toute façon on en avait déjà eu pour notre argent, le rouleau compresseur Daft Punk s'étant montré particulièrement efficace ce soir, à défaut d'être inspiré.




Daft Punk live @ bercy part 2
envoyé par elseprod


6/12/2007

FranZement Bon!


Leur nom renvoie à ce qui est sans doute la décennie la plus honnie de la musique indé. Mais avec leur premier album les 1990s sont résolument modernes et bien ancrés dans leur époque, à l'image de leurs contemporains, jouisseurs et hédonistes. L'été approche, la chaleur pointe le bout de son nez, les jeans slim laissent peu à peu la place aux mini-shorts, vous pensez certainement aux prochaines vacances mais pestez déjà à l'idée des bouchons qui vous attendent sur la route de Saint-Malo... Ca tombe bien, les 1990s vous proposent d'emmener avec vous des Cookies pour rendre le trajet moins long. Mais attention, pas n'importe lesquels, des Cookies deluxe. Originaires de Glasgow comme le fameux groupe d'Alexis Kapranos, avec qui ils avaient formé un groupe, ils partagent également la même profession de foi: faire de la musique pour faire danser les filles. A la manière du dernier film de Tarantino, Cookies n'est que plaisir et good vibrations. Souvent la rythmique s'emballe, devient folle, et embarque son auditeur et les chansons dans des courbes qui n'ont rien à envier aux héroïnes du Boulevard de la mort. Gorgé de tubes à ne plus savoir qu'en faire, c'est un premier album dont chaque morceau est susceptible de faire danser toutes les Christelle du monde sur les chemins des vacances, de Glasgow à Barcelone, de Paris à Berlin. A consommer sans modération.



1990's - You Made Me Like It

1990's - See You At Lights (mp3)

http://www.myspace.com/1990sband

6/11/2007

Digital Love


Mon premier contact avec Digitalism date des premiers jours d’un trop court échange Erasmus, en janvier 2006 vers le 10, dans un cybercafé de Copenhague : « Zdarlight », en hommage à l’un des parrains de la « french touch », Philippe Zdar de Cassius, aussi anodin qu’une roue de bicyclette danoise, ne m’avait pas marqué outre mesure, sans doute parce que mal écouté. Quelques mois après, en août 2006, suite à une journée mémorable au festival Pukkelpop ( Justice, Erol Alkan, Tiefschawarz ( le groupe que ceux qui aiment mépriser Bloc Party. adorent), Mylo, tous en DJ set, Arctic Monkeys, et Daft Punk), j’ai essayé de regarder les vidéos haute fidélité du festival sur Youtube. En tapant Erol Alkan Pukkelpop, je suis tombé sur cette vidéo, avec cette ligne de basse dantesque et - pensais-je alors - inconnue. Je me renseigne, un internaute, qui lui savait écouter de la musique, m’a répondu « c’est « Zdarlight » de Digitalism ». Depuis lors, et nostalgie d’Erasmus oblige, j’ai réévalué les roues de bicyclettes danoises, elles tuent autant que la ligne de basse de « Zdarlight », figurant sur Idealism, le très attendu premier album des hambourgeois Digitalism, chez Kitsuné. Et être idéaliste en 2007, est ce que ce n’est pas rêver d’un concert de Digitalism en forme de partouze sonore célébrant le retour d’un son d’avant « Is This It » des Strokes ? Sur Idealism, selon les morceaux, on a l’impression d’entendre des nappes de synthés, de beats, des gimmicks, ou voix, empruntés à Daft Punk (période Homework et Discovery), Underworld, ou encore Fatboy Slim, et je ne doute pas que d’aucuns citerons d’autres influences. Revisité par Digitalism ce son fait rimer 97 avec 2007, ou 98 avec 2008, pour les plus grands fans qui ne manqueront pas de gigoter sur les hymnes en devenir que sont « Pogo », « I Want I Want » ( climax idéal d’un DJ set ), « Idealistic », « Digitalism in Cairo »…

Digitalism - Pogo

Digitalism - I Want I Want ( mp3)

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6/08/2007

Thursday Evening


Premier choc en arrivant à la Boule Noire: putain, et dire que j'ai loupé les Libertines quand ils y sont passé, il y a déjà quelques années de ça. C'est une toute petite salle, très sympa, très rock'n'roll, parfaite pour assister aux débuts d'un groupe. Ca tombe bien,Ultra Orange & Emmanuelle donnent leur premier concert ce soir. Arrivé parmi les premiers, je notai un public essentiellement masculin (Emmanuelle?) et âgé (j'en soupçonne même certains d'avoir assisté au premier concert du Velvet tant ils me semblent plus tout frais). Il faut dire que l'essentiel des midinettes parisiennes et des jeunes en général (bon sang, ils ont pas un bac à réviser tous ces lycéens?) étaient à la Cigale voisine pour le concert de Justice. J'attendais pas grand chose de ce concert, passé le coup de foudre de Sing Sing et l'achat un peu compulsif de mon billet, l'excitation était vte retombée à l'écoute d'un album agréable mais à qui il manquait ce petit quelque chose qui fait la différence. Mais cette étincelle, ce "mojo", le groupe l'avait gardé pour cette belle soirée de fin de printemps. Ultra Orange & Emmanuelle sont arrivés à 20H30 pour livrer une prestation remarquable, enflammée, rock'n'roll. D'ailleurs ils ne se sont pas trompés en reprenant I'm Sick Of You des Stooges, dans une version d'abord toute en rage contenue avant de libérer leur énergie tel un acteur porno qui se "lâcherait" à la fin d'une partie de jambes en l'air filmé... Aucun morceau ne ressemblait à son enregistrement album, mais au contraire jouissait d'une version live nerveuse, tendue, plus libre et moins policée. Terriblement rock'n'roll. Et Emmanuelle? Tantôt hautaine, électrique, lascive ou épileptique, elle a prouvé qu'elle avait sa place, jouant de tous les registres pour habiter la scène. Définitivement rock'n'roll. Ce qui était le plus étonnant c'est le sentiment que tout cela était naturel chez eux, qu'ils ne se forcaient pas, et qu'au contraire tout coulait de source. Un concert étonnant, qui est allé crescendo, et qui a montré la volonté du groupe d'offrir un vrai concert et pas seulement une tournée de promotion. Assurément sur le podium de ma playlist des meilleurs concerts de l'année. A la fin du concert je me rendis compte que si les copies-papier (glacé) des couvertures de 20 ans ou Cosmo ont préféré aller suer sur Justice, c'était plutôt les créatures classes des podiums ou des plateaux qui se sont rendus à la Boule Noire: en bref, on était entre gens de bon goût.

6/07/2007

Justice For All


Le premier album de Justice sort le 11 juin, et c'est indéniablement un des événements de l'année, pas seulement sur la scène musicale française, mais également internationale, tant ils sont attendus depuis leur fameux We Are Your Friends, entendu ici et là jusqu'à l'écoeurement. A tel point d'ailleurs que l'on peut se demander si ils ne vont pas voler la vedette à leurs glorieux aînés, le 14 juin prochain en première partie deDaft Punk. A l'écoute de ce premier album, la première chose qui me vient à l'esprit est qu'il y a dix ans justement sortait le premier album de Daft Punk. Et que pour leur voler la vedette il faudrait au moins que les Justice occupent la scène de Bercy avec le Phare d'Alexandrie.Parce que dix ans plus tard, des morceaux comme Da Funk, Around The World, Rollin' & Scratchin' ou autre Burning n'ont pas vieilli et enterrent n'importe quel morceaude ce premier opus des nouveaux chouchous de Ed Banger Records, album fade qui n'apporte pas grand chose à la cause électro. Alors en 2007, si vous voulez être hype, ressortez un album de 1997 et faîtes vos devoirs.

6/06/2007

Fridge



Fridge est un trio anglais regroupant Kieran Hebden aka Four Tet, Adem Ilhan aka Adem, et Sam Jeffers. Le groupe existe depuis dix ans et fut signé sur le label Output de Trevor Jackson (Playgroup), pour ses deux premiers disques, puis chez Go Beat ! For Eph, avant de créer leur propre label : Text, chez qui The Sun, leur cinquième, doit sortir le 12 Juin. Pour ceux qui comme moi n'ont écouté que Rounds et Everything Excstatic de Four Tet, sans avoir écouté Adem, on dira simplement que les morceaux en écoute sur le myspace du groupe se rapprochent, pour la plupart, des pistes les plus pastorales et rêveuses de Rounds, mes préférées.

http://www.myspace.com/fridgemusic


6/04/2007

It's A Fucking Life


Première idée qui m'est venue à l'esprit en arrivant à l'Elysée Montmartre pour le concert de Sparklehorse:il doit y avoir moins de spectateur qu'il y en a eu pour le premier concert du Velvet. En effet, assistance clairsemée et rideau noir tiré coupant la salle en deux donnent le ton d'un concert intimiste.Tant mieux après tout, Sparklehorse est de ces groupes chéris que l'on veut garder pour soi tant ils ont su compter dans notre vie et nous accompagner dans d'intenses moments de solitude. Sparklehorse est un groupe qui compte pour moi depuis It's A Wonderful Life (2001) et l'écoute du dernier album n'avait fait que renforcer sa place dans mon coeur. J'avais été très déçu de louper leur venue en décembre dernier pour cause d'études dans le sud, et j'ai accueilli ce rattrapage de juin avec un énorme bonheur. Et ma déception en en aura été plus grande. Non pas que les chansons de Sparklehorse ne soient pas bonnes. Au contraire elles ont été très belles. Mais là où elle révèlent toute leur puissance émotionnelle écoutées après minuit, seul dans une pièce plongée dans l'obscurité, elles semblent inappropriées un samedi soir, entouré de monde, aussi fans soient ils.Je ne suis jamais rentré dans la petite heure de concert que Mark Linkous a constituée en piochant dans les chansons les plus calmes et appaisées (les plus obscures?) de ses premiers albums, négligeant les deux derniers. Une énorme déception. Peu de gens étaient présents ce soir, mais je suis pas sûr qu'il y en ait beaucoup qui veut fonder un groupe pour monter sur scène. Heureusement il reste de magnifiques albums à se réécouter jusqu'à la fin des temps. Tiens, il est minuit passé, je sais ce que je vais écouter...

6/02/2007

En attendant

.... La Route du Rock :

5/25/2007

Diamonds Are Forever


Je l’avoue, je ne sais pas trop comment parler de ce disque que je n’arrête pas d’écouter depuis que j’ai vu ce nom étincelant sur le site américain Stylus. D’abord parce qu’il s’agit de Kathy Diamond et qu’elle a déjà enregistré plusieurs disques que je n’ai pas encore eu le loisir d’écouter. Ensuite parce que sa musique appartient à un style dont je n’ai qu’une connaissance lacunaire qui se limite à Funkadelic, Cymande, Stevie Wonder, et aux morceaux le plus « bass heavy » des Red Hot Chili Peppers. Bien entendu il s’agit du funk, qui chez Kathy Diamond prend des grands airs de diva blonde platine. Un funk qui se serait abreuvé aux sources des musique électroniques des années 90 et 2000, comme si Kompakt avait décidé de signer son premier artiste « funk ». Sur « All You See In a Woman », mon morceau préféré de son dernier LP Miss Diamond To You, on a l’impression d’entendre la ligne de basse du hit « Don’t Mess With My Man » des éphémères Lucy Pearl, sauf que Kathy Diamond fait durer le plaisir pendant plus de six minutes, le temps pour elle de réunir fans d’electro, de pop et de funk sous une boule à facettes remise au goût du jour. Et il faut s’y faire parce que ce sera le leitmotiv de Kathy Diamond sur toute la durée de l’album : faire durer le plaisir, ou du moins repousser le plus tard possible l’échéance de l’orgasme. Sur « Until The Sun Goes Down » (clin d’œil aux Arctic Monkeys, eux aussi issus de Sheffield ? ), il faut attendre quatre minutes. Pour une telle récompense l’attente n’a pas de prix, comme elle le chante si bien dans « Waiting For the Moment ». « Over », le tube cold disco de l’album qui sert de teaser sur le myspace de la chanteuse, est le titre plus immédiat du disque, et sonne comme du Moloko sous Prozac. « Another Life » nous montre le chemin vers un dance floor nimbé d’éther, où les basses flottent sur des édredons de synthés, et les guitares slide surgissent d’outre-tombe. Quant à « I Need You », le titre qui vient conclure l’album de la plus belle des manières, il donne le sentiment que les diamants brillent davantage sur un écrin estampillé Superpitcher.


Kathy Diamond - Over (myspace)

5/18/2007

Good Medication

Ma découverte de ce premier semestre 2007: Living With the Living de Ted Leo & The Pharmacists. Ecouté un peu par hasard en début de semaine, depuis il n'a plus quitté mon Archos. Un album frais, enthousiasmant, où ils se permettent même un (grand) morceau de reggae. Cet album me fait un peu le même effet que le premier Eagles Of Death Metal il y a 3 ans: une certaine insouciance, joie de vivre, l'envie de courir dans les couloirs bien gris du métro parisien... Les new-yorkais en sont à leur cinquième album, ça donne une furieuse envie de découvrir les précédents. Ma bande son rock de cet été assurément.

5/14/2007

Le Feu Sacré


On écoute quoi lorsqu’il n’y a plus rien de récent et d’excitant à écouter ? On réécoute des classiques personnels plus ou moins récents, histoire de ressusciter l’excitation disparue avec les écoutes déçues. On flâne sur la Blogothèque à lire les posts de Jamais Pareil, chercheur d’or pop. On se décide à réécouter des disques que l’on n’a pas aimé, contrairement à presque tout le monde, dans l’espoir de les aimer, comme presque tout le monde.A l’époque où la Blogotheque avait diffusé le Concert à Emporter de l’Olympia, je ne comprenais pas l’enthousiasme fanatique et quasi-unanime des internautes pour Neon Bible. Pourtant j’avais aimé Funeral, et « Haïti » était la bande son de mon printemps 2005. Je ne comprenais pas, et en réaction à ce concert de l’Olympia avec Electrelane en première partie, j’avais envie de dire avec toute ma mauvaise foi : « J’y étais à ce concert et je suis parti en fin de première partie ». Pourtant après avoir réécouté Neon Bible, je comprends mieux, même si je continue d’avoir quelques réserves. Le lyrisme exalté de Funeral est présent sur Neon Bible, et c’est, à mon avis, ce qui en fait un disque attachant, que d’aucuns pourraient trouver chiant l’opposant à l’hédonisme triomphant des Klaxons et CSS. On peut seulement regretter que ce lyrisme à fleur de peau soit parfois noyé sous des océans de violons sur « Black Mirror » par exemple, morceau pataud, qui a priori n’en demandait pas tant. On peut également regretter que « Black Wave/ Bad Vibrations » ne s’appelle pas tout simplement « Bad Vibrations » ou « Good Vibrations », on peut toujours rêver, tant « Black Wave » est laborieuse. En revanche j’écoute sans déplaisir les morceaux qui me font penser à cette époque où Arcade Fire partait à la conquête du monde, avec dans son sillage des adeptes de plus en plus nombreux. Je pense à « Keep The Car Running », à « No Cars Go » ou encore « The Well and The Lighthouse », ces chansons où les violons n’ont plus le droit de veto sur toute velléité mélodique, laissant le feu sacré prendre à son aise. Enfin « Antichrist Television Blues » efface tous les doutes quant à l’origine de cet enthousiasme fanatique et quasi-unanime des internautes : ce groupe est l’opium du peuple indé.

http://www.myspace.com/arcadefireofficial

5/13/2007

Pogism

La toute nouvelle vidéo de "Pogo", le single sautillant de Digitalism, est disponible ici.

5/11/2007

Xavier le Normand


Cette semaine le numéro des Inrockuptibles, avec les Arctic Monkeys en couverture, était assorti d'un disque sampler qui regorgeait de bonnes surprises: Digitalism avec ce "Pogo" electro pop de bonne facture, The Pigeon Detectives (merci Yalego) qui confirment, Twisted Charm et surtout Axe Riverboy. Quelques semaines auparavant on avait appris de Xavier Boyer, leader du groupe Tahiti 80, qu'il s'apprêtait sortir un album solo, enregistré dans son home studio rouennais. Je m'attendais nullement à l'entendre sur un sampler Inrock aussi rapidement, surtout comme çà : "c'est qui ce mec qui chante après Malajube ? on dirait du Tahiti 80" et bien c'est Axe Riverboy, ou Xavier Boyer pour les amateurs de Scrabble, et sa chanson promet de faire tournoyer les jupes des Japonaises, fans de longue date de Tahiti 80.

Axe Riverboy - Roundabout (myspace)

5/10/2007

Zazie traverse l'Atlantique

Pour information, en signe de la nouvelle amitié franco-américaine, le webzine Pitchforkmedia a reçu le LP1 des Plastiscines dans son courrier et s'est donc fendu d'une chronique que j'ai essayé de lire, une fois n'est pas coutume. Et on est au moins d'accord sur un point :"Loser" et "Zazie fait de la bicylette" sont les meilleures chansons de l'album. Et dire que j'ai raté le concert des Slits et (à ma connaissance) du premier punk girls band français de l'histoire à être chroniqué par Pfk, tout çà à Brest.

Chronique à lire sur Pitchfork
Interview brestoise des Plastiscines.

5/09/2007

Robot après tout.

Ces derniers temps l'Australie ne brille pas par la qualité de ses joueurs de tennis, on attend avec impatience le successeur de Layton Hewitt. En revanche, il faudrait vraiment être chauvin, ce qui m'arrive encore quand j'entends Phoenix, Tahiti 80, Justice ou Daft Punk, pour ne pas reconnaitre d'avantage comparatif à l'Australie dans le domaine de la "pop moderne"(1), ce qui en fait une puissance émergeante face aux rouleaux compresseurs américains, canadiens et anglais. Et si on devait la réduire à un centre névralgique, ce serait Melbourne, la ville des Avalanches et Cut Copy(2) entre autres, la ville où un club organise des soirées "DJ Are Rock Stars", dans lesquelles Harris Robotis officie. Son titre "Beat on The Street" n'est pas loin de confirmer l'affirmation précédente, en lui conférant ce statut à un niveau local. En attendant qu'il soit adopté en masse par les kids de l'hémisphère nord.


(1) Magic marque déposée
(2) dont la tournée est presque sold out

5/08/2007

Sick Of It All


Le premier extrait du nouveau Queens Of The Stone Age a fait son apparition sur le Net. Il s'appelle "Sick Sick Sick" et tape du poing sur la table du médecin, QOTSA needs more "Medication". Ce morceau d'enthologie fait passer le dernier single des White Stripes pour "The End As No End" des Strokes. Rien n'a été entendu d'aussi puissant et spontanément jouissif depuis "Little Sister" des QOSTA, l'année où ils avaient volé la vedette aux Pixies à Rock En Seine.

Queens Of The Stone Age - Sick Sick Sick

5/07/2007

Single of The Week

A force de débattre de politique en vient à oublier l'essentiel : écouter des disques, regarder des vidéos sur youtube, écouter des morceaux sur myspace. En de telles circonstances les morceaux qui marquent le plus les esprits sont des singles FM entendus à la sortie de la douche ou dans la voiture. Dans ce registre les singles de Nelly Furtado sont imbattables. Qu'il s'agisse de "Say it Right" ou de "All The Good Things", ses derniers singles ont, chacun à leur manière, ( R&B, pop guimauve) marqué des points, ne me lachant pas d'une semelle ces derniers jours.



Nelly Furtado - All Good Things

Carte de Séjour

Pour fêter l'arrivée de notre nouveau président, rien ne vaut une reprise de "Rock the Casbah" du Clash signé Rachid Taha, qui, une fois n'est pas coutume est encore meilleure que l'originale.



Rachid Taha - Rock El Casba

5/04/2007

Un Week End Royal


Vous avez aimé Architecture in Helsinki, I am From Barcelona, ces groupes à géométrie variable oeuvrant pour la construction d'un avenir pop collectif, le projet des glaswegiens Royal Week End remportera votre adhésion : le week-end de trois jours, la parité respectée ( 3 femmes, 3 hommes), le retour du soleil en Ecosse (et ailleurs) pour une durée indeterminée et des hymnes à la joie à chanter tous les matins sous la douche.

The Royal Week End sur myspace



5/03/2007

Spice Girl


" L'année précédente, Pedro nous avait présenté à Pharell Williams. On est allé le voir dans un studio où l'on a pu admirer sa méthode de travail: avachi sur un canapé avec la chanteuse à califourchon sur lui, il donnait des ordres à un nerd qui bidouillait un ordinateur. Pharell in full effect"[1]. Peut-être que cette méthode de travail a produit ce qui s'est fait de meilleur en R&B et pop depuis le début du siècle, ne serait-ce que pour les albums issus de la collaboration Kelis / Neptunes ( Pharell Williams et Chad Hugo). Ceci n'est pas près d'arriver à TheCocknBullKid, soit la voix mutine de Kelis posée sur des beats tropicaux et humides comme on en a entendu sur Arular, le premier album de la londonnienne M.I.A. En effet cette anglaise d'origine ghanéenne travaille seule pour l'instant. A entendre ses premières chansons Pharell Williams ne devrait pas tarder à proposer ses services.

The CocknBullKid - Psycho Killer (myspace)

[1] Justice dans Technikart - Mai 2007


5/01/2007

Leave Them All Behind


Leur premier album avait provoqué en moi les espoirs et les rêves les plus fous. Enfin, j'allais avoir un groupe à moi, à ma génération à moi, à revendiquer fièrement, tel un étandard derrière lequel se rassembleraient les indiekids de toutes tribus, de gauche comme de droite. Un équivalent des années 2000 au Nowhere de Ride. C'était il y a à peine un an et, après un single incendiaire, ils avaient livré un premier album gorgé de tubes et d'hymnes, au titre tel un manifeste. Las, entre un album au plaisir très (trop) immédiat écouté jusqu'à l'usure, et des concerts très (trop) fantasmés et décevants, le bilan en fin d'année n'était pas si brillant et je m'étais rendu à l'idée que cela ne resterait que le groupe de l'album symbole d'une année 2006 entre espoir et frustration. Mais on apprend pas au vieux singe à faire la grimace. Surtout quand ils sont quatre et qu'ils ont même pas 20 ans de moyenne d'âge. Pour être honnête, je n'attendais pas les Arctic Monkeys -puisque, vous l'aurez compris, c'est d'eux qu'il s'agit- à un tel niveau pour leur deuxième album. Là où tant de leur compatriotes et/ou contemporains se sont pris les pieds dans les fils (d'amplis) au moment de livrer leur deuxième opus, le combo de Sheffield nous surprend. Et reprend d'office la tête dans la course au titre de meilleur album de l'année. Si les Arctic Monkeys n'ont pas renié ni leur jeunesse ni leur fulgurance (Brianstorm), il font preuve d'une étonnante maturité tout au long de Favourite Worst Nightmare, album aux accents plus pop voire funky, comme si, en cette période électorale, ils nous montraient la voie à suivre, celle de la douceur et de la lumière, plutôt que celle de la force et de la violence... Et sur Only Ones Who Know , ils se payent même le luxe d'écrire une des plus belles chansons de ce printemps estival, à ranger dans la catégorie des ballades éternelles, domaine dans lequel, à l'heure actuelle, seules Keren Ann et Feist peuvent les tutoyer... Vous allez me dire "mouais, encore un album au plaisir immédiat, qu'on va écouter en boucle jusqu'à s'en lasser, qu'ils vont pas être capable de défendre sur scène, c'est pas un grand groupe qu'on tient là". Oui mais voilà. Si tous les ans ils nous livrent un album d'une telle facture, en bande son parfaite de l'année, on va peut-être finir par jouer les vieux singes; et à notre fille qui dans 20 ans nous parlera du nouveau groupe en The (que bien sûr, on trouvera nul... :-P), on lui répondra: "quand j'avais ton âge au moins y avait les Arctic Monkeys pour sortir des albums qui me faisaient rêver".

http://www.youtube.com/watch?v=30w8DyEJ__0

Feistival


Lorsque j'écoute un disque à répétition, comme le dernier Rakes par exemple, je me sens un peu coupé des réalités du terrain. J'entends par là de ce qui serait jugé excitant en faisant abstraction de toute hype, buzz.... Et quand je me sens un peu coupé des réalités du terrain, il m'arrive de demander à Cocokwaze : "Quels sont tes derniers coups de coeur ?". Connaissant son enthousiasme parcimonieux pour les next big things et trucs myspace, je suis assez certain de la qualité de ses propositions. Même si c'est souvent dit du bout des lèvres, on ne s'en fait pas, on écoute les yeux fermés. Il y a peu de temps, je lui ai posé la fameuse question. Et il m'a répondu : "Feist". Elle est un peu moins hype qu'il y a trois ans, à l'époque de la sortie de son premier album Let It Die, qui avait connu succès critique et commercial (à retardement et surtout à l'est de la ligne 4). Entre temps elle est revenue s'amuser auprès de ses amis du collectif canadien Broken Social Scene, auteurs d'un disque réussi du même nom (je n'ai pas encore écouté le premier).
Sur The Reminder, son nouvel album, Feist est retournée à ses amours françaises. Le disque a été enregistré live à Paris, et cela s'entend. Sa voix souffle le chaud et le froid selon l'humeur des chansons, nous revient souvent en échos, comme si Feist chantait dans une église où nous nous serions risqués à mettre les pieds. La chanteuse canadienne est nomade, on s'en doutait un peu, et quand elle se pose dans "The Park", sa guitare à la main, sa voix fait s'épanouir toute la flore environnante, et nous avec. Sur "Brandy Alexander", accompagnée de quelques notes de piano et de volutes de cordes satinées, sa voix, encore, son arme de séduction massive, transperce les coeurs les plus aguerris. Ce disque ne serait qu'un sommet de mélancolie soul, s'il ne recelait pas de pépites pop "Mushaboom". On pense notamment à "1,2,3,4", cette chanson intemporelle que l'on réécoutera dans cinq ans avec un plaisir intact, comme si elle était sortie dans les années 60 marquée du sceau Burt Bacharach, mais aussi à "My Moon Man" et "I Feel It All". Ah j'allais oublier, comme Antony, peut être la plus belle voix soul de ces dernières années avec Feist, notre amie aime Nina Simone, et lui rend hommage à sa manière en réinterprétant son classique "Sea Lion Women", qui est paradoxalement le titre le plus Broken Social Scene de The Reminder. Après avoir écouté ce disque, peut être aurez vous aussi envie de poser la fameuse question à Cocokwaze...



Feist - 1,2,3,4

Disque en écoute intégrale sur http://www.myspace.com/feist

4/28/2007

Rocka Nova

Depuis quelques jours, je jouis du syndrôme "I Bet You Look Good On the Dance Floor" (des Arctic Monkeys) , écoute prolongéé, répétée, inlassable d'un single jusqu'à l'écoeurement. Le syndrôme "I Bet ..." s'applique maintenant au dernier single en date du même groupe : "Brianstorm". Pour ajouter au plaisir d'écoute il était devenu indispensable de regarder la vidéo du single, mise en ligne par le label Domino Records ( Franz Ferdinand, The Kills, Junior Boys....) sur youtube. Ce qui est parfait avec youtube, c'est qu'après avoir regardé la vidéo, l'internaute se voit proposer en lien des vidéos - en rapport avec l'artiste écouté ou son label - figurant sur la partie située à droite de l'écran de diffusion du clip, et sur ce dernier. Après avoir regardé la vidéo de "Brianstorm" j'ai été aguiché par ce lien de droite au nom exotique : Bonde Do Role. Je clique, je matte et je kiffe. Un single"Office Boy", signé des mains d'un groupe brésilien des années 00's, nous vient avec ses percus tropicales , ses guitares 90's, et son hédonisme fluo. Et si le rock nouveau était arrivé ?



Bonde Do Role - Office Boy

4/27/2007

Voir Bloc Party (Et Mourir)


Presque trois ans déjà que Bloc Party a fait son entrée fracassante sur la scène musicale contemporaine. Sur la foi de premiers maxi époustouflants, le quartette a rapidement été propulsé en tête de gondole des meilleurs (tout du moins les plus lus) magazines musicaux, voire même d'autres (je me souviens notamment d'une interview de Kele Okereke dans... Voici!). Depuis, les Londoniens ont quitté le giron de l'indie pour intégrer la pas-si-longue-que-ça liste des groupes qui comptent: au même titre qu'Arcade Fire, Franz Ferdinand, et sur les pas de Radiohead, Kele, Russell et les autres sont devenus incontournables, la sortie d'un nouvel opus ou le passage dans une salle proche constituant un événement en soi. Comme pour confirmer tout cela, le concert de l'Olympia était complet depuis des mois (c'est d'ailleurs tout à fait par hasard que j'ai pu y assister), et le public qui le remplissait jusqu'à rabord ne ressemblait en rien à celui qui se rend aux concerts de la nouvelle scène rock, qu'elle soit anglaise ou française (comprenez: pas de lycéens pré-ados mais plutôt des étudiants en dernière année de fac, voire des cadres à l'aube de la trentaine). Après une première partie dispensable, Bloc Party. a attaqué son show par un morceau du dernier album, mais par la suite a su piocher de manière judicieuse dans leur répertoire, accordant une grande place au premier. C'était la troisième fois que je les voyais sur scène, et je me demandais bien comment est-ce que je pourrais être surpris. Matt Tong tappe toujours aussi fort et précisément sur sa grosse caisse, Kele Okereke a toujours autant de présence et est même plus à l'aise qu'à leur début, Russell Lissack a toujours autant de classe, bref le tout fait toujours autant preuve d'énergie et d'urgence. Nan ce qui m'a surpris c'est que j'y ai pris du plaisir. Une heure trente de concert généreux; un set parfaitement maîtrisé, habité et expédié; une grosse ambiance dans la fosse, on pouvait en ressentir les vibrations même du fond et en costard-cravate; deux rappels, dont le second à même vu Russell agiter sa frange jusque là impassible. En live les morceaux de Weekend in the city (qui m'avait franchement déçu) prennent une toute autre dimension et révèlent toute leur puissance. Et sur Helicopter, il n'y a pas dû y avoir que l'Olympia, mais bien tout Paris qui a décollé... Un concert puissant, intense, électrique, majestueux. D'ailleurs Guéna avait prévu le coup: elle s'était attachée les cheveux.

Du sommeil et du punk


L'autre jour je suis tombé par hasard, impossible de dire comment, sur le space des Australiens de ZZZ. Tout çà pour dire qu'ils font du bruit et le font bien. Je suis resté scotché par leurs démos et remixes, notamment celui de "Signatune" qui avait été retouché par Thomas Bangalter il y a peu, ce qui est bien suffisant pour justifier la réalisation d'un clip à la (french) tuning touch devenu légendaire sur le blog des Traxeux. Pour revenir aux morceaux, "Lion" est furibard, et promis à un avenir dance-floor radieux. Le remix de "Signatune" par ZZZ est carrément foutraque, du genre à faire transpirer la tente d'un festival organisé en plein hiver à Reikjavik.

ZZZ - Lion (myspace)
DJ Mehdi - Signatune ( ZZZ remix) (mp3)

L'autre jour..... sur le space des anglais Rotters. Ils font du punk, bien dégueulasse, qui ne se joue que dans les sous-sols des bars où les flippers sont poussiéreux et les babyfoots rouillés. On ne sait pas si le groupe a choisi son nom en référence au Rotter's Club ( Bienvenue au Club) de Jonathan Coe (un de mes livres préférés), en revanche on est assez sûr du caractère salace et précoce de leur chanson. Le titre "Japanese Punk" ne dure qu'une minute quinze, suffisamment longtemps pour nous donner satisfaction.

The Rotters - Japanese Punk (myspace)

4/26/2007

All the small things


Les californiens de Little Ones s'étaient faits remarquer grâce à "Lovers Who Uncover ", un single doux-amer excellement remixé par les canadiens de Crystal Castles. L'EP "Sing Song" fait mieux que confirmer tout le bien que je pensais du groupe. Le site américain Daytrotter propose en écoute quelques titres enregistrés lors du festival South By Southwhest à Austin.

The Little Ones - Oh MJ (myspace)

Stick to the B.E.A.T

Grâce a iwasthere, et gorillavsbear, on avait déjà entendu le nouveau single du duo français Justice (que d'aucuns qualifient déjà de "nouveaux Daft Punk") , "D.A.N.C.E", titre mis en ligne sur le myspace du groupe. On n'attendait plus que la vidéo du single, qui a déjà passé allégrement le premier tour de l'élection du summer-hit. On reparlera des résultats du second tour fin aôut. D'ici là on regardera avec délice la vidéo de "D.A.N.C.E" au design 100% Ed Banger, le label de Pedro Winter. Si vous avez déjà tenu dans vos mains des vinyles/CD du label parisien vous savez de quoi je parle.

Justice - D.A.N.C.E (myspace)

4/25/2007

Patrick et le loup

La première fois que j'ai entendu le nom de Patrick Wolf c'était chez Lenoir, qui en plus de flatter l'égo de ce dernier, avait, d'après lui le don d'écrire de bonnes chansons pop. Seulement voilà j'étais arrivé en fin de chanson, et le nom ne me revenait pas. Patrick Wolf, bof pas terrible. Du coup je n'ai jamais pris la peine d'écouter ses chansons. En surfant de clip en clip sur youtube, en cliquant sur ces fameux liens qui arrivent en fin de clip ( de Feist pour le coup ) comme une invitation à rester plus longtemps, je suis tombé sur une vidéo d'un single de Patrick Wolf "The Magic Position". Dans ce clip Patrick a les cheveux rouges Yvette Horner, porte des chaussures de golf, un bermuda ridicule, mais rien dans ce qui précède ne nous interdit de tomber amoureux de cette merveille de pop song qui ravira autant votre grand mère que votre petite soeur. Bernard Lenoir avait raison une fois de plus .



Patrick Wolf - The Perfect Position (myspace)


PS : le single des White Stripes a "leaké".
via Stereogum

4/23/2007

3 Non Blondes


Le groupe italo-japonais ( si si) Blonde Redhead sort ces jours-ci son nouvel album 23, mon âge ou presque, mais c'est une autre histoire, ou alors presque celui auquel je les ai découverts, à 22, à l'époque de Misery is a Butterfly, la tristesse est un papillon, titre à propos, pour décrire un disque aux mélodies éthérées et désesperées donc, dont chaque note embrume les yeux. D'un battement d'aile ce papillon de nuit avait fait pousser du lierre et des lauriers dans mon appartement, apparaître des peintures de Vinci sur ses "murs lézardés", des sculptures de Michel Ange dans la cuisine, des thermes vaporeux en lieu et place de ma salle de bain, Sur le LP 23 c'est encore mieux. A tous ces éléments se sont ajoutées des pochettes de Loveless de My Bloody Valentine et de Treasure des Cocteau Twins, signés chez 4AD comme Blonde Redhead, en d'autres temps. Les nappes de guitares ondoyantes qui règnent en maîtresses sur "23", le morceau d'ouverture, n’y sont pas pour rien. Sur le morceau suivant "Doctor Strangeluv" ce sont des images du génial Peter Sellers qui trônent au dessus de mon lit, un docteur tombé amoureux de la chanteuse japonaise d'un groupe New Yorkais. Comment pourrait-il en être autrement ? Cette voix est belle à attendrir un Materrazzi des grands soirs. "The Dress", ce titre tragique aux synthés empreints de nostalgie, drape de vague à l'âme. "SW" creuse des tranchées, déplace des montagnes dans un espace réduit (4'30). "Spring and By Summer Fall" fait réapparaître le fantôme de Sonic Youth à des heures tardives, entre chien et loup, ténébreux et guerrier. Ce morceau (trans)alpin, ardent comme l'Etna, joué pied au plancher, justifie à lui seul l'achat de 23. La deuxième moitié de 23, dans laquelle le groupe explore la veine mélancolique et spectrale déjà développée dans Misery is a Butterfly, est à peine moins excitante et foisonnante.

Blonde Redhead - 23
(myspace)

Dizzee's la peste !

Dizzee Rascal nous revient avec un nouveau single du niveau de "99 Problems" de Jay-Z ou de "Fix Up Look Sharp", son single devenu hit en deux temps. Dans un premier temps à la sortie de son premier album "Boyz in Da Corner" en 2004, dont il émergeait de manière si évidente, que Dizzee Rascal semblait se la jouer petit bras sur le reste du disque. Dans un second temps, il y a un an environ, pour la sortie de Rize de David La Chapelle, alors qu'il était le titre phare de la bande-originale. Sur "Sirens", son rap , toujours virtuose, fait corps avec un beat monstrueux, et des échantillons de guitares industrielles. Les ricains ont du soucis à se faire... Single of the Week déjà !



Dizzee Rascal - Sirens (myspace)

4/21/2007

We Danced Together (On The Roof Of Paris)


Samedi 21 avril, 10H passé, mon téléphone vibre: j'ai un nouveau message. "Ce soir, 19H Elysée Montmartre, The Rakes en concert. Bisous Christelle". Ce n'était pas la peine de me prévenir. Cela faisait déjà des semaines que j'avais pris mon billet afin de voir si la bande à Donohoe allait confirmer sur scène toutes les belles promesses issues d'un deuxième album méritant et enthousiasmant, et déjà promis à une place dans mon top 10 de fin d'année. Arrivé à l'Elysée Montmartre à 19H30 et déjà première surprise: The Rakes ne s'est pas contenté de venir à Paris avec dix nouveaux messages, mais a également emmené avec lui dans ses bagages les prometteurs Good Shoes afin d'emporter le maximum de suffrages. Après une très bonne premiere partie (une des meilleures à laquelle j'ai pu assister), The Rakes arrivent sur scène aux alentours de 20H30. En cette veille d'élection, il fallait noter une certaine abstention, le concert n'étant pas sold out, et à ma grande surprise, très peu d'anglais dans la salle. Qu'importe, les Londoniens avaient suffisamment de bonnes intentions et de bonnes idées pour enflammer la salle, bien que partiellement remplie. Ouverture du set avec des valeurs sûres, deux chansons du premier album. Une certaine tension est palpable dans la fosse, prête à exploser mais pas encore tout à fait. "Y a trop de monde, on est trop compressé" remarque judicieusement ma petite voisine de gauche. De l'espace, pour faire vivre et sauter une fosse qui ne demande que ça. Des petits trous justement, que la prochaine chanson, la reprise du poinçonneur des lilas interprétée en français s'il vous plait, va creuser un peu partout sur le devant de la fosse. Dès lors, en même temps que les Rakes enchaînaient tubes et morceaux incendiaires, l'ambiance s'en est allait crescendo. A l'hymne Strasbourg ou au dernier single We Danced Together, le public répondait favorablement par slams, sauts de cabri et autres clapements de mains généreux. Fin de la partie principale, le public attend avec impatience de voir si The Rakes va confirmer pendant le rappel. Mais avant même de connaître le résultat du second tour, il ne fait aucun doute, on a assisté à une très bonne performance. Rappel que le groupe clôture par un The World Was A Mess But His Hair Was Perfect dantesque: ce fut en effet le chaos, mais, comme d'habitude, les cheveux de Christelle sont restés parfaits. A l'image d'un excellent concert.

4/20/2007

Single of The Week



"What happens in Vegas stays in Vegas, But what if it don't? What happens in my head stays in my head, But sometimes it won't. What if you knew what I was thinking? Would it make you like "Whoa!"?" Voilà les paroles du premier couplet de "I Wanna Have Your Babies", le dernier single de Natasha Bedingfield, cette anglaise qui s'était fait connaître en 2004 avec son tube planétaire "These Words", le pendant féminin de "My Love" de Justin Timberlake ... avant l'heure. "I Wanna Have Your Babies", chanson pop fraîche comme une brise de printemps, plastronne en haut des charts anglais. On espère simplement que "ce qui se passe Outre-Manche" n'y reste pas et - exprimé autrement- qu'"I Wanna Have Your Babies" devienne un secret de polichinelle du genre à déclencher un baby boom.




Natasha Bedingfield - I Wanna Have Your Babies (myspace)

4/19/2007

Monsieur le Président

Que sont devenus les éphémères We in Music ? Un single qui a du rester deux semaines sur la playlist groove and dance de Fun Radio, le tubesque "Grand Life"... et après ? En googlant à droite et à gauche, j'ai appris que Raw Man du défunt label Crydamoure ( de Guy Man de Homen Christo), à l'origine du projet We In Music, avait remonté un groupe depuis : les Amen Birdmen, sorte de combo house métal, dont la musique est assez difficile à encaisser, pour ne pas être méchant. We in Music n'est donc plus. Et puis par des chemins sinueux, semés d'embuches - le space du défunt label Crydamoure, le space de Kiyoshi - le space de Jacques C est arrivé comme une révélation. Originaire de Stockholm, Jacques C est peut être un fan de notre président, il n'en reste pas moins un sacré cogneur, le Bjorn Borg du dance floor, aussi bon en coup droit qu'en revers, peu résistent aux assauts sonores de son "Wagon". Courbattu mais aux anges, j'ai pris ma claque en deux sets : 6/0- 6/0.

Jacques C - The Wagon (myspace)

4/17/2007

Hit machine


En guise de présentation Hit Parade se contente d'une phrase laconique : "Hit Parade use rickenbacker guitars" "dont le son enjoué spécifique est associé à la pop de la moitié des années 60, et en particulier période Mr Tambourine Man des Byrds"*. Le genre d'accroche qui fait de moi un fan acquis à la cause d'un groupe avant même d'avoir écouté un seul de ses morceaux. Le single "Queen of the Mousehole" ne vient pas démentir cet a priori favorable, tant il fait penser à ces images d'épinal sixties de Californie ensoleillée, d'étudiants insouciants souriant béatement à la vie. C'est le summer hit par excellence. Si ce fut déjà le cas en 2006, sans que je m'en sois aperçu, alors ce sera le mien pour 2007.

Hit Parade -Queen of the Mousehole (myspace)


* définition du Dictionnaire Snob du Rock

4/16/2007

Bloc Party In Da Club


Depuis quelques jours ce morceau tourne en boucle et m'a donné envie de me repasser encore et encore le dernier Bloc Party, que d'aucuns ont déjà relégué en deuxième division des deuxièmes albums en demi-teinte aux côtés de "Neon Bible" d'Arcade Fire et "Room on Fire" des Strokes. Il s'agit de "I Still Got Problems", un mash up de "I Still Remember" de Bloc Party, et de "No Problem" de Lil Scrappy rappeur "gangsta" d'Atlanta, réalisé par DJ Them Jeans, auteur de mash-up plus ou moins réussis de Spank Rock(+) et Spinto Band(-).




Bloc Party / Lil Scrappy "I Still Got Problems" ( DJ Them Jeans Remix) (myspace)

4/14/2007

We Love Life

Gatz avait parlé de cet artiste il y a déjà presque un mois. A l'époque je n'avais pas été touché plus que cela par l'extrait proposé. Mais il faut savoir rendre à César ce qui appartient à César: quand Gatz vous parle d'un groupe, vous pouvez être sûr que ça sera incontournable dans les semaines ou mois à venir... Si à l'époque Acrostico ne m'avait pas marqué outre mesure en raison d'une tendance au spleen trop prononcée, le nouvel extrait de l'album de Gui Boratto disponible à la fin du podcast vol 35 des Inrocks, Beautiful Life, respire la lumière et est tout simplement H-A-L-L-U-C-I-N-A-N-T! Je me suis souvent demandé à quoi ressemblerait la musique parfaite pour accompagner un attérissage sur la Lune, ça y est, j'ai trouvé...


Les Inrocks Podcast vol 35

Single of The Week



Pour situer un peu les acteurs, Steve Aoki du label Dim Mak est un ami de Busy P aka Pedro Winter, qui fait des bangers parties avec Them Jeans, Klaxons et Guns n Bombs. De son côté Young Love est un Rapture mainstream qui servirait de bande-son à une émission du genre Dismissed ou Parental Control, soit la crème de la crème de la MTV Touch. Le remix de Young Love par Steve Aoki provoquera des tendinites aux genoux et aux tendons d'Achille chez ceux qui en abuseront.



Young Love "Discotech" ( Steve Aoki Remix)

PS : Qui a des nouvelles de We In Music ?




We In Music " Grandlife"