6/20/2007

"If I had enough money to go to the record store I would..."



Jusqu’à très récemment j’ai associé Simian Mobile Disco (duo spin off de Simian) à ces groupes surbuzzés pendant des mois, alimentant la mitraillette à posts blog à coup de remixes et singles sortis à droite et à gauche, un peu comme Sarkozy depuis mai 2002 avec ses amis journalistes, que l’on finit par bouder par rejet du buzz. Outre ses nombreux remixes pour Klaxons, Go ! Team et Air, SMD a vu l’un de ses deux membres, James Ford pour ne pas le nommer, s’illustrer en tant que producteur du deuxième Arctic Monkeys et du premier Klaxons, un de mes disques préférés du premier semestre. Récemment, Cocokwaze, fan des deux disques précités me confiait que la Revue Pop Moderne avait aimé Attack Decay Sustain Release, leur premier LP, alors que Serge en disait du bien, au moment où je commençais à trouver « I Believe » sacrément bien fichue. Avec son rythme nonchalamment chaloupé et ses refrains à la George Michael circa 2007, « I Believe » est un véritable slow synthétique qui devrait cartonner cet été chez les gens de bon goût, j’entends ceux qui étaient au concert d’Ultra Orange, et non au concert de Justice la porte d’à côté ;). Attack Decay Sustain Release, l'album que j'ai fini par écouter, est le décalque amphétaminé d’ « I Believe » (abstraction faite des refrains à la George Michael circa 2007), un disque d’electro castagneuse, hautaine et sans fard, séduisante sans être vulgaire (en dépit de déclarations d’intention), qui va droit au but : “Forget about your seat. It’s the beat […] Your back is to the wall, We are waiting for you, It’s The Beat !” claironne Ninja de Go ! Team sur “It’s The Beat”. Avec des tueries comme « Tits and Acid », « Hustler » et « It’s The Beat », on la rejoint le sourire aux lèvres.

SMD- Hustler

SMD - I Believe (imeem)

http://www.myspace.com/simianmobiledisco

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6/19/2007

Injustice

Cocokwaze a déjà dit le mal qu’il pensait du Justice, et j’ai vraiment envie d’en rajouter une couche. Non pas que ce disque soit mauvais du début à la fin, il a ses bons moments que nous connaissons tous déjà ( « Waters of Nazareth », « D.A.N.C.E »), il me semble juste être largement surestimé. 8,5 dans Pitchfork, couverture de Trax, Technikart, des Inrocks … et celle du fanzine de Vladimir Cosma est sous presse, comme si tout ce beau monde s’agitait autour d’une galette, et que le dernier à faire couler son encre était puni comme il se doit dans ces circonstances. Technikart nous fait le jeu des dix influences, et Pitchfork l’exégèse du son Justice, en se caressant le goitre d’autosatisfaction : « mmm vas-y lecteur prends t’en plein la gueule des références », comme si pour eux le plaisir d’écoute était secondaire, ce qui n’est pas mon cas. En attendant le concert de Daft Punk à Bercy, avant que Justice ne soit retiré des premières parties, et avant d’avoir écouté † je m’étais surpris à rêver d’un passage de relais entre jeune et vieille gardes de l’électro française. Il semblerait que la vieille garde ait (en connaissance de cause ?) gardé le relais en main, n’en déplaise à ceux qui, juste avant le set de Daft Punk, voyaient dans l’engouement suscité par les artistes du label Edbanger « un phénomène sociologique » : le « retour de la teuf pour la teuf ».

6/15/2007

D.A.N.C.E.


Hier soir j'ai assisté à la plus grande partouze de l'année à Paris: le concert de Daft Punk à Bercy. Les vrais-faux robots avaient déjà créé la surprise il y a un an avec des apparitions parcimonieuses mais remarquées dans les festivals et une pyramide rapidement devenue star de youtube. Cette année c'est carrément la tournée événement, Bercy complet depuis des mois et tout le merchandising qui va avec. L'avantage avec les grandes salles et les gros shows, c'est la ponctualité: il était écrit 20H sur le billet, les Klaxons n'ont pas attendu une minute de plus pour investir la scène et assurer la première partie. Prestation très courte (une demi-heure à peine), mal partie (très mauvais son, ambiance frileuse), mais que le combo anglais a su sauver avec des chansons efficaces et un certain savoir pour jouer avec le public. Au final ils ont su chauffer un auditoire qui n'en avait rien à foutre de ces quatre jeunots, et qui, pour les trois quarts ne les connaissaient pas. Car il faut le souligner, on est loin des débuts des Daft Punk, aujourd'hui il ratissent large, très large, auprès d'un public pas toujours au fait des dernières nouveautés. Public qui n'était venu que pour une chose, qui n'attendait qu'une chose, le spectacle son et lumière pharaonique des Daft Punk. Et dès le début ils ont annoncé la couleur: ça allait être puissant, hédoniste et physique. Devant un public conquis d'avance, Thomas et Guy-Man ont livré un set légèrement différent des concerts de 2006 (ce qui lève légérement l'impression que ce soit un cassette pré-enregistrée qui passe avec les Justice en pousse-boutons derrière...) dans l'enchaînement des morceaux, mais certainement pas dans le pilonnage toujours aussi brutal des tympas. Hypnotisé par la pyramide, et, porté par une salle de 10000 personnes en transe, on se laisse faire sans broncher. Le plaisir d'écouter live et sur des enceintes surpuissantes Rollin' & Scratchin' et Da Funk (bien que tronqués) aide aussi pas mal. Lessivés après 1H15 d'un show violent, gatz et moi on était déjà prêt à repartir (ayant assisté au concert à Pukkelpop l'an dernier, on connaissait déjà le show, tout du moins le croyait on) lorsque que notre voisin nous interpella:"attendez, y a quatre jours ils ont fait un rappel de 10 minutes! ils ont joué du Stardust et du Together! c'était énorme!". Alors en effet il y a bien eu un rappel de 10 minutes, encore plus bourrin que précédemment, qui n'a pas apporté grand chose mais qui a eu le mérite d'exister. De toute façon on en avait déjà eu pour notre argent, le rouleau compresseur Daft Punk s'étant montré particulièrement efficace ce soir, à défaut d'être inspiré.




Daft Punk live @ bercy part 2
envoyé par elseprod


6/12/2007

FranZement Bon!


Leur nom renvoie à ce qui est sans doute la décennie la plus honnie de la musique indé. Mais avec leur premier album les 1990s sont résolument modernes et bien ancrés dans leur époque, à l'image de leurs contemporains, jouisseurs et hédonistes. L'été approche, la chaleur pointe le bout de son nez, les jeans slim laissent peu à peu la place aux mini-shorts, vous pensez certainement aux prochaines vacances mais pestez déjà à l'idée des bouchons qui vous attendent sur la route de Saint-Malo... Ca tombe bien, les 1990s vous proposent d'emmener avec vous des Cookies pour rendre le trajet moins long. Mais attention, pas n'importe lesquels, des Cookies deluxe. Originaires de Glasgow comme le fameux groupe d'Alexis Kapranos, avec qui ils avaient formé un groupe, ils partagent également la même profession de foi: faire de la musique pour faire danser les filles. A la manière du dernier film de Tarantino, Cookies n'est que plaisir et good vibrations. Souvent la rythmique s'emballe, devient folle, et embarque son auditeur et les chansons dans des courbes qui n'ont rien à envier aux héroïnes du Boulevard de la mort. Gorgé de tubes à ne plus savoir qu'en faire, c'est un premier album dont chaque morceau est susceptible de faire danser toutes les Christelle du monde sur les chemins des vacances, de Glasgow à Barcelone, de Paris à Berlin. A consommer sans modération.



1990's - You Made Me Like It

1990's - See You At Lights (mp3)

http://www.myspace.com/1990sband

6/11/2007

Digital Love


Mon premier contact avec Digitalism date des premiers jours d’un trop court échange Erasmus, en janvier 2006 vers le 10, dans un cybercafé de Copenhague : « Zdarlight », en hommage à l’un des parrains de la « french touch », Philippe Zdar de Cassius, aussi anodin qu’une roue de bicyclette danoise, ne m’avait pas marqué outre mesure, sans doute parce que mal écouté. Quelques mois après, en août 2006, suite à une journée mémorable au festival Pukkelpop ( Justice, Erol Alkan, Tiefschawarz ( le groupe que ceux qui aiment mépriser Bloc Party. adorent), Mylo, tous en DJ set, Arctic Monkeys, et Daft Punk), j’ai essayé de regarder les vidéos haute fidélité du festival sur Youtube. En tapant Erol Alkan Pukkelpop, je suis tombé sur cette vidéo, avec cette ligne de basse dantesque et - pensais-je alors - inconnue. Je me renseigne, un internaute, qui lui savait écouter de la musique, m’a répondu « c’est « Zdarlight » de Digitalism ». Depuis lors, et nostalgie d’Erasmus oblige, j’ai réévalué les roues de bicyclettes danoises, elles tuent autant que la ligne de basse de « Zdarlight », figurant sur Idealism, le très attendu premier album des hambourgeois Digitalism, chez Kitsuné. Et être idéaliste en 2007, est ce que ce n’est pas rêver d’un concert de Digitalism en forme de partouze sonore célébrant le retour d’un son d’avant « Is This It » des Strokes ? Sur Idealism, selon les morceaux, on a l’impression d’entendre des nappes de synthés, de beats, des gimmicks, ou voix, empruntés à Daft Punk (période Homework et Discovery), Underworld, ou encore Fatboy Slim, et je ne doute pas que d’aucuns citerons d’autres influences. Revisité par Digitalism ce son fait rimer 97 avec 2007, ou 98 avec 2008, pour les plus grands fans qui ne manqueront pas de gigoter sur les hymnes en devenir que sont « Pogo », « I Want I Want » ( climax idéal d’un DJ set ), « Idealistic », « Digitalism in Cairo »…

Digitalism - Pogo

Digitalism - I Want I Want ( mp3)

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6/08/2007

Thursday Evening


Premier choc en arrivant à la Boule Noire: putain, et dire que j'ai loupé les Libertines quand ils y sont passé, il y a déjà quelques années de ça. C'est une toute petite salle, très sympa, très rock'n'roll, parfaite pour assister aux débuts d'un groupe. Ca tombe bien,Ultra Orange & Emmanuelle donnent leur premier concert ce soir. Arrivé parmi les premiers, je notai un public essentiellement masculin (Emmanuelle?) et âgé (j'en soupçonne même certains d'avoir assisté au premier concert du Velvet tant ils me semblent plus tout frais). Il faut dire que l'essentiel des midinettes parisiennes et des jeunes en général (bon sang, ils ont pas un bac à réviser tous ces lycéens?) étaient à la Cigale voisine pour le concert de Justice. J'attendais pas grand chose de ce concert, passé le coup de foudre de Sing Sing et l'achat un peu compulsif de mon billet, l'excitation était vte retombée à l'écoute d'un album agréable mais à qui il manquait ce petit quelque chose qui fait la différence. Mais cette étincelle, ce "mojo", le groupe l'avait gardé pour cette belle soirée de fin de printemps. Ultra Orange & Emmanuelle sont arrivés à 20H30 pour livrer une prestation remarquable, enflammée, rock'n'roll. D'ailleurs ils ne se sont pas trompés en reprenant I'm Sick Of You des Stooges, dans une version d'abord toute en rage contenue avant de libérer leur énergie tel un acteur porno qui se "lâcherait" à la fin d'une partie de jambes en l'air filmé... Aucun morceau ne ressemblait à son enregistrement album, mais au contraire jouissait d'une version live nerveuse, tendue, plus libre et moins policée. Terriblement rock'n'roll. Et Emmanuelle? Tantôt hautaine, électrique, lascive ou épileptique, elle a prouvé qu'elle avait sa place, jouant de tous les registres pour habiter la scène. Définitivement rock'n'roll. Ce qui était le plus étonnant c'est le sentiment que tout cela était naturel chez eux, qu'ils ne se forcaient pas, et qu'au contraire tout coulait de source. Un concert étonnant, qui est allé crescendo, et qui a montré la volonté du groupe d'offrir un vrai concert et pas seulement une tournée de promotion. Assurément sur le podium de ma playlist des meilleurs concerts de l'année. A la fin du concert je me rendis compte que si les copies-papier (glacé) des couvertures de 20 ans ou Cosmo ont préféré aller suer sur Justice, c'était plutôt les créatures classes des podiums ou des plateaux qui se sont rendus à la Boule Noire: en bref, on était entre gens de bon goût.

6/07/2007

Justice For All


Le premier album de Justice sort le 11 juin, et c'est indéniablement un des événements de l'année, pas seulement sur la scène musicale française, mais également internationale, tant ils sont attendus depuis leur fameux We Are Your Friends, entendu ici et là jusqu'à l'écoeurement. A tel point d'ailleurs que l'on peut se demander si ils ne vont pas voler la vedette à leurs glorieux aînés, le 14 juin prochain en première partie deDaft Punk. A l'écoute de ce premier album, la première chose qui me vient à l'esprit est qu'il y a dix ans justement sortait le premier album de Daft Punk. Et que pour leur voler la vedette il faudrait au moins que les Justice occupent la scène de Bercy avec le Phare d'Alexandrie.Parce que dix ans plus tard, des morceaux comme Da Funk, Around The World, Rollin' & Scratchin' ou autre Burning n'ont pas vieilli et enterrent n'importe quel morceaude ce premier opus des nouveaux chouchous de Ed Banger Records, album fade qui n'apporte pas grand chose à la cause électro. Alors en 2007, si vous voulez être hype, ressortez un album de 1997 et faîtes vos devoirs.

6/06/2007

Fridge



Fridge est un trio anglais regroupant Kieran Hebden aka Four Tet, Adem Ilhan aka Adem, et Sam Jeffers. Le groupe existe depuis dix ans et fut signé sur le label Output de Trevor Jackson (Playgroup), pour ses deux premiers disques, puis chez Go Beat ! For Eph, avant de créer leur propre label : Text, chez qui The Sun, leur cinquième, doit sortir le 12 Juin. Pour ceux qui comme moi n'ont écouté que Rounds et Everything Excstatic de Four Tet, sans avoir écouté Adem, on dira simplement que les morceaux en écoute sur le myspace du groupe se rapprochent, pour la plupart, des pistes les plus pastorales et rêveuses de Rounds, mes préférées.

http://www.myspace.com/fridgemusic


6/04/2007

It's A Fucking Life


Première idée qui m'est venue à l'esprit en arrivant à l'Elysée Montmartre pour le concert de Sparklehorse:il doit y avoir moins de spectateur qu'il y en a eu pour le premier concert du Velvet. En effet, assistance clairsemée et rideau noir tiré coupant la salle en deux donnent le ton d'un concert intimiste.Tant mieux après tout, Sparklehorse est de ces groupes chéris que l'on veut garder pour soi tant ils ont su compter dans notre vie et nous accompagner dans d'intenses moments de solitude. Sparklehorse est un groupe qui compte pour moi depuis It's A Wonderful Life (2001) et l'écoute du dernier album n'avait fait que renforcer sa place dans mon coeur. J'avais été très déçu de louper leur venue en décembre dernier pour cause d'études dans le sud, et j'ai accueilli ce rattrapage de juin avec un énorme bonheur. Et ma déception en en aura été plus grande. Non pas que les chansons de Sparklehorse ne soient pas bonnes. Au contraire elles ont été très belles. Mais là où elle révèlent toute leur puissance émotionnelle écoutées après minuit, seul dans une pièce plongée dans l'obscurité, elles semblent inappropriées un samedi soir, entouré de monde, aussi fans soient ils.Je ne suis jamais rentré dans la petite heure de concert que Mark Linkous a constituée en piochant dans les chansons les plus calmes et appaisées (les plus obscures?) de ses premiers albums, négligeant les deux derniers. Une énorme déception. Peu de gens étaient présents ce soir, mais je suis pas sûr qu'il y en ait beaucoup qui veut fonder un groupe pour monter sur scène. Heureusement il reste de magnifiques albums à se réécouter jusqu'à la fin des temps. Tiens, il est minuit passé, je sais ce que je vais écouter...

6/02/2007

En attendant

.... La Route du Rock :

5/25/2007

Diamonds Are Forever


Je l’avoue, je ne sais pas trop comment parler de ce disque que je n’arrête pas d’écouter depuis que j’ai vu ce nom étincelant sur le site américain Stylus. D’abord parce qu’il s’agit de Kathy Diamond et qu’elle a déjà enregistré plusieurs disques que je n’ai pas encore eu le loisir d’écouter. Ensuite parce que sa musique appartient à un style dont je n’ai qu’une connaissance lacunaire qui se limite à Funkadelic, Cymande, Stevie Wonder, et aux morceaux le plus « bass heavy » des Red Hot Chili Peppers. Bien entendu il s’agit du funk, qui chez Kathy Diamond prend des grands airs de diva blonde platine. Un funk qui se serait abreuvé aux sources des musique électroniques des années 90 et 2000, comme si Kompakt avait décidé de signer son premier artiste « funk ». Sur « All You See In a Woman », mon morceau préféré de son dernier LP Miss Diamond To You, on a l’impression d’entendre la ligne de basse du hit « Don’t Mess With My Man » des éphémères Lucy Pearl, sauf que Kathy Diamond fait durer le plaisir pendant plus de six minutes, le temps pour elle de réunir fans d’electro, de pop et de funk sous une boule à facettes remise au goût du jour. Et il faut s’y faire parce que ce sera le leitmotiv de Kathy Diamond sur toute la durée de l’album : faire durer le plaisir, ou du moins repousser le plus tard possible l’échéance de l’orgasme. Sur « Until The Sun Goes Down » (clin d’œil aux Arctic Monkeys, eux aussi issus de Sheffield ? ), il faut attendre quatre minutes. Pour une telle récompense l’attente n’a pas de prix, comme elle le chante si bien dans « Waiting For the Moment ». « Over », le tube cold disco de l’album qui sert de teaser sur le myspace de la chanteuse, est le titre plus immédiat du disque, et sonne comme du Moloko sous Prozac. « Another Life » nous montre le chemin vers un dance floor nimbé d’éther, où les basses flottent sur des édredons de synthés, et les guitares slide surgissent d’outre-tombe. Quant à « I Need You », le titre qui vient conclure l’album de la plus belle des manières, il donne le sentiment que les diamants brillent davantage sur un écrin estampillé Superpitcher.


Kathy Diamond - Over (myspace)

5/18/2007

Good Medication

Ma découverte de ce premier semestre 2007: Living With the Living de Ted Leo & The Pharmacists. Ecouté un peu par hasard en début de semaine, depuis il n'a plus quitté mon Archos. Un album frais, enthousiasmant, où ils se permettent même un (grand) morceau de reggae. Cet album me fait un peu le même effet que le premier Eagles Of Death Metal il y a 3 ans: une certaine insouciance, joie de vivre, l'envie de courir dans les couloirs bien gris du métro parisien... Les new-yorkais en sont à leur cinquième album, ça donne une furieuse envie de découvrir les précédents. Ma bande son rock de cet été assurément.

5/14/2007

Le Feu Sacré


On écoute quoi lorsqu’il n’y a plus rien de récent et d’excitant à écouter ? On réécoute des classiques personnels plus ou moins récents, histoire de ressusciter l’excitation disparue avec les écoutes déçues. On flâne sur la Blogothèque à lire les posts de Jamais Pareil, chercheur d’or pop. On se décide à réécouter des disques que l’on n’a pas aimé, contrairement à presque tout le monde, dans l’espoir de les aimer, comme presque tout le monde.A l’époque où la Blogotheque avait diffusé le Concert à Emporter de l’Olympia, je ne comprenais pas l’enthousiasme fanatique et quasi-unanime des internautes pour Neon Bible. Pourtant j’avais aimé Funeral, et « Haïti » était la bande son de mon printemps 2005. Je ne comprenais pas, et en réaction à ce concert de l’Olympia avec Electrelane en première partie, j’avais envie de dire avec toute ma mauvaise foi : « J’y étais à ce concert et je suis parti en fin de première partie ». Pourtant après avoir réécouté Neon Bible, je comprends mieux, même si je continue d’avoir quelques réserves. Le lyrisme exalté de Funeral est présent sur Neon Bible, et c’est, à mon avis, ce qui en fait un disque attachant, que d’aucuns pourraient trouver chiant l’opposant à l’hédonisme triomphant des Klaxons et CSS. On peut seulement regretter que ce lyrisme à fleur de peau soit parfois noyé sous des océans de violons sur « Black Mirror » par exemple, morceau pataud, qui a priori n’en demandait pas tant. On peut également regretter que « Black Wave/ Bad Vibrations » ne s’appelle pas tout simplement « Bad Vibrations » ou « Good Vibrations », on peut toujours rêver, tant « Black Wave » est laborieuse. En revanche j’écoute sans déplaisir les morceaux qui me font penser à cette époque où Arcade Fire partait à la conquête du monde, avec dans son sillage des adeptes de plus en plus nombreux. Je pense à « Keep The Car Running », à « No Cars Go » ou encore « The Well and The Lighthouse », ces chansons où les violons n’ont plus le droit de veto sur toute velléité mélodique, laissant le feu sacré prendre à son aise. Enfin « Antichrist Television Blues » efface tous les doutes quant à l’origine de cet enthousiasme fanatique et quasi-unanime des internautes : ce groupe est l’opium du peuple indé.

http://www.myspace.com/arcadefireofficial

5/13/2007

Pogism

La toute nouvelle vidéo de "Pogo", le single sautillant de Digitalism, est disponible ici.

5/11/2007

Xavier le Normand


Cette semaine le numéro des Inrockuptibles, avec les Arctic Monkeys en couverture, était assorti d'un disque sampler qui regorgeait de bonnes surprises: Digitalism avec ce "Pogo" electro pop de bonne facture, The Pigeon Detectives (merci Yalego) qui confirment, Twisted Charm et surtout Axe Riverboy. Quelques semaines auparavant on avait appris de Xavier Boyer, leader du groupe Tahiti 80, qu'il s'apprêtait sortir un album solo, enregistré dans son home studio rouennais. Je m'attendais nullement à l'entendre sur un sampler Inrock aussi rapidement, surtout comme çà : "c'est qui ce mec qui chante après Malajube ? on dirait du Tahiti 80" et bien c'est Axe Riverboy, ou Xavier Boyer pour les amateurs de Scrabble, et sa chanson promet de faire tournoyer les jupes des Japonaises, fans de longue date de Tahiti 80.

Axe Riverboy - Roundabout (myspace)

5/10/2007

Zazie traverse l'Atlantique

Pour information, en signe de la nouvelle amitié franco-américaine, le webzine Pitchforkmedia a reçu le LP1 des Plastiscines dans son courrier et s'est donc fendu d'une chronique que j'ai essayé de lire, une fois n'est pas coutume. Et on est au moins d'accord sur un point :"Loser" et "Zazie fait de la bicylette" sont les meilleures chansons de l'album. Et dire que j'ai raté le concert des Slits et (à ma connaissance) du premier punk girls band français de l'histoire à être chroniqué par Pfk, tout çà à Brest.

Chronique à lire sur Pitchfork
Interview brestoise des Plastiscines.

5/09/2007

Robot après tout.

Ces derniers temps l'Australie ne brille pas par la qualité de ses joueurs de tennis, on attend avec impatience le successeur de Layton Hewitt. En revanche, il faudrait vraiment être chauvin, ce qui m'arrive encore quand j'entends Phoenix, Tahiti 80, Justice ou Daft Punk, pour ne pas reconnaitre d'avantage comparatif à l'Australie dans le domaine de la "pop moderne"(1), ce qui en fait une puissance émergeante face aux rouleaux compresseurs américains, canadiens et anglais. Et si on devait la réduire à un centre névralgique, ce serait Melbourne, la ville des Avalanches et Cut Copy(2) entre autres, la ville où un club organise des soirées "DJ Are Rock Stars", dans lesquelles Harris Robotis officie. Son titre "Beat on The Street" n'est pas loin de confirmer l'affirmation précédente, en lui conférant ce statut à un niveau local. En attendant qu'il soit adopté en masse par les kids de l'hémisphère nord.


(1) Magic marque déposée
(2) dont la tournée est presque sold out

5/08/2007

Sick Of It All


Le premier extrait du nouveau Queens Of The Stone Age a fait son apparition sur le Net. Il s'appelle "Sick Sick Sick" et tape du poing sur la table du médecin, QOTSA needs more "Medication". Ce morceau d'enthologie fait passer le dernier single des White Stripes pour "The End As No End" des Strokes. Rien n'a été entendu d'aussi puissant et spontanément jouissif depuis "Little Sister" des QOSTA, l'année où ils avaient volé la vedette aux Pixies à Rock En Seine.

Queens Of The Stone Age - Sick Sick Sick

5/07/2007

Single of The Week

A force de débattre de politique en vient à oublier l'essentiel : écouter des disques, regarder des vidéos sur youtube, écouter des morceaux sur myspace. En de telles circonstances les morceaux qui marquent le plus les esprits sont des singles FM entendus à la sortie de la douche ou dans la voiture. Dans ce registre les singles de Nelly Furtado sont imbattables. Qu'il s'agisse de "Say it Right" ou de "All The Good Things", ses derniers singles ont, chacun à leur manière, ( R&B, pop guimauve) marqué des points, ne me lachant pas d'une semelle ces derniers jours.



Nelly Furtado - All Good Things

Carte de Séjour

Pour fêter l'arrivée de notre nouveau président, rien ne vaut une reprise de "Rock the Casbah" du Clash signé Rachid Taha, qui, une fois n'est pas coutume est encore meilleure que l'originale.



Rachid Taha - Rock El Casba

5/04/2007

Un Week End Royal


Vous avez aimé Architecture in Helsinki, I am From Barcelona, ces groupes à géométrie variable oeuvrant pour la construction d'un avenir pop collectif, le projet des glaswegiens Royal Week End remportera votre adhésion : le week-end de trois jours, la parité respectée ( 3 femmes, 3 hommes), le retour du soleil en Ecosse (et ailleurs) pour une durée indeterminée et des hymnes à la joie à chanter tous les matins sous la douche.

The Royal Week End sur myspace



5/03/2007

Spice Girl


" L'année précédente, Pedro nous avait présenté à Pharell Williams. On est allé le voir dans un studio où l'on a pu admirer sa méthode de travail: avachi sur un canapé avec la chanteuse à califourchon sur lui, il donnait des ordres à un nerd qui bidouillait un ordinateur. Pharell in full effect"[1]. Peut-être que cette méthode de travail a produit ce qui s'est fait de meilleur en R&B et pop depuis le début du siècle, ne serait-ce que pour les albums issus de la collaboration Kelis / Neptunes ( Pharell Williams et Chad Hugo). Ceci n'est pas près d'arriver à TheCocknBullKid, soit la voix mutine de Kelis posée sur des beats tropicaux et humides comme on en a entendu sur Arular, le premier album de la londonnienne M.I.A. En effet cette anglaise d'origine ghanéenne travaille seule pour l'instant. A entendre ses premières chansons Pharell Williams ne devrait pas tarder à proposer ses services.

The CocknBullKid - Psycho Killer (myspace)

[1] Justice dans Technikart - Mai 2007


5/01/2007

Leave Them All Behind


Leur premier album avait provoqué en moi les espoirs et les rêves les plus fous. Enfin, j'allais avoir un groupe à moi, à ma génération à moi, à revendiquer fièrement, tel un étandard derrière lequel se rassembleraient les indiekids de toutes tribus, de gauche comme de droite. Un équivalent des années 2000 au Nowhere de Ride. C'était il y a à peine un an et, après un single incendiaire, ils avaient livré un premier album gorgé de tubes et d'hymnes, au titre tel un manifeste. Las, entre un album au plaisir très (trop) immédiat écouté jusqu'à l'usure, et des concerts très (trop) fantasmés et décevants, le bilan en fin d'année n'était pas si brillant et je m'étais rendu à l'idée que cela ne resterait que le groupe de l'album symbole d'une année 2006 entre espoir et frustration. Mais on apprend pas au vieux singe à faire la grimace. Surtout quand ils sont quatre et qu'ils ont même pas 20 ans de moyenne d'âge. Pour être honnête, je n'attendais pas les Arctic Monkeys -puisque, vous l'aurez compris, c'est d'eux qu'il s'agit- à un tel niveau pour leur deuxième album. Là où tant de leur compatriotes et/ou contemporains se sont pris les pieds dans les fils (d'amplis) au moment de livrer leur deuxième opus, le combo de Sheffield nous surprend. Et reprend d'office la tête dans la course au titre de meilleur album de l'année. Si les Arctic Monkeys n'ont pas renié ni leur jeunesse ni leur fulgurance (Brianstorm), il font preuve d'une étonnante maturité tout au long de Favourite Worst Nightmare, album aux accents plus pop voire funky, comme si, en cette période électorale, ils nous montraient la voie à suivre, celle de la douceur et de la lumière, plutôt que celle de la force et de la violence... Et sur Only Ones Who Know , ils se payent même le luxe d'écrire une des plus belles chansons de ce printemps estival, à ranger dans la catégorie des ballades éternelles, domaine dans lequel, à l'heure actuelle, seules Keren Ann et Feist peuvent les tutoyer... Vous allez me dire "mouais, encore un album au plaisir immédiat, qu'on va écouter en boucle jusqu'à s'en lasser, qu'ils vont pas être capable de défendre sur scène, c'est pas un grand groupe qu'on tient là". Oui mais voilà. Si tous les ans ils nous livrent un album d'une telle facture, en bande son parfaite de l'année, on va peut-être finir par jouer les vieux singes; et à notre fille qui dans 20 ans nous parlera du nouveau groupe en The (que bien sûr, on trouvera nul... :-P), on lui répondra: "quand j'avais ton âge au moins y avait les Arctic Monkeys pour sortir des albums qui me faisaient rêver".

http://www.youtube.com/watch?v=30w8DyEJ__0

Feistival


Lorsque j'écoute un disque à répétition, comme le dernier Rakes par exemple, je me sens un peu coupé des réalités du terrain. J'entends par là de ce qui serait jugé excitant en faisant abstraction de toute hype, buzz.... Et quand je me sens un peu coupé des réalités du terrain, il m'arrive de demander à Cocokwaze : "Quels sont tes derniers coups de coeur ?". Connaissant son enthousiasme parcimonieux pour les next big things et trucs myspace, je suis assez certain de la qualité de ses propositions. Même si c'est souvent dit du bout des lèvres, on ne s'en fait pas, on écoute les yeux fermés. Il y a peu de temps, je lui ai posé la fameuse question. Et il m'a répondu : "Feist". Elle est un peu moins hype qu'il y a trois ans, à l'époque de la sortie de son premier album Let It Die, qui avait connu succès critique et commercial (à retardement et surtout à l'est de la ligne 4). Entre temps elle est revenue s'amuser auprès de ses amis du collectif canadien Broken Social Scene, auteurs d'un disque réussi du même nom (je n'ai pas encore écouté le premier).
Sur The Reminder, son nouvel album, Feist est retournée à ses amours françaises. Le disque a été enregistré live à Paris, et cela s'entend. Sa voix souffle le chaud et le froid selon l'humeur des chansons, nous revient souvent en échos, comme si Feist chantait dans une église où nous nous serions risqués à mettre les pieds. La chanteuse canadienne est nomade, on s'en doutait un peu, et quand elle se pose dans "The Park", sa guitare à la main, sa voix fait s'épanouir toute la flore environnante, et nous avec. Sur "Brandy Alexander", accompagnée de quelques notes de piano et de volutes de cordes satinées, sa voix, encore, son arme de séduction massive, transperce les coeurs les plus aguerris. Ce disque ne serait qu'un sommet de mélancolie soul, s'il ne recelait pas de pépites pop "Mushaboom". On pense notamment à "1,2,3,4", cette chanson intemporelle que l'on réécoutera dans cinq ans avec un plaisir intact, comme si elle était sortie dans les années 60 marquée du sceau Burt Bacharach, mais aussi à "My Moon Man" et "I Feel It All". Ah j'allais oublier, comme Antony, peut être la plus belle voix soul de ces dernières années avec Feist, notre amie aime Nina Simone, et lui rend hommage à sa manière en réinterprétant son classique "Sea Lion Women", qui est paradoxalement le titre le plus Broken Social Scene de The Reminder. Après avoir écouté ce disque, peut être aurez vous aussi envie de poser la fameuse question à Cocokwaze...



Feist - 1,2,3,4

Disque en écoute intégrale sur http://www.myspace.com/feist

4/28/2007

Rocka Nova

Depuis quelques jours, je jouis du syndrôme "I Bet You Look Good On the Dance Floor" (des Arctic Monkeys) , écoute prolongéé, répétée, inlassable d'un single jusqu'à l'écoeurement. Le syndrôme "I Bet ..." s'applique maintenant au dernier single en date du même groupe : "Brianstorm". Pour ajouter au plaisir d'écoute il était devenu indispensable de regarder la vidéo du single, mise en ligne par le label Domino Records ( Franz Ferdinand, The Kills, Junior Boys....) sur youtube. Ce qui est parfait avec youtube, c'est qu'après avoir regardé la vidéo, l'internaute se voit proposer en lien des vidéos - en rapport avec l'artiste écouté ou son label - figurant sur la partie située à droite de l'écran de diffusion du clip, et sur ce dernier. Après avoir regardé la vidéo de "Brianstorm" j'ai été aguiché par ce lien de droite au nom exotique : Bonde Do Role. Je clique, je matte et je kiffe. Un single"Office Boy", signé des mains d'un groupe brésilien des années 00's, nous vient avec ses percus tropicales , ses guitares 90's, et son hédonisme fluo. Et si le rock nouveau était arrivé ?



Bonde Do Role - Office Boy

4/27/2007

Voir Bloc Party (Et Mourir)


Presque trois ans déjà que Bloc Party a fait son entrée fracassante sur la scène musicale contemporaine. Sur la foi de premiers maxi époustouflants, le quartette a rapidement été propulsé en tête de gondole des meilleurs (tout du moins les plus lus) magazines musicaux, voire même d'autres (je me souviens notamment d'une interview de Kele Okereke dans... Voici!). Depuis, les Londoniens ont quitté le giron de l'indie pour intégrer la pas-si-longue-que-ça liste des groupes qui comptent: au même titre qu'Arcade Fire, Franz Ferdinand, et sur les pas de Radiohead, Kele, Russell et les autres sont devenus incontournables, la sortie d'un nouvel opus ou le passage dans une salle proche constituant un événement en soi. Comme pour confirmer tout cela, le concert de l'Olympia était complet depuis des mois (c'est d'ailleurs tout à fait par hasard que j'ai pu y assister), et le public qui le remplissait jusqu'à rabord ne ressemblait en rien à celui qui se rend aux concerts de la nouvelle scène rock, qu'elle soit anglaise ou française (comprenez: pas de lycéens pré-ados mais plutôt des étudiants en dernière année de fac, voire des cadres à l'aube de la trentaine). Après une première partie dispensable, Bloc Party. a attaqué son show par un morceau du dernier album, mais par la suite a su piocher de manière judicieuse dans leur répertoire, accordant une grande place au premier. C'était la troisième fois que je les voyais sur scène, et je me demandais bien comment est-ce que je pourrais être surpris. Matt Tong tappe toujours aussi fort et précisément sur sa grosse caisse, Kele Okereke a toujours autant de présence et est même plus à l'aise qu'à leur début, Russell Lissack a toujours autant de classe, bref le tout fait toujours autant preuve d'énergie et d'urgence. Nan ce qui m'a surpris c'est que j'y ai pris du plaisir. Une heure trente de concert généreux; un set parfaitement maîtrisé, habité et expédié; une grosse ambiance dans la fosse, on pouvait en ressentir les vibrations même du fond et en costard-cravate; deux rappels, dont le second à même vu Russell agiter sa frange jusque là impassible. En live les morceaux de Weekend in the city (qui m'avait franchement déçu) prennent une toute autre dimension et révèlent toute leur puissance. Et sur Helicopter, il n'y a pas dû y avoir que l'Olympia, mais bien tout Paris qui a décollé... Un concert puissant, intense, électrique, majestueux. D'ailleurs Guéna avait prévu le coup: elle s'était attachée les cheveux.

Du sommeil et du punk


L'autre jour je suis tombé par hasard, impossible de dire comment, sur le space des Australiens de ZZZ. Tout çà pour dire qu'ils font du bruit et le font bien. Je suis resté scotché par leurs démos et remixes, notamment celui de "Signatune" qui avait été retouché par Thomas Bangalter il y a peu, ce qui est bien suffisant pour justifier la réalisation d'un clip à la (french) tuning touch devenu légendaire sur le blog des Traxeux. Pour revenir aux morceaux, "Lion" est furibard, et promis à un avenir dance-floor radieux. Le remix de "Signatune" par ZZZ est carrément foutraque, du genre à faire transpirer la tente d'un festival organisé en plein hiver à Reikjavik.

ZZZ - Lion (myspace)
DJ Mehdi - Signatune ( ZZZ remix) (mp3)

L'autre jour..... sur le space des anglais Rotters. Ils font du punk, bien dégueulasse, qui ne se joue que dans les sous-sols des bars où les flippers sont poussiéreux et les babyfoots rouillés. On ne sait pas si le groupe a choisi son nom en référence au Rotter's Club ( Bienvenue au Club) de Jonathan Coe (un de mes livres préférés), en revanche on est assez sûr du caractère salace et précoce de leur chanson. Le titre "Japanese Punk" ne dure qu'une minute quinze, suffisamment longtemps pour nous donner satisfaction.

The Rotters - Japanese Punk (myspace)

4/26/2007

All the small things


Les californiens de Little Ones s'étaient faits remarquer grâce à "Lovers Who Uncover ", un single doux-amer excellement remixé par les canadiens de Crystal Castles. L'EP "Sing Song" fait mieux que confirmer tout le bien que je pensais du groupe. Le site américain Daytrotter propose en écoute quelques titres enregistrés lors du festival South By Southwhest à Austin.

The Little Ones - Oh MJ (myspace)

Stick to the B.E.A.T

Grâce a iwasthere, et gorillavsbear, on avait déjà entendu le nouveau single du duo français Justice (que d'aucuns qualifient déjà de "nouveaux Daft Punk") , "D.A.N.C.E", titre mis en ligne sur le myspace du groupe. On n'attendait plus que la vidéo du single, qui a déjà passé allégrement le premier tour de l'élection du summer-hit. On reparlera des résultats du second tour fin aôut. D'ici là on regardera avec délice la vidéo de "D.A.N.C.E" au design 100% Ed Banger, le label de Pedro Winter. Si vous avez déjà tenu dans vos mains des vinyles/CD du label parisien vous savez de quoi je parle.

Justice - D.A.N.C.E (myspace)

4/25/2007

Patrick et le loup

La première fois que j'ai entendu le nom de Patrick Wolf c'était chez Lenoir, qui en plus de flatter l'égo de ce dernier, avait, d'après lui le don d'écrire de bonnes chansons pop. Seulement voilà j'étais arrivé en fin de chanson, et le nom ne me revenait pas. Patrick Wolf, bof pas terrible. Du coup je n'ai jamais pris la peine d'écouter ses chansons. En surfant de clip en clip sur youtube, en cliquant sur ces fameux liens qui arrivent en fin de clip ( de Feist pour le coup ) comme une invitation à rester plus longtemps, je suis tombé sur une vidéo d'un single de Patrick Wolf "The Magic Position". Dans ce clip Patrick a les cheveux rouges Yvette Horner, porte des chaussures de golf, un bermuda ridicule, mais rien dans ce qui précède ne nous interdit de tomber amoureux de cette merveille de pop song qui ravira autant votre grand mère que votre petite soeur. Bernard Lenoir avait raison une fois de plus .



Patrick Wolf - The Perfect Position (myspace)


PS : le single des White Stripes a "leaké".
via Stereogum

4/23/2007

3 Non Blondes


Le groupe italo-japonais ( si si) Blonde Redhead sort ces jours-ci son nouvel album 23, mon âge ou presque, mais c'est une autre histoire, ou alors presque celui auquel je les ai découverts, à 22, à l'époque de Misery is a Butterfly, la tristesse est un papillon, titre à propos, pour décrire un disque aux mélodies éthérées et désesperées donc, dont chaque note embrume les yeux. D'un battement d'aile ce papillon de nuit avait fait pousser du lierre et des lauriers dans mon appartement, apparaître des peintures de Vinci sur ses "murs lézardés", des sculptures de Michel Ange dans la cuisine, des thermes vaporeux en lieu et place de ma salle de bain, Sur le LP 23 c'est encore mieux. A tous ces éléments se sont ajoutées des pochettes de Loveless de My Bloody Valentine et de Treasure des Cocteau Twins, signés chez 4AD comme Blonde Redhead, en d'autres temps. Les nappes de guitares ondoyantes qui règnent en maîtresses sur "23", le morceau d'ouverture, n’y sont pas pour rien. Sur le morceau suivant "Doctor Strangeluv" ce sont des images du génial Peter Sellers qui trônent au dessus de mon lit, un docteur tombé amoureux de la chanteuse japonaise d'un groupe New Yorkais. Comment pourrait-il en être autrement ? Cette voix est belle à attendrir un Materrazzi des grands soirs. "The Dress", ce titre tragique aux synthés empreints de nostalgie, drape de vague à l'âme. "SW" creuse des tranchées, déplace des montagnes dans un espace réduit (4'30). "Spring and By Summer Fall" fait réapparaître le fantôme de Sonic Youth à des heures tardives, entre chien et loup, ténébreux et guerrier. Ce morceau (trans)alpin, ardent comme l'Etna, joué pied au plancher, justifie à lui seul l'achat de 23. La deuxième moitié de 23, dans laquelle le groupe explore la veine mélancolique et spectrale déjà développée dans Misery is a Butterfly, est à peine moins excitante et foisonnante.

Blonde Redhead - 23
(myspace)

Dizzee's la peste !

Dizzee Rascal nous revient avec un nouveau single du niveau de "99 Problems" de Jay-Z ou de "Fix Up Look Sharp", son single devenu hit en deux temps. Dans un premier temps à la sortie de son premier album "Boyz in Da Corner" en 2004, dont il émergeait de manière si évidente, que Dizzee Rascal semblait se la jouer petit bras sur le reste du disque. Dans un second temps, il y a un an environ, pour la sortie de Rize de David La Chapelle, alors qu'il était le titre phare de la bande-originale. Sur "Sirens", son rap , toujours virtuose, fait corps avec un beat monstrueux, et des échantillons de guitares industrielles. Les ricains ont du soucis à se faire... Single of the Week déjà !



Dizzee Rascal - Sirens (myspace)

4/21/2007

We Danced Together (On The Roof Of Paris)


Samedi 21 avril, 10H passé, mon téléphone vibre: j'ai un nouveau message. "Ce soir, 19H Elysée Montmartre, The Rakes en concert. Bisous Christelle". Ce n'était pas la peine de me prévenir. Cela faisait déjà des semaines que j'avais pris mon billet afin de voir si la bande à Donohoe allait confirmer sur scène toutes les belles promesses issues d'un deuxième album méritant et enthousiasmant, et déjà promis à une place dans mon top 10 de fin d'année. Arrivé à l'Elysée Montmartre à 19H30 et déjà première surprise: The Rakes ne s'est pas contenté de venir à Paris avec dix nouveaux messages, mais a également emmené avec lui dans ses bagages les prometteurs Good Shoes afin d'emporter le maximum de suffrages. Après une très bonne premiere partie (une des meilleures à laquelle j'ai pu assister), The Rakes arrivent sur scène aux alentours de 20H30. En cette veille d'élection, il fallait noter une certaine abstention, le concert n'étant pas sold out, et à ma grande surprise, très peu d'anglais dans la salle. Qu'importe, les Londoniens avaient suffisamment de bonnes intentions et de bonnes idées pour enflammer la salle, bien que partiellement remplie. Ouverture du set avec des valeurs sûres, deux chansons du premier album. Une certaine tension est palpable dans la fosse, prête à exploser mais pas encore tout à fait. "Y a trop de monde, on est trop compressé" remarque judicieusement ma petite voisine de gauche. De l'espace, pour faire vivre et sauter une fosse qui ne demande que ça. Des petits trous justement, que la prochaine chanson, la reprise du poinçonneur des lilas interprétée en français s'il vous plait, va creuser un peu partout sur le devant de la fosse. Dès lors, en même temps que les Rakes enchaînaient tubes et morceaux incendiaires, l'ambiance s'en est allait crescendo. A l'hymne Strasbourg ou au dernier single We Danced Together, le public répondait favorablement par slams, sauts de cabri et autres clapements de mains généreux. Fin de la partie principale, le public attend avec impatience de voir si The Rakes va confirmer pendant le rappel. Mais avant même de connaître le résultat du second tour, il ne fait aucun doute, on a assisté à une très bonne performance. Rappel que le groupe clôture par un The World Was A Mess But His Hair Was Perfect dantesque: ce fut en effet le chaos, mais, comme d'habitude, les cheveux de Christelle sont restés parfaits. A l'image d'un excellent concert.

4/20/2007

Single of The Week



"What happens in Vegas stays in Vegas, But what if it don't? What happens in my head stays in my head, But sometimes it won't. What if you knew what I was thinking? Would it make you like "Whoa!"?" Voilà les paroles du premier couplet de "I Wanna Have Your Babies", le dernier single de Natasha Bedingfield, cette anglaise qui s'était fait connaître en 2004 avec son tube planétaire "These Words", le pendant féminin de "My Love" de Justin Timberlake ... avant l'heure. "I Wanna Have Your Babies", chanson pop fraîche comme une brise de printemps, plastronne en haut des charts anglais. On espère simplement que "ce qui se passe Outre-Manche" n'y reste pas et - exprimé autrement- qu'"I Wanna Have Your Babies" devienne un secret de polichinelle du genre à déclencher un baby boom.




Natasha Bedingfield - I Wanna Have Your Babies (myspace)

4/19/2007

Monsieur le Président

Que sont devenus les éphémères We in Music ? Un single qui a du rester deux semaines sur la playlist groove and dance de Fun Radio, le tubesque "Grand Life"... et après ? En googlant à droite et à gauche, j'ai appris que Raw Man du défunt label Crydamoure ( de Guy Man de Homen Christo), à l'origine du projet We In Music, avait remonté un groupe depuis : les Amen Birdmen, sorte de combo house métal, dont la musique est assez difficile à encaisser, pour ne pas être méchant. We in Music n'est donc plus. Et puis par des chemins sinueux, semés d'embuches - le space du défunt label Crydamoure, le space de Kiyoshi - le space de Jacques C est arrivé comme une révélation. Originaire de Stockholm, Jacques C est peut être un fan de notre président, il n'en reste pas moins un sacré cogneur, le Bjorn Borg du dance floor, aussi bon en coup droit qu'en revers, peu résistent aux assauts sonores de son "Wagon". Courbattu mais aux anges, j'ai pris ma claque en deux sets : 6/0- 6/0.

Jacques C - The Wagon (myspace)

4/17/2007

Hit machine


En guise de présentation Hit Parade se contente d'une phrase laconique : "Hit Parade use rickenbacker guitars" "dont le son enjoué spécifique est associé à la pop de la moitié des années 60, et en particulier période Mr Tambourine Man des Byrds"*. Le genre d'accroche qui fait de moi un fan acquis à la cause d'un groupe avant même d'avoir écouté un seul de ses morceaux. Le single "Queen of the Mousehole" ne vient pas démentir cet a priori favorable, tant il fait penser à ces images d'épinal sixties de Californie ensoleillée, d'étudiants insouciants souriant béatement à la vie. C'est le summer hit par excellence. Si ce fut déjà le cas en 2006, sans que je m'en sois aperçu, alors ce sera le mien pour 2007.

Hit Parade -Queen of the Mousehole (myspace)


* définition du Dictionnaire Snob du Rock

4/16/2007

Bloc Party In Da Club


Depuis quelques jours ce morceau tourne en boucle et m'a donné envie de me repasser encore et encore le dernier Bloc Party, que d'aucuns ont déjà relégué en deuxième division des deuxièmes albums en demi-teinte aux côtés de "Neon Bible" d'Arcade Fire et "Room on Fire" des Strokes. Il s'agit de "I Still Got Problems", un mash up de "I Still Remember" de Bloc Party, et de "No Problem" de Lil Scrappy rappeur "gangsta" d'Atlanta, réalisé par DJ Them Jeans, auteur de mash-up plus ou moins réussis de Spank Rock(+) et Spinto Band(-).




Bloc Party / Lil Scrappy "I Still Got Problems" ( DJ Them Jeans Remix) (myspace)

4/14/2007

We Love Life

Gatz avait parlé de cet artiste il y a déjà presque un mois. A l'époque je n'avais pas été touché plus que cela par l'extrait proposé. Mais il faut savoir rendre à César ce qui appartient à César: quand Gatz vous parle d'un groupe, vous pouvez être sûr que ça sera incontournable dans les semaines ou mois à venir... Si à l'époque Acrostico ne m'avait pas marqué outre mesure en raison d'une tendance au spleen trop prononcée, le nouvel extrait de l'album de Gui Boratto disponible à la fin du podcast vol 35 des Inrocks, Beautiful Life, respire la lumière et est tout simplement H-A-L-L-U-C-I-N-A-N-T! Je me suis souvent demandé à quoi ressemblerait la musique parfaite pour accompagner un attérissage sur la Lune, ça y est, j'ai trouvé...


Les Inrocks Podcast vol 35

Single of The Week



Pour situer un peu les acteurs, Steve Aoki du label Dim Mak est un ami de Busy P aka Pedro Winter, qui fait des bangers parties avec Them Jeans, Klaxons et Guns n Bombs. De son côté Young Love est un Rapture mainstream qui servirait de bande-son à une émission du genre Dismissed ou Parental Control, soit la crème de la crème de la MTV Touch. Le remix de Young Love par Steve Aoki provoquera des tendinites aux genoux et aux tendons d'Achille chez ceux qui en abuseront.



Young Love "Discotech" ( Steve Aoki Remix)

PS : Qui a des nouvelles de We In Music ?




We In Music " Grandlife"

Le Péril Jeune


Contrairement à ce que les photos laissent paraître, The Youngs est un trio composé d'un sosie de Terry Richardson avec des cheveux (Tim Young), d'une Super Nanny avec des tatouages sur les bras (Eryn Young), et d'un troisième membre qui n'apparait jamais en photo ( John Schuller Young). Ce dernier a "enregistré" le dernier disque des dronesques Earth du label Southern Lord. Leurs influences vont de Nina Simone à ZZ Top en passant par Blonde Redhead, Grandaddy, et Black Sabbath. Et quand un groupe digère toutes ces influences et se décide à mettre de titres sur son myspace, son folk sonne heavy ( "Walk On By", "Letting The Pressure") ou crépusculaire tendance Beach House ( "The "Last Migration", "In The City"), celle que je préfère chez eux.

http://www.myspace.com/theyoungs

4/07/2007

Pyromanes


Hier le fait de ne pas encore avoir trouvé de single le plus cool du moment à écouter en mode repeat m'avait conduit à souligner les qualités d'un groupe australien sous-estimé qui le méritait. C'était avant d'avoir découvert ce groupe anglais dont tout le monde parle entre deux pintes de Carling : We Start Fires. Le Guardian en est fou, le NME ne sait plus quelle comparaison employer pour faire monter le buzz. Et Everett True , ancien journaliste pour le Melody Maker, fan de Nirvana de la première ligne de basse, confident et ami de Kurt Cobain et Courtney Love, écrivant désormais pour le magazine Plan B, n'en pense pas moins. Leur dernier single "Magazine", furieux, tigresque, concis, joué à 60 miles à l'heure, est de ceux qui mettent le feu à une salle de concert en deux minutes chrono.



We Start Fires "Magazine" (myspace)

4/06/2007

Single of The Week


Quand aucun single ne marque les esprits, et que rien ne suscite l'envie d'écrire, de porter la bonne parole, et de déclencher le buzz qui rayera des annales tous les Klaxons de la planète Terre, et qu'un groupe semble injustement ignoré, il est d'utilité publique de radoter, de répéter à l'envi tout le bien que l'on en pense : Cut Copy est le meilleur groupe sousestimé de l'histoire récente de la dance-pop music. Son album "Bright Like Neon Love" est le meilleur disque de 2004 écouté en 2006, et leur single "Hearts on Fire" est le meilleur single de New Order sorti en 2007.




Cut Copy "Hearts on Fire" (myspace)

4/02/2007

I Should Be So Lucky, Lucky, Lucky, Lucky


Ca a été mon single de l'année 2006. Et à écouter et réécouter Lips Are Unhappy, j'avais compris: je savais déjà quel serait mon album de l'année 2007. Il ne pouvait en être autrement. 40 ans après le fameux Summer Of Love, 2007 sera marqué du sceau de la pop ensoleillée de Lucky Soul qui s'apprête à sortir son premier album, The Great Unwanted. Imaginez Saint Etienne produit par Phil Spector et qui voudrait rivaliser avec les plus grandes compositions de la Motown... N'en jetez plus. Vous aussi vous avez compris. Compris qu'en ces temps incertains ou même la musique ne parvient pas à s'échapper de la morosité ambiante, Lucky Soul était indispensable. Alors Indiekids de tous pays, amoureux d'une certaine idée de la pop, chérissez Lucky Soul, chantez à tue-tête sous la douche One Kiss Don't Make A Summer, faîtes de ce quintette londonien la bande son d'un été parfait, diffusez le à vos proches afin que The Great Unwanted ne se transforme pas en The Great Disappointed. Et que Lucky Soul ne devienne pas un autre de ces trésors cachés de la pop injustement ignorés à cause de la bêtise et de la surdité du monde qui nous entoure.

http://www.luckysoul.co.uk/index.html

4/01/2007

"Vas à ce concert...

... ça va changer ta vie, je te le jure" m'avait dit Natalie Portman à la fin d'un rêve torride et humide... N'aimant pas décevoir les filles, j'y suis allé. The Shins donc. Peut-être le meilleur groupe de pop des années 2000. Le genre de formation qu'on aime chérir et faire partager aux potes, parce que justement, ils ont écrit des chansons qui te changent une vie... Un concert propre, pro, maîtrisé, bien (et rapidement) exécuté. Ils ont couvert les trois albums, ont joué pour la première fois sur scène Caring is creepy, pour moi la plus belle chanson qu'ils aient écrite. Mais voilà, ça a manqué de puissance émotionnelle, de folie, ce petit quelque chose qui fait qu'un concert sorte du lot, te marque, ne soit pas qu'une date de plus dans un agenda déjà bien chargé. Y a bien eu un semblant de début de quelque chose sur So says I, mais c'était déjà trop tard, le concert se terminant dessus. Une bonne déception. Finalement je vais arrêter de passer mes nuits avec Natalie Portman moi...

3/29/2007

Drums not Dead

These New Puritans est un groupe de (post) post-punk frigide du sud de Londres, dont la cote n'a cesser de s'envoler, à coup de rapports enthousiastes d'experts en hype/coolitude. Pour preuve, Hedi Slimane, fort de son pouvoir économique, s'en ai fait le mécène en leur commandant une pièce pour son défilé. Au delà de tout buzz, These New Puritans offre une fraicheur, une urgence, une volonté de se dépasser et de renouveler son genre, à l'image des Liars sur " They Threw Us All in a Trench and Stuck a Monument On Top "."En Papier", mis en images en deuxième partie de cette vidéo, est à ce jour leur titre le plus passionnant :



These New Puritans " C16 / En papier"

3/26/2007

Les grands Rakes


J'avais gardé un souvenir mitigé de "Capture/Release", le premier album des Rakes, dont je retiens surtout "22 Grand Job", et sa minute trente de réjouissances. Je me rappelle aussi d'un concert en première partie de Bloc Party, à Lyon au Transbordeur, en avril 2005. A l'époque j'étais resté à distance de leur prestation, comme pendant l'écoute de "Capture/Release", trop désincarné, trop propre, trop centriste pour émouvoir. Même s'il n'en a ni l'énergie ni la fougue, "10 New Messages" convainc davantage. Sans doute parce que les Rakes ont versé de la pop dans leur post-punk, du sucre dans leur thé : l'émotion est palpable, à fleur de timbre sur "Leave the City and Come Home", on entend des voix féminines sur "Suspicious Eyes", des choeurs discrets ("We danced Together"), un Jonathan Donahoe aux accents Martiniens sur "Time to Stop Talking", et même des minis solos du plus bel effet. On vit des instants précieux, comme au meilleur de "Silent Alarm" de Bloc Party ("Trouble" vers 2'10). On jurerait écouter Franz Ferdinand sur "Down with Moonlight". Mais ce que l'on apprécie avant tout chose c'est cet amour de la mécanique pop de précision, qui prend tout son sens sur "When Tom Cruise Cries" et "Suspicious Eyes", réglées comme des horloges.

The Rakes "We Danced Together" (myspace)


therakes

Vox Populi

Sur la foi d'un maxi, Mothers, Sisters, Daughters & Wives, paru l'année dernière, j'avais fait des Texans de Voxtrot mon espoir 2007. En cette année de coupe du monde de rugby, ils reviennent transformer l'essai avec un premier très bon album de pop, tout en tension retenue à paraître le 22 mai prochain.

3/25/2007

Hérésie

Interprétation diverses donne dix raisons de ne pas aimer Arcade Fire. Face à l'aveuglement de millions d'adeptes, à qui il est devenu impossible de faire entendre raison, la mauvaise foi est de mise :
Extrait :
3 -"Ils ont trop de musiciens sur scène. Quand on ne sait pas trop comment défendre un argument, on fait appel à l'argument d'autorité. Allons-y : "You can't beat two guitars, bass, drums" (Lou Reed)."

3/22/2007

Lady Lastee


Comme réussir à recycler une ligne de basse que l'on jurerait avoir entendu chez Cut Copy et des synthés vintage à la Van Halen, et en faire un tube dance-floor ? La réponse est donnée par l'australienne Ladyhawke :

Ladyhawke : Back in the Van (myspace)

3/20/2007

God is a JD


Une chanson sur le podcast de JD the DJ et me voilà propulsé au paradis . Il s'agit de Soulsavers en duo avec Mark Lanegan ( Queens of the Stone Age, Screeming Trees), un titre d'une beauté à couper le souffle d'un marathonien.

JD the DJ Podcast

Single of the Week



Cette semaine on peut remercier les fluokids une fois de plus, pour nous avoir procurré une bonne dose de Pleasure.

The Pleasure : "Uptown" via fluokids

3/19/2007

Tribute Band


Dans ses influences Anything After cite Jesus & Mary Chain. Cela saute aux oreilles, qui en redemandent....

Anything After : Myspace

Menace Toxique



Dans la famille, "je veux faire de l'eurocrunk comme Justice, et je veux aussi ma part du gâteau" je demande les français de The Toxic Avanger, signés sur le label IHEARTCOMIX (Matt &Kim, Ocelot Mthrsfckrs...)

The Toxic Avanger : Myspace

Dance Lazarus Dance.


Dance Lazarus Dance, c'est tout un programme. En période électorale, on ne demande qu'à voir si les promesses seront tenues. Dont acte :

Dance Lazarus Dance : Myspace

3/16/2007

Gui Boratto


Gui Boratto est la nouvelle sensation brésilienne du label Kompakt (Superpitcher, Michael Mayer). Je n'ai pas encore suffisamment écouté son disque pour avoir une opinion, la faute à ce morceau d'électronica mélancolique qui monopolise toute mon attention :



Gui Boratto chez Kompakt

3/15/2007

Excellente mixtape "miamlesfruits" concoctée par pharell (fluokid), les folks popeux Soko et les américains de Ratatat, à écouter sur fluokids , avec entre autres dans le tracklisting : mon single of the day - Jay-Z & Beanie Sigel "Glock Nines"(Ratatat remix) -, Fox n Wolf remixés par Etienne de Crecy, Peter Bjorn & John, Pink Floyd, Soko, Simon & Garfunkel, Digitalism ..... Bref du bon et du très bon.

miamlesfruits : Myspace
miamlesfruits : fluokids

3/14/2007

Single of the Week


Ocelot
(mthrfckrs) sur "Los Sforzo" c'est la synthèse entre l'eurocrunk de Justice tendance "Waters of Nazareth" et le groove imparable de Daft Punk période "Discovery". Ils jouent à Austin lors du festival South by Southwest demain et après-demain. J'en connais qui doivent s'en mordre les doigts.

Ocelot : Myspace

3/13/2007

Personal Jesus


S'il y a un journaliste dont je guette les critiques aux Inrocks, c'est Joseph Ghosn. Il prend de plus en plus rarement la plume pour parler de musique, préférant se consacrer à une passion plus dévorante : la BD. Et quand Joseph Ghosn écrit sur un groupe, cela signifie qu'il l'aime beaucoup. De même quand il met un groupe dans son top 10 de fin d'année, il y a à peu près une chance sur trois pour que je le connaisse. En 2005, il y avait discrètement glissé le nom de Jesu. Je me procure leur disque illico-presto, et écoute ce qu'il décrit comme un sorte de réincarnation indus de My Bloody Valentine. Impossible de savoir si la lecture simultanée de "Lunar Park" de Brett Easton Ellis a joué un rôle, mais je fus assez déçu du résultat. Il y a trois semaines, en flânant dans les rayons d'un disquaire, je suis tombé nez à nez sur le dernier Jesu : "Conqueror", les critiques anglaises étaient suffisamment bonnes pour aiguiser ma curiosité, en dépit d'une expérience préalablement peu concluante. "Conqueror", est un disque de métal, un style qui me laisse d'habitude indifférent : je n'ai guère goûté au Mastodon, et me suis servi du "Pink" de Boris comme d'un défouloir d'après journée exténuante, sans lui trouver autant de mérite que les Pitchforkeux. Pourtant sur ce disque la magie opère : les strates de guitares en fusion, l'atmosphère torride et vaporeuse qui s'en dégage, la voix spectrale du chanteur, tout dans "Conqueror" nous transporte vers un au-delà, une sorte de no man's land paradisiaque où le métal serait devenu le meilleur ami du popeux.

Jesu : Myspace
LP : Conqueror

Plaisir Maximum


Automne 2005: sur les cendres encore fumantes de Libertines sacrifiées telles des vierges suicidées, toute une génération de groupes anglo-saxons se bousculent au portillon pour reprendre le flambeau et porter bien haut les couleurs de l'Union Jack. De Kaiser Chiefs triomphants à des Singes de l'Arctique piaffant d'impatience dans les starting blocks, en passant par Pete Doherty himself et ses Babyshambles, ils sont nombreux à constituer ce qui est, peut-être, la meilleure promotion depuis le "énième retour du rock", réapparu avec le "meilleur-premier-album-de-l'histoire-pour-ma-génération-qui-
n'avait-pas-18-ans-à-la-sortie-du-Velvet-à-la-banane", Is This It des Strokes. De toutes ces formations plus (the Rakes) ou moins (Hard-fi) nerveuses, il n'est pas déraisonnable de penser que c'est Maximo Park la meilleure. Auteur d'un superbe premier Lp (injustement sousestimé et ignoré) où se télescopent urgence, mélodies pop et tubes à ne plus savoir quoi en faire, la formation de Newcastle menée par Paul Smith se payait le luxe de livrer des prestations live fiévreuses et enflammées. En ce printemps qui s'annonce chaud, Maximo Park revient aux affaires avec un nouvel album, Our Earthly Pleasures, à paraître le 2 avril prochain pour occuper la place qui lui revient de droit, celle du leader... Maximo!
Maximo Park: MySpace

3/08/2007

Chemical brother

Stereogum diffuse le clip de "Bros'", le nouveau single de Panda Bear et confirme tout le bien que je pense de son LP : "Person Pitch"

3/05/2007

Un pinson nommé Panda


Si Jack Kerouac avait eu vingt ans en 2007 nul doute qu’il se serait arrêté à Denver ou à Frisco pour voir Panda Bear et son sampler magique perchés sur la scène d’une de ces MJC où sont souvent relégués les artistes underground américains. Il aurait adoré entendre ce panda , échappé du zoo (Animal Collective), prendre son envol comme un Byrd des années 2000. Même s’il n’aurait pas été contemporain des Beach Boys, Jack aurait aimé entendre cet hurluberlu s’approprier et faire fructifier l’héritage de la famille Wilson avec les moyens du (long) bord : sampler, voix de chérubins en échos, enregistrement pirates de tranches de vie. Il aurait apprécié ce disque de clochard céleste, de la trempe de ceux qui rayonnent jusqu’à en éclipser toute la riche concurrence.

Panda Bear : Myspace

Album : "Person Pitch"




In the mood for love


"Come with me, come with me
We'll travel to INFINITY
I'll always be there : Uh OH : My Fut>re LOVE
I'll always be there, for you : My FUTUre Love"

Parce que je ne suis pas d'humeur à écouter autre chose, ce sera mon single of the week avec quelques années lumière de retard.

Klaxons "Gravity Rainbow" : Myspace

3/03/2007

Orange Juice


Une star issue d'un autre microcosme qui décide de pousser la chansonnette... ça nous rappelle des essais pas très heureux (au hasard, Carla Bruni)... Mais heureusement, l'actrice Emmanuelle Seigner a su bien s'entourer pour constituer, avec Pierre Emery et Gil Lesage, Ultra Orange & Emmanuelle, comme un hommage au Velvet et Nico. Blonde comme le mannequin allemand, on ne peut que souhaiter à Emmanuelle Seigner et Ultra Orange de connaître le même succès que l'immense groupe new yorkais pour leur premier opus à paraître le 26 mars prochain. Dans la foulée d'un Sing Sing entêtant et magistral (leur myspace avec Sing Sing en fond est devenu ma page d'accueil firefox), c'est bien parti. Du jus d'(Ultra) Orange comme ça, on en redemande tous les matins!
Ultra Orange & Emmanuelle : Myspace