« En 1976 mon club c’était l’Othello, une discothèque noire près de Madisson Square Garden.[…] C’est là que j’ai entendu les premières rumeurs d’un nouveau mouvement dans le sud du Bronx. Personne, pour autant que je m’en souvienne ne l’appelait encore hip-hop, c’était simplement cet autre truc. […] Mon ami Tu Tweet un champion de l’arnaque, m’a expliqué que là bas, ce n’étaient que les gangs armés qui jouaient les durs. Ca me paraissait prometteur. »
« Quatre-vingt-dix pour cent des humains, pour peu qu’on leur en donne l’occasion racontent des conneries. Et dans le hip-hop le pourcentage est probablement plus élevé. Dès le début il a attiré des gens bizarres, et d’autres qui étaient complètement fous. Dix mille langues de Babel, toutes s’agitant en même temps ; les logorrheux, les dingues, les anarchistes verbaux, les clowns et un prophète de temps en temps. Mais tous, c’était là la magie, étaient extraordinairement vivants. »
« Niggaz With Attitude. Quinze ans après j’ai encore dans mes muscles le souvenir de la secousse ressentie en écoutant pour la première fois Straight Outta Compton, l’album qui les a fait connaître, et comprenant la signification de l’acronyme. Nigger – ce mot détesté, symbole de tant de souffrance – était le seul tabou, j’en aurais parié ma chemise, qui ne serait jamais brisé. A présent N.W.A l’avait repêché dans la fange et l’avait renvoyé au visage de l’Histoire, pas seulement en l’énonçant mais en s’en délectant. »
Sinon cette semaine j’ai découvert des émules australiens de Cut Copy : Muscles.