5/14/2007

Le Feu Sacré


On écoute quoi lorsqu’il n’y a plus rien de récent et d’excitant à écouter ? On réécoute des classiques personnels plus ou moins récents, histoire de ressusciter l’excitation disparue avec les écoutes déçues. On flâne sur la Blogothèque à lire les posts de Jamais Pareil, chercheur d’or pop. On se décide à réécouter des disques que l’on n’a pas aimé, contrairement à presque tout le monde, dans l’espoir de les aimer, comme presque tout le monde.A l’époque où la Blogotheque avait diffusé le Concert à Emporter de l’Olympia, je ne comprenais pas l’enthousiasme fanatique et quasi-unanime des internautes pour Neon Bible. Pourtant j’avais aimé Funeral, et « Haïti » était la bande son de mon printemps 2005. Je ne comprenais pas, et en réaction à ce concert de l’Olympia avec Electrelane en première partie, j’avais envie de dire avec toute ma mauvaise foi : « J’y étais à ce concert et je suis parti en fin de première partie ». Pourtant après avoir réécouté Neon Bible, je comprends mieux, même si je continue d’avoir quelques réserves. Le lyrisme exalté de Funeral est présent sur Neon Bible, et c’est, à mon avis, ce qui en fait un disque attachant, que d’aucuns pourraient trouver chiant l’opposant à l’hédonisme triomphant des Klaxons et CSS. On peut seulement regretter que ce lyrisme à fleur de peau soit parfois noyé sous des océans de violons sur « Black Mirror » par exemple, morceau pataud, qui a priori n’en demandait pas tant. On peut également regretter que « Black Wave/ Bad Vibrations » ne s’appelle pas tout simplement « Bad Vibrations » ou « Good Vibrations », on peut toujours rêver, tant « Black Wave » est laborieuse. En revanche j’écoute sans déplaisir les morceaux qui me font penser à cette époque où Arcade Fire partait à la conquête du monde, avec dans son sillage des adeptes de plus en plus nombreux. Je pense à « Keep The Car Running », à « No Cars Go » ou encore « The Well and The Lighthouse », ces chansons où les violons n’ont plus le droit de veto sur toute velléité mélodique, laissant le feu sacré prendre à son aise. Enfin « Antichrist Television Blues » efface tous les doutes quant à l’origine de cet enthousiasme fanatique et quasi-unanime des internautes : ce groupe est l’opium du peuple indé.

http://www.myspace.com/arcadefireofficial

5/13/2007

Pogism

La toute nouvelle vidéo de "Pogo", le single sautillant de Digitalism, est disponible ici.

5/11/2007

Xavier le Normand


Cette semaine le numéro des Inrockuptibles, avec les Arctic Monkeys en couverture, était assorti d'un disque sampler qui regorgeait de bonnes surprises: Digitalism avec ce "Pogo" electro pop de bonne facture, The Pigeon Detectives (merci Yalego) qui confirment, Twisted Charm et surtout Axe Riverboy. Quelques semaines auparavant on avait appris de Xavier Boyer, leader du groupe Tahiti 80, qu'il s'apprêtait sortir un album solo, enregistré dans son home studio rouennais. Je m'attendais nullement à l'entendre sur un sampler Inrock aussi rapidement, surtout comme çà : "c'est qui ce mec qui chante après Malajube ? on dirait du Tahiti 80" et bien c'est Axe Riverboy, ou Xavier Boyer pour les amateurs de Scrabble, et sa chanson promet de faire tournoyer les jupes des Japonaises, fans de longue date de Tahiti 80.

Axe Riverboy - Roundabout (myspace)

5/10/2007

Zazie traverse l'Atlantique

Pour information, en signe de la nouvelle amitié franco-américaine, le webzine Pitchforkmedia a reçu le LP1 des Plastiscines dans son courrier et s'est donc fendu d'une chronique que j'ai essayé de lire, une fois n'est pas coutume. Et on est au moins d'accord sur un point :"Loser" et "Zazie fait de la bicylette" sont les meilleures chansons de l'album. Et dire que j'ai raté le concert des Slits et (à ma connaissance) du premier punk girls band français de l'histoire à être chroniqué par Pfk, tout çà à Brest.

Chronique à lire sur Pitchfork
Interview brestoise des Plastiscines.

5/09/2007

Robot après tout.

Ces derniers temps l'Australie ne brille pas par la qualité de ses joueurs de tennis, on attend avec impatience le successeur de Layton Hewitt. En revanche, il faudrait vraiment être chauvin, ce qui m'arrive encore quand j'entends Phoenix, Tahiti 80, Justice ou Daft Punk, pour ne pas reconnaitre d'avantage comparatif à l'Australie dans le domaine de la "pop moderne"(1), ce qui en fait une puissance émergeante face aux rouleaux compresseurs américains, canadiens et anglais. Et si on devait la réduire à un centre névralgique, ce serait Melbourne, la ville des Avalanches et Cut Copy(2) entre autres, la ville où un club organise des soirées "DJ Are Rock Stars", dans lesquelles Harris Robotis officie. Son titre "Beat on The Street" n'est pas loin de confirmer l'affirmation précédente, en lui conférant ce statut à un niveau local. En attendant qu'il soit adopté en masse par les kids de l'hémisphère nord.


(1) Magic marque déposée
(2) dont la tournée est presque sold out

5/08/2007

Sick Of It All


Le premier extrait du nouveau Queens Of The Stone Age a fait son apparition sur le Net. Il s'appelle "Sick Sick Sick" et tape du poing sur la table du médecin, QOTSA needs more "Medication". Ce morceau d'enthologie fait passer le dernier single des White Stripes pour "The End As No End" des Strokes. Rien n'a été entendu d'aussi puissant et spontanément jouissif depuis "Little Sister" des QOSTA, l'année où ils avaient volé la vedette aux Pixies à Rock En Seine.

Queens Of The Stone Age - Sick Sick Sick

5/07/2007

Single of The Week

A force de débattre de politique en vient à oublier l'essentiel : écouter des disques, regarder des vidéos sur youtube, écouter des morceaux sur myspace. En de telles circonstances les morceaux qui marquent le plus les esprits sont des singles FM entendus à la sortie de la douche ou dans la voiture. Dans ce registre les singles de Nelly Furtado sont imbattables. Qu'il s'agisse de "Say it Right" ou de "All The Good Things", ses derniers singles ont, chacun à leur manière, ( R&B, pop guimauve) marqué des points, ne me lachant pas d'une semelle ces derniers jours.



Nelly Furtado - All Good Things

Carte de Séjour

Pour fêter l'arrivée de notre nouveau président, rien ne vaut une reprise de "Rock the Casbah" du Clash signé Rachid Taha, qui, une fois n'est pas coutume est encore meilleure que l'originale.



Rachid Taha - Rock El Casba

5/04/2007

Un Week End Royal


Vous avez aimé Architecture in Helsinki, I am From Barcelona, ces groupes à géométrie variable oeuvrant pour la construction d'un avenir pop collectif, le projet des glaswegiens Royal Week End remportera votre adhésion : le week-end de trois jours, la parité respectée ( 3 femmes, 3 hommes), le retour du soleil en Ecosse (et ailleurs) pour une durée indeterminée et des hymnes à la joie à chanter tous les matins sous la douche.

The Royal Week End sur myspace



5/03/2007

Spice Girl


" L'année précédente, Pedro nous avait présenté à Pharell Williams. On est allé le voir dans un studio où l'on a pu admirer sa méthode de travail: avachi sur un canapé avec la chanteuse à califourchon sur lui, il donnait des ordres à un nerd qui bidouillait un ordinateur. Pharell in full effect"[1]. Peut-être que cette méthode de travail a produit ce qui s'est fait de meilleur en R&B et pop depuis le début du siècle, ne serait-ce que pour les albums issus de la collaboration Kelis / Neptunes ( Pharell Williams et Chad Hugo). Ceci n'est pas près d'arriver à TheCocknBullKid, soit la voix mutine de Kelis posée sur des beats tropicaux et humides comme on en a entendu sur Arular, le premier album de la londonnienne M.I.A. En effet cette anglaise d'origine ghanéenne travaille seule pour l'instant. A entendre ses premières chansons Pharell Williams ne devrait pas tarder à proposer ses services.

The CocknBullKid - Psycho Killer (myspace)

[1] Justice dans Technikart - Mai 2007


5/01/2007

Leave Them All Behind


Leur premier album avait provoqué en moi les espoirs et les rêves les plus fous. Enfin, j'allais avoir un groupe à moi, à ma génération à moi, à revendiquer fièrement, tel un étandard derrière lequel se rassembleraient les indiekids de toutes tribus, de gauche comme de droite. Un équivalent des années 2000 au Nowhere de Ride. C'était il y a à peine un an et, après un single incendiaire, ils avaient livré un premier album gorgé de tubes et d'hymnes, au titre tel un manifeste. Las, entre un album au plaisir très (trop) immédiat écouté jusqu'à l'usure, et des concerts très (trop) fantasmés et décevants, le bilan en fin d'année n'était pas si brillant et je m'étais rendu à l'idée que cela ne resterait que le groupe de l'album symbole d'une année 2006 entre espoir et frustration. Mais on apprend pas au vieux singe à faire la grimace. Surtout quand ils sont quatre et qu'ils ont même pas 20 ans de moyenne d'âge. Pour être honnête, je n'attendais pas les Arctic Monkeys -puisque, vous l'aurez compris, c'est d'eux qu'il s'agit- à un tel niveau pour leur deuxième album. Là où tant de leur compatriotes et/ou contemporains se sont pris les pieds dans les fils (d'amplis) au moment de livrer leur deuxième opus, le combo de Sheffield nous surprend. Et reprend d'office la tête dans la course au titre de meilleur album de l'année. Si les Arctic Monkeys n'ont pas renié ni leur jeunesse ni leur fulgurance (Brianstorm), il font preuve d'une étonnante maturité tout au long de Favourite Worst Nightmare, album aux accents plus pop voire funky, comme si, en cette période électorale, ils nous montraient la voie à suivre, celle de la douceur et de la lumière, plutôt que celle de la force et de la violence... Et sur Only Ones Who Know , ils se payent même le luxe d'écrire une des plus belles chansons de ce printemps estival, à ranger dans la catégorie des ballades éternelles, domaine dans lequel, à l'heure actuelle, seules Keren Ann et Feist peuvent les tutoyer... Vous allez me dire "mouais, encore un album au plaisir immédiat, qu'on va écouter en boucle jusqu'à s'en lasser, qu'ils vont pas être capable de défendre sur scène, c'est pas un grand groupe qu'on tient là". Oui mais voilà. Si tous les ans ils nous livrent un album d'une telle facture, en bande son parfaite de l'année, on va peut-être finir par jouer les vieux singes; et à notre fille qui dans 20 ans nous parlera du nouveau groupe en The (que bien sûr, on trouvera nul... :-P), on lui répondra: "quand j'avais ton âge au moins y avait les Arctic Monkeys pour sortir des albums qui me faisaient rêver".

http://www.youtube.com/watch?v=30w8DyEJ__0

Feistival


Lorsque j'écoute un disque à répétition, comme le dernier Rakes par exemple, je me sens un peu coupé des réalités du terrain. J'entends par là de ce qui serait jugé excitant en faisant abstraction de toute hype, buzz.... Et quand je me sens un peu coupé des réalités du terrain, il m'arrive de demander à Cocokwaze : "Quels sont tes derniers coups de coeur ?". Connaissant son enthousiasme parcimonieux pour les next big things et trucs myspace, je suis assez certain de la qualité de ses propositions. Même si c'est souvent dit du bout des lèvres, on ne s'en fait pas, on écoute les yeux fermés. Il y a peu de temps, je lui ai posé la fameuse question. Et il m'a répondu : "Feist". Elle est un peu moins hype qu'il y a trois ans, à l'époque de la sortie de son premier album Let It Die, qui avait connu succès critique et commercial (à retardement et surtout à l'est de la ligne 4). Entre temps elle est revenue s'amuser auprès de ses amis du collectif canadien Broken Social Scene, auteurs d'un disque réussi du même nom (je n'ai pas encore écouté le premier).
Sur The Reminder, son nouvel album, Feist est retournée à ses amours françaises. Le disque a été enregistré live à Paris, et cela s'entend. Sa voix souffle le chaud et le froid selon l'humeur des chansons, nous revient souvent en échos, comme si Feist chantait dans une église où nous nous serions risqués à mettre les pieds. La chanteuse canadienne est nomade, on s'en doutait un peu, et quand elle se pose dans "The Park", sa guitare à la main, sa voix fait s'épanouir toute la flore environnante, et nous avec. Sur "Brandy Alexander", accompagnée de quelques notes de piano et de volutes de cordes satinées, sa voix, encore, son arme de séduction massive, transperce les coeurs les plus aguerris. Ce disque ne serait qu'un sommet de mélancolie soul, s'il ne recelait pas de pépites pop "Mushaboom". On pense notamment à "1,2,3,4", cette chanson intemporelle que l'on réécoutera dans cinq ans avec un plaisir intact, comme si elle était sortie dans les années 60 marquée du sceau Burt Bacharach, mais aussi à "My Moon Man" et "I Feel It All". Ah j'allais oublier, comme Antony, peut être la plus belle voix soul de ces dernières années avec Feist, notre amie aime Nina Simone, et lui rend hommage à sa manière en réinterprétant son classique "Sea Lion Women", qui est paradoxalement le titre le plus Broken Social Scene de The Reminder. Après avoir écouté ce disque, peut être aurez vous aussi envie de poser la fameuse question à Cocokwaze...



Feist - 1,2,3,4

Disque en écoute intégrale sur http://www.myspace.com/feist

4/28/2007

Rocka Nova

Depuis quelques jours, je jouis du syndrôme "I Bet You Look Good On the Dance Floor" (des Arctic Monkeys) , écoute prolongéé, répétée, inlassable d'un single jusqu'à l'écoeurement. Le syndrôme "I Bet ..." s'applique maintenant au dernier single en date du même groupe : "Brianstorm". Pour ajouter au plaisir d'écoute il était devenu indispensable de regarder la vidéo du single, mise en ligne par le label Domino Records ( Franz Ferdinand, The Kills, Junior Boys....) sur youtube. Ce qui est parfait avec youtube, c'est qu'après avoir regardé la vidéo, l'internaute se voit proposer en lien des vidéos - en rapport avec l'artiste écouté ou son label - figurant sur la partie située à droite de l'écran de diffusion du clip, et sur ce dernier. Après avoir regardé la vidéo de "Brianstorm" j'ai été aguiché par ce lien de droite au nom exotique : Bonde Do Role. Je clique, je matte et je kiffe. Un single"Office Boy", signé des mains d'un groupe brésilien des années 00's, nous vient avec ses percus tropicales , ses guitares 90's, et son hédonisme fluo. Et si le rock nouveau était arrivé ?



Bonde Do Role - Office Boy

4/27/2007

Voir Bloc Party (Et Mourir)


Presque trois ans déjà que Bloc Party a fait son entrée fracassante sur la scène musicale contemporaine. Sur la foi de premiers maxi époustouflants, le quartette a rapidement été propulsé en tête de gondole des meilleurs (tout du moins les plus lus) magazines musicaux, voire même d'autres (je me souviens notamment d'une interview de Kele Okereke dans... Voici!). Depuis, les Londoniens ont quitté le giron de l'indie pour intégrer la pas-si-longue-que-ça liste des groupes qui comptent: au même titre qu'Arcade Fire, Franz Ferdinand, et sur les pas de Radiohead, Kele, Russell et les autres sont devenus incontournables, la sortie d'un nouvel opus ou le passage dans une salle proche constituant un événement en soi. Comme pour confirmer tout cela, le concert de l'Olympia était complet depuis des mois (c'est d'ailleurs tout à fait par hasard que j'ai pu y assister), et le public qui le remplissait jusqu'à rabord ne ressemblait en rien à celui qui se rend aux concerts de la nouvelle scène rock, qu'elle soit anglaise ou française (comprenez: pas de lycéens pré-ados mais plutôt des étudiants en dernière année de fac, voire des cadres à l'aube de la trentaine). Après une première partie dispensable, Bloc Party. a attaqué son show par un morceau du dernier album, mais par la suite a su piocher de manière judicieuse dans leur répertoire, accordant une grande place au premier. C'était la troisième fois que je les voyais sur scène, et je me demandais bien comment est-ce que je pourrais être surpris. Matt Tong tappe toujours aussi fort et précisément sur sa grosse caisse, Kele Okereke a toujours autant de présence et est même plus à l'aise qu'à leur début, Russell Lissack a toujours autant de classe, bref le tout fait toujours autant preuve d'énergie et d'urgence. Nan ce qui m'a surpris c'est que j'y ai pris du plaisir. Une heure trente de concert généreux; un set parfaitement maîtrisé, habité et expédié; une grosse ambiance dans la fosse, on pouvait en ressentir les vibrations même du fond et en costard-cravate; deux rappels, dont le second à même vu Russell agiter sa frange jusque là impassible. En live les morceaux de Weekend in the city (qui m'avait franchement déçu) prennent une toute autre dimension et révèlent toute leur puissance. Et sur Helicopter, il n'y a pas dû y avoir que l'Olympia, mais bien tout Paris qui a décollé... Un concert puissant, intense, électrique, majestueux. D'ailleurs Guéna avait prévu le coup: elle s'était attachée les cheveux.

Du sommeil et du punk


L'autre jour je suis tombé par hasard, impossible de dire comment, sur le space des Australiens de ZZZ. Tout çà pour dire qu'ils font du bruit et le font bien. Je suis resté scotché par leurs démos et remixes, notamment celui de "Signatune" qui avait été retouché par Thomas Bangalter il y a peu, ce qui est bien suffisant pour justifier la réalisation d'un clip à la (french) tuning touch devenu légendaire sur le blog des Traxeux. Pour revenir aux morceaux, "Lion" est furibard, et promis à un avenir dance-floor radieux. Le remix de "Signatune" par ZZZ est carrément foutraque, du genre à faire transpirer la tente d'un festival organisé en plein hiver à Reikjavik.

ZZZ - Lion (myspace)
DJ Mehdi - Signatune ( ZZZ remix) (mp3)

L'autre jour..... sur le space des anglais Rotters. Ils font du punk, bien dégueulasse, qui ne se joue que dans les sous-sols des bars où les flippers sont poussiéreux et les babyfoots rouillés. On ne sait pas si le groupe a choisi son nom en référence au Rotter's Club ( Bienvenue au Club) de Jonathan Coe (un de mes livres préférés), en revanche on est assez sûr du caractère salace et précoce de leur chanson. Le titre "Japanese Punk" ne dure qu'une minute quinze, suffisamment longtemps pour nous donner satisfaction.

The Rotters - Japanese Punk (myspace)

4/26/2007

All the small things


Les californiens de Little Ones s'étaient faits remarquer grâce à "Lovers Who Uncover ", un single doux-amer excellement remixé par les canadiens de Crystal Castles. L'EP "Sing Song" fait mieux que confirmer tout le bien que je pensais du groupe. Le site américain Daytrotter propose en écoute quelques titres enregistrés lors du festival South By Southwhest à Austin.

The Little Ones - Oh MJ (myspace)

Stick to the B.E.A.T

Grâce a iwasthere, et gorillavsbear, on avait déjà entendu le nouveau single du duo français Justice (que d'aucuns qualifient déjà de "nouveaux Daft Punk") , "D.A.N.C.E", titre mis en ligne sur le myspace du groupe. On n'attendait plus que la vidéo du single, qui a déjà passé allégrement le premier tour de l'élection du summer-hit. On reparlera des résultats du second tour fin aôut. D'ici là on regardera avec délice la vidéo de "D.A.N.C.E" au design 100% Ed Banger, le label de Pedro Winter. Si vous avez déjà tenu dans vos mains des vinyles/CD du label parisien vous savez de quoi je parle.

Justice - D.A.N.C.E (myspace)

4/25/2007

Patrick et le loup

La première fois que j'ai entendu le nom de Patrick Wolf c'était chez Lenoir, qui en plus de flatter l'égo de ce dernier, avait, d'après lui le don d'écrire de bonnes chansons pop. Seulement voilà j'étais arrivé en fin de chanson, et le nom ne me revenait pas. Patrick Wolf, bof pas terrible. Du coup je n'ai jamais pris la peine d'écouter ses chansons. En surfant de clip en clip sur youtube, en cliquant sur ces fameux liens qui arrivent en fin de clip ( de Feist pour le coup ) comme une invitation à rester plus longtemps, je suis tombé sur une vidéo d'un single de Patrick Wolf "The Magic Position". Dans ce clip Patrick a les cheveux rouges Yvette Horner, porte des chaussures de golf, un bermuda ridicule, mais rien dans ce qui précède ne nous interdit de tomber amoureux de cette merveille de pop song qui ravira autant votre grand mère que votre petite soeur. Bernard Lenoir avait raison une fois de plus .



Patrick Wolf - The Perfect Position (myspace)


PS : le single des White Stripes a "leaké".
via Stereogum

4/23/2007

3 Non Blondes


Le groupe italo-japonais ( si si) Blonde Redhead sort ces jours-ci son nouvel album 23, mon âge ou presque, mais c'est une autre histoire, ou alors presque celui auquel je les ai découverts, à 22, à l'époque de Misery is a Butterfly, la tristesse est un papillon, titre à propos, pour décrire un disque aux mélodies éthérées et désesperées donc, dont chaque note embrume les yeux. D'un battement d'aile ce papillon de nuit avait fait pousser du lierre et des lauriers dans mon appartement, apparaître des peintures de Vinci sur ses "murs lézardés", des sculptures de Michel Ange dans la cuisine, des thermes vaporeux en lieu et place de ma salle de bain, Sur le LP 23 c'est encore mieux. A tous ces éléments se sont ajoutées des pochettes de Loveless de My Bloody Valentine et de Treasure des Cocteau Twins, signés chez 4AD comme Blonde Redhead, en d'autres temps. Les nappes de guitares ondoyantes qui règnent en maîtresses sur "23", le morceau d'ouverture, n’y sont pas pour rien. Sur le morceau suivant "Doctor Strangeluv" ce sont des images du génial Peter Sellers qui trônent au dessus de mon lit, un docteur tombé amoureux de la chanteuse japonaise d'un groupe New Yorkais. Comment pourrait-il en être autrement ? Cette voix est belle à attendrir un Materrazzi des grands soirs. "The Dress", ce titre tragique aux synthés empreints de nostalgie, drape de vague à l'âme. "SW" creuse des tranchées, déplace des montagnes dans un espace réduit (4'30). "Spring and By Summer Fall" fait réapparaître le fantôme de Sonic Youth à des heures tardives, entre chien et loup, ténébreux et guerrier. Ce morceau (trans)alpin, ardent comme l'Etna, joué pied au plancher, justifie à lui seul l'achat de 23. La deuxième moitié de 23, dans laquelle le groupe explore la veine mélancolique et spectrale déjà développée dans Misery is a Butterfly, est à peine moins excitante et foisonnante.

Blonde Redhead - 23
(myspace)

Dizzee's la peste !

Dizzee Rascal nous revient avec un nouveau single du niveau de "99 Problems" de Jay-Z ou de "Fix Up Look Sharp", son single devenu hit en deux temps. Dans un premier temps à la sortie de son premier album "Boyz in Da Corner" en 2004, dont il émergeait de manière si évidente, que Dizzee Rascal semblait se la jouer petit bras sur le reste du disque. Dans un second temps, il y a un an environ, pour la sortie de Rize de David La Chapelle, alors qu'il était le titre phare de la bande-originale. Sur "Sirens", son rap , toujours virtuose, fait corps avec un beat monstrueux, et des échantillons de guitares industrielles. Les ricains ont du soucis à se faire... Single of the Week déjà !



Dizzee Rascal - Sirens (myspace)