4/17/2008

Asleep From Day

Dédicace à la copine qui veut écouter « de la bonne musique » en soirée. Ce post ne mentionnera que des noms de groupes ou d’artistes qui jouent de la bonne musique. Je commence par en remettre une couche avec ESG, ce groupe de New Yorkaises que tout le monde connaît, auteur de chansons intemporelles à la croisée du post punk, de la disco et du hip-hop, je pense à Moody dont les premières notes de basse me donnent des fourmis dans les jambes à chaque écoute, n’en déplaise à la copine. Je poursuis avec Cut Copy, dont l’album assez inégal vient de sortir, avec ses mornes plaines de pop Tesco et ses sommets de synth pop haut de gamme, comme le morceau « Strangers In The Wind », ou les cinquantes cinq dernières secondes de « Feel The Love », qui jouées en boucle pendant trois minutes trente feraient un bon tube de l’été indie. MGMT, autre groupe de New York ( des années 2000), joue un excellent single « Electric Feel » sucré comme du Bee-Gees sous acid, que je n’arrête pas de me passer. Merci Cocokwaze. Portishead joue aussi de la bonne musique sur « Third » son troisième album, c’est un avis qui ne sera sans doute pas partagé. Un ami qui m’avait prêté leur live au Roseland Ballroom, m’avait dit que Machine Gun, le lead single du nouvel album, était nul, je le trouve éprouvant mais stimulant. Un titre qui sent la poudre et le souffre, comme l’ensemble du disque, beaucoup plus sombre ( !) que les précédents, comme si le groupe avait mis du Sunn O)))) ( du Earth ?) du Can ( du Scott Walker tendance dernier album ?)( voir l’interview du groupe dans Vox Pop) dans sa soul électronique. Le plus jouissif dans l’histoire est d’imaginer la claque inamicale que vont se prendre ceux qui se délectent déjà à l’idée de s’enchaîner une compil Buddha Bar, le dernier Portishead et un compilation Costes. Samedi dernier j’ai suis rentré pour la première fois chez Colette. Beaucoup de beaux livres, et quelques disques tout au fond, avec en bonne place sur les murs la dernière compilation Colette dont la tracklist concoctée par Michel Gaubert (ancien DJ au Palace, sound designer pour défilés de haute couture) comporte ce qu’il faut pour faire jubiler les nerds en quête de sons obscurs et lumineux, des baladeurs MP3, avec de la bonne musique. Je pense à Deepchord, artiste dont j’avais écouté le disque ( Deepchord Presents Echospace ) il y a quelques mois après avoir fait lu un article sur l’ancien blog de Joseph Ghosn.Un disque de house humide comme le dub de Rythm & Sound, planant comme l’ambient de Brian Eno. Avec un bon casque l’effet est stupéfiant.

4/14/2008

Redacted

4/12/2008

Playlist Week-End

Compilation New York Noise
Cut Copy - In Ghosts Colours
Portishead - Third
Berry- Mademoiselle
The 5th Dimension - Magic Garden
MGMT - Oracular Spectacular

4/05/2008

Daft Punk is Playing In My House

En début de semaine Cocokwaze m’a demandé si j’ai entendu parler de MGMT, la nouvelle sensation New Yorkaise. Alors oui j’en avais entendu parler, mais non je n’avais pas encore écouté. Je ne m’étais pas encore lassé d’écouter Goldfrapp ou Vampire Week-End, la hype (justifiée) du début d’année, et puis d’autres disque moins hype dont j’ai dû parler les semaines précédentes. MGMT vient donc s’ajouter à la longue liste des disques qu’il faut avoir écouté en ce début d’année. D’où ces questions : parmi les disques des artistes suivants dont on n’a pas arrêté de nous parler en bien - Adele, Duffy, Foals, Teenagers, Hot Chip, The Kills, Sébastien Tellier, MGMT – et que je n’ai pas encore écoutés, faute de temps, lequel vaut vraiment la peine d’être écouté ? Si tous ces disques sont si bons, pourquoi éprouve-t-on le besoin de passer à autre chose (de nouveau, tout en sachant qu’il y a une multitude de vieilleries à découvrir, à redécouvrir) la semaine ou la quinzaine suivante ? Suis-je à côté de la plaque ? En attendant d’avoir une réponse à ces questions, je continue d’apprécier le premier album des Vampire Weekend. J’ai pris ma place pour le concert du Trabendo, j’ai hâte d’y être. Je me réécoute en boucle le premier album du musicien japonais Ryoji Ikeda, auteur de morceaux abstraits, mais aussi suffisamment concrets pour que je sois guidé dans ma rêverie. Le dernier morceau avec cette longue note givrée jouée a répétition, et cette espèce de vibration comme surgie des entrailles d’un navire, me donne l’impression à chaque écoute de triper dans un brise-glace au-delà du cercle polaire. D’autres continuent de composer des morceaux comme si rien ne s’était passé depuis 2002, comme si « le retour de la teuf pour la teuf » n’était qu’une escroquerie. Louis Laroche, DJ britannique, est de ceux là : son single « (So Much)Love (To Give) » attribué, par erreur semble-t-il, à Thomas Bangalter de Daft Punk, est une merveille de house cheesy, celle que Bangalter a renoncé à produire, et que l’on rêve d’entendre plus souvent.

3/30/2008

I Was a Lover

Dans le premier numéro de Vox Pop, Miles Robinson, ami musicien de la clique TV On The Radio, dans le cadre d’une interview consacrée à Williamsburg, avait déclaré « Je me souviens de ce concert, il y a deux ans, dans ce petit parc au bord de l’eau sur Grand Street. C’était la meilleure soirée de tous les temps. Les gens dansaient, le soleil se couchait, tandis que jouait Iran (un des groupes de Kyp Malone de TVOTR), Blood On The Wall et Celebration ». Ce qui n’a pas manqué de me donner envie de me repasser le disque de Blood On The Wall, sorti en 2006, dans l’indifférence. Je me demande pourquoi ? En toute subjectivité je trouve que ce disque est la meilleure chose qui soit arrivée au punk rock américain depuis des années. Sur certaines chansons BOTW fait penser à des Pixies de très mauvaise humeur, sur d’autres à du Jesus & Mary Chain bluesy, aucune n’est à jeter. Ce disque est une sorte de best-of à lui tout seul, un best-of harmonieux. Je me suis également empressé de jeter une oreille au disque de Celebration sortie l’année dernière. Mon enthousiasme concernant ce disque se borne pour l’instant à l’écoute de leur tube « Fly the Fly ». Ce groupe joue de cet noisy-pop à guitares aériennes, injectée de soul, qui avait fait tant de ravages chez TVOTR, avec moins de talent. C’est le constant qui s’impose à la réécoute de leur désormais classique « Return To Cookie Mountain ». « Wolf Like Me », qui arrive à rassembler, en quatre minutes, fans de Sonic Youth, de Terry Callier et de Massive Attack, est de ces chansons qui s’adressent autant au cerveau qu’aux tripes. « I Was A Lover » avec ce beat hip-hop et ces guitares maltraitées par Kyp Malone et David Sitek, invente le noiship-pop. « A Method » est un sommet de soul chorale dont la dernière minute sidère par sa beauté.Dans le registre beauté sidérante, le morceau « Le Berceau de Cristal », sur le disque du même nom d’Ash Ra Tempel, se défend très bien, avec ses longues plages de synthés planants sur lesquelles viennent se poser des guitares élégiaques qui n’auraient jamais vu le soleil qu’à travers le reflet de la lune.

3/24/2008

Playlist Week-End

Ash Ra Tempel - Le Berceau de Cristal
Matmos - The Civil War
cLOUDDEAD - Ten
Compilation Maison 2002 ( Ikara Colt, Liars, Idlewild, The Rapture, Radio 4, Von Bondies, The Libertines...)
Grand National - Kicking The National Habit
Scott Walker - Scott 4
The Libertines - S/T
M83 - Before The Dawn Heals Us

3/20/2008

Tropique du cancer

"Debout devant le Dôme, voilà Marlow plein comme une huître. Il est en pleine saoulographie, comme il dit, depuis cinq jours. Cà veut dire une ébriété continue, périgrination de bar en bar nuit et jour sans inturruption, pour finir par un lit à l'Hôpital américain. Le visage osseux, émacié de Marlow n'est rien d'autre qu'un crâne perforé par deux orbites profondes, dans lesquelles sont enterrées une paire de moules mortes. Son dos est couvert de sciures - il vient de faire un petit somme dans les chiottes. Dans la poche de son veston se trouvent les épreuves du prochain numéro de sa revue; il s'en allait chez l'imprimeur, semble-t-il, lorsque quelqu'un l'a enjôlé pour aller boire un coup. Il en parle comme si la chose était arrivé il y a des mois et des mois. Il sort les épreuves et les étale sur le bar; elles sont toutes maculées de café et de salive desséchée. Il essaye de lire un poème qu'il avait écrit en grec, mais les épreuves sont indéchiffrables. Alors il décide de faire un discours, en français, mais le gérant l'arrête. Marlowe prend la mouche : sa seule ambition est de parler un français que même le garçon comprendra. Le vieux français, il le possède à fond; les surréalistes il les a excellemment traduits; mais pour dire une chose extrêmement simple comme " fous-moi le camp d'ici, espèce de con", c'est au delà de ses moyens. Personne ne comprend le français de Marlowe, pas même les grues. Par ailleurs, il est difficile de comprendre son anglais quand il est un peu rond. Il bave et crachote comme un bègue endurci... aucune logique dans ses phrase. "C'est toi qui paye!" est la seule chose qu'il se débrouille de sortir clairement.
Même s'il est cuit jusqu'à l'os, un magnifique instinct de survie avertit toujours Marlowe du moment il faut agir. S'il y a quelque doute dans son esprit sur la question de savoir comment les consommations seront réglées, il ne manquera pas de monter quelque coup".
Henry Miller

3/18/2008

Liste

de disques que j'ai envie d'écouter en ce moment :
- Wire - The Ideal Copy
- The Supremes - Where Did Our Love Go
- The Kills - Midnight Boom
- Lightspeed Champion - Lightspeed Champion
- Adam Green - Sixes & Seven
- Brian Eno - Before & After Science
- Tricky - Maxinquaye
- Massive Attack - Blue Lines
- Celebration - The Modern Tribe
- Suicide - Suicide
- Black Sabbath - Paranoid
- The Stooges - The Stooges
- Hot Chip - Made In Dark
- Hercules and The Love Affair
- Autechre - Tri Repetae
- Scott Walker - 2

3/13/2008

Stories From The Sea

Samedi dernier j’ai été voir le dernier film de Michel Gondry, Be Kind Rewind, film foutraque comme n’importe quelle video de Michel Gondry période MTV, je pense à « Fell in Love With A Girl », « Walkie Talkie Man », pour faire court. J’ai passé un bon moment pendant et après. Surtout après. Je m’explique : le lendemain j’ai eu envie d’écouter « Black On Both Sides » de Mos Def, acteur du film de Gondry. Ce fut une claque monumentale. Une heure dix de bonheur à humer le bitume, à palper le pouls de Brooklyn, à écouter Mos Def raconter des histoires sur un putain de son. « Black On Both Sides » prouve qu’il est sage de laisser vieillir un bon disque, avant d’y revenir une fois l’envie retrouvée. 9 ans après sa sortie ce disque n’a pas pris en ride. Présent sur l’immense « 26 Mixes For Cash », acteur de la scène shoegaze, Seefeel a tout pour plaire sur le papier. Sur disque aussi. En écoutant « Quique » (1993) j’ai l’impression de flotter sur une mer de guitares liquéfiées, entre deux eaux, à me demander qui dans mes artistes favoris a écouté Seefeel bien avant moi. Boards Of Canada, sûrement, The Chemical Brothers peut-être, Aphex Twin obligatoirement.

2/24/2008

Same as it ever was

« Je me retrouvais seul sur un banc. Il y a des endroits qui incitent à la méditation. Les squares par exemple, principautés perdues dans Paris, oasis malingres au milieu du vacarme et de la dureté des hommes » Patrick Modiano. Ronde de nuit.

Depuis quelques semaines je me demande si je ne suis pas en train de devenir un popeux pantouflard, à écouter et réécouter des disques figurant dans la liste des indispensables des hors-séries Inrocks parus en 2004 à l’occasion du cinquantième anniversaire du rock, sans avoir la moindre envie de jeter une oreille à ce qui se fait de nouveau. La dernière compilation parue dans les Inrocks et écoutée hier ne faisait que me renforcer dans ma conviction : autant écouter des classiques dont on sait qu’ils nous décevront rarement, plutôt que des nouveaux disques dont on sait qu’ils nous décevront souvent (trois titres sur un myspace ne font pas un disque). Quelques minutes chez un disquaire, à essayer de trouver « Music For Airports » de Brian Eno, et mon jugement été revu : un disque qui passe à fond, un son qui fait taper du pied inconsciemment, juste parce que c’est bon comme les Talking Heads, frais et sucré comme un instantané de ce début d’année 2008. J’ai l’intuition que c’est Vampire Week-End. Après vérification il s’agit bien eux, et j’ai vraiment hâte de pouvoir écouter leur disque chez moi à sa sortie. Autre élément m’ayant fait envisager mon rapport aux nouveautés différemment : une chronique du dernier Goldfrapp par Christophe Conte dans les Inrocks, qui sait me prendre par les sentiments, en citant Vashti Bunyan, Jean Claude Vannier, Air. Autant d’artistes figurant dans les fameux hors-séries…

PS : Je ne comprends toujours pas celui qui a déposé le hors-série Trésors Cachés des Inrocks, à l’oreille cassée à Brest, en vente au piteux prix de 5€ début Juillet.

2/10/2008

Bonjour tristesse

" Sur ce sentiment inconu dont l'ennui, la douceur m'obsèdent, j'hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse". Françoise Sagan.

Acheter ma place pour le concert de My Bloody Valentine ( il reste encore des places), acheter ma place pour le concert de Cut Copy au Point Ephémère ( 15 euros seulement), réécouter Nancy Sinatra et Lee Hazlewood, réécouter Melody Nelson, réécouter These New Puritans, réécouter London Calling, acheter Amours Suprèmes de Daniel Darc et le Best-Of d’Henry Mancini, , réécouter Burial, regarder Juno, tel fut le programme condensé de cette semaine dont je sais que j’en ai vécu de meilleures. L’album de duo de Lee & Nancy est en train de devenir un classique personnel, semaine après semaine, un disque étrange, d’une classe incroyable à cheval entre le New York de Burt Bacharach et l’Amérique de Clint Eastwood.Le disque de These New Puritans ressemble à un concept album after/post/punk non publié des Liars. Navigate longue de plus de 9 minutes dans sa version d’origine, composée à l’époque pour le défile Dior Homme, se trouve amputé de 5 minutes dans sa nouvelle version, et perd son côté hypnotique et entêtant. Chose qui m’avait fait l'adorer et qui me fait chavirer quand j’écoute « Doppleganger ». Cette chanson d’une minute trente tend vers l’abstraction en noir et blanc, et gagnerait à en faire cinq de plus. En Papier, Elvis, C16, réenregistrées, sont moins rêches que dans leur version single, mais n’ont pas perdu en vigueur. En Papier gagne même en substance ( ces guitares slicées ( à 1’40), ces claviers à la Joy Division). Réécouter London Calling et Melody Nelson me donne toujours autant de plaisir. Réécouter Burial, un peu moins. J’ai apprécié écouter le Best-Of d’Henry Mancini, écouter Amour Suprêmes de Daniel Darc un peu moins. Ecouter des morceaux basées sur des boucles de piano empreintes de mélancolie est ce que je préfère en ce moment, dernière découverte « I am Flying » sur Laputa de Susumu Yokota, compositeur japonais auteur de sublimew morceaux basés sur le même principe. Je pense à « Lost Child » « I Imagine » sur Grinning Cat. Aphex Twin avec « Avril 14th » n’est pas en reste. Des morceaux à savourer à la tombée de la nuit, la tête dans les étoiles.

2/02/2008

Dinosaur Sr

A la rentrée dernière Radiohead annonçait en grande pompe qu’il « leakerait » leur prochain disque sur le Net sans maison de disque, laissant à l’internaute le loisir de fixer lui-même le prix du disque. Seul un groupe soutenu pendant quinze ans par une maison de disque qui lui finançait la production de ses disques, lui assurait des passages en radio, finançait ses campagnes de promotion à gros budget, et nantis d’une large base de fans pouvait se permettre un tel coup -Saul Williams s’y essayera quelques semaines après avec le succès que l’on sait. On apprenait plus tard que le disque sortirait chez Beggars Group en format physique, et qu’EMI avait refusé de renouveler un contrat de 10M£ à Radiohead. En plus de cette histoire de gros sous, le disque (« In Rainbows ») m’avait semblé médiocre.Seule « Bodysnatcher » sortait du lot. Pourtant cette semaine j’ai pris la ferme résolution de réécouter ce disque dont tout le monde a dit du bien, qui au fond ne pouvait pas être foncièrement mauvais. Je pense avoir bien fait. « Bodysnatcher » tout d’abord est, à mon avis, tout simplement la meilleure chanson écrite par le groupe d’Oxford depuis « Paranoid Android », une chanson teigneuse en trois temps : rageuse et tellurique dans sa première partie, éthérée et électrique dans sa deuxième partie, tout à la fois dans sa troisième partie, dont le final n’est pas sans rappeler celui de « Paronoid Android ». On y revient. Je m’aperçois aussi que je suis passé à côté de grandes chansons : « Weird Fishes/Arpeggi » avec ses guitares nébuleuses, arrangées à merveille, se bonifie écoute après écoute ; « All I Need » ou Radiohead joue sur une fibre plus synthétique, à mi-chemin entre Kid A et OK Computer. La voix de Thom Yorke, perdue dans une nuée de cuivres, cordes et piano a rarement sonné aussi juste. Pas assez peut-être pour une sonnerie de portable, pas assez pour un i-Pod écouté dans le métro. C’est peut-être çà le problème au fond : les maisons de disque ne sont plus disposées à dépenser sans compter pour un disque comme « In Rainbows », qui sera très souvent écouté dans de mauvaises conditions. A quoi bon payer pour que les sublimes arrangements d’ « All I Need » soient rendus inaudibles par les bruits de la rue ou du métro ? Dans ce contexte, qui s’étonnera que les majors préfèrent financer des gingles/singles pour sonneries de portable.













1/26/2008

Be My Baby One More Time

Cette semaine je n’ai pas cessé d’écouter les chansons douces d’Astrud Gilberto, en particulier « Aruanda », une chanson solaire d’à peine trois minutes légère et dense, qui réchauffe mon appartement à chaque écoute. Sans pour autant arrêter d’écouter « On the Wee Small Hours of the Morning » de Frank Sinatra. Dans un tout autre genre, un an après sa sortie, le disque de Panda Bear reste un parfait antidote à la grisaille du mois de Janvier, et ne cesse de prouver qu’il est bien plus qu’un disque de Beach Boy fauché, un grand disque dirait l’ami Cocokwaze. Sinon je me suis écouté un disque d’Ash Ra Tempel (toujours sur les conseils de Joseph Ghosn), groupe allemand que l’on range souvent dans le bac krautrock, à côté de Can, Faust, Tangerine Dream ou encore Neu !. Des groupes que j’ai commencés à écouter l’année dernière et je dois admettre que je leur trouve peu de points de commun, outre le fait d’être allemands ou de composer des chansons de seize minutes. A l’exception de Tangerine Dream et Ash Ra Tempel peut-être, mes deux groupes préférés du bac en question. Chacune de leurs chansons est un odyssée cosmique duquel on ressort avec des étoiles, et des comètes plein les oreilles. Je pense particulièrement à « Atem » sur « The Analogue Space Years – 1969- 1973 ». Son intro est impressionnante, physique, une véritable muraille sonique qui étreint jusqu’à donner l’impression à l'auditeur d’être partie prenante de l’histoire qui arrive à ses oreilles. « Night Dust » d’Ash Ra Tempel est physiquement moins prenante, mais tout aussi passionnante, la BO idéale d’un film de science fiction muet, s’il en existait. Position que brigue « Sexual Sportswear » l’écoeurant single de Sébastien Tellier, pourtant produit par Guy Manuel de Homen Christo de Daft Punk que l’on connu plus inspiré. Pour oublier les fans de Cut Copy regarderont le clip de « Light & Music ».

1/21/2008

Don't Punish Me With Brutality

Vendredi soir avec l’ami Cocokwaze, et mon pote à badge Wichita Records sur la veste, je suis allé à la soirée anniversaire de Panik. La programmation était alléchante : Lo Fi Fnk, un très bon groupes de synth pop bubblegum, Etienne de Crecy, Tempovision était un de mes disques préférés en classe de terminale, j’avais bien aimé Motorbass sur mon disque dur il y a trois ou quatre ans, c'est-à-dire quasiment dix ans après tout le monde, et je commençais à goûter le dernier disque de Chloé. Comme je suis parti tard du travail, et que nous sommes partis tard de la présoirée, nous avons raté Lo-Fi Fnk, pour prendre en route Etienne de Crecy, qui rejouait des titres de Superdiscount 2,et si j’ai bien entendu le dernier Sebastien Tellier. Dancey mais sans plus. Pas de quoi décourager les soldats de la hype, à choucroute et lunettes à montures noires extra-larges, aux ordres du colonel Brodinski, aka le charcutier. Vas-y que je t’enquille du tatapoum, vas-y que je te hache « Where’s Your Head At » jusqu’à l’hémorragie. Chloé a enchaîné avec un set minimal, sans convaincre plus que çà un public clairsemé, le plus jeunes étant partis se coucher pour profiter des soldes chez American Apparel le lendemain. Après le concert j’étais tellement déçu que j’en suis arrivé à me demander si j’aimais toujours l’electro. Pour me rassurer je me suis réveillé avec Basic Channel le lendemain. Encore un disque obsur sorti de l’oubli par Joseph Ghosn sur son blog, le seul que je visite quotidiennement ces derniers temps. Rassurées, mais encore meurtries par les décibels, mes oreilles avaient besoin de douceurs : What’s Going On de Marvin Gaye, On The Wee Small Hours of the Morning de Frank Sinatra et The Silver Collection d’Astrud Gilberto, un de ces joyaux haute fidelité du genre à faire passer Feist pour Coco Rosie.

1/15/2008

Hard To Explain


Depuis une soirée inoubliable de printemps 2006, Pete Doherty tient une place à part dans mon univers musical, un statut de star intouchable, injuste, irrationnel. Depuis sa prestation au Bataclan, je n'ai plus jamais vu un concert de la même façon. Et bassiné mon entourage de phrases définitives et stupides ("Qui n'a jamais vu Pete Doherty sur scène n'a jamais assisté à un concert rock", "Tu ne peux prétendre me comprendre si tu n'aimes pas Pete Doherty", etc... j'en passe et des meilleurs). Malgré tout je n'attendais absolument rien de ce concert à l'Olympia. Il faut dire que depuis la dernière -et seule fois- où je l'ai vu sur scène, j'ai acheté deux fois des billets pour assister à un de ces concerts, et à chaque fois il n'a point daigné se montrer. Arrivé mollement à l'Olympia, croisant sur ma route myriade de demoiselles plus charmantes les unes que les autres, j'assiste à l'entrée à une scène qui me donne immédiatement le sourire: un jeune couple trop sursapé pour être honnête se fait refouler après être resorti de la salle pour ranger ses casques de motos. Je patiente en attendant l'Artiste par la lecture du tome 3 de harry Potter et constate que l'indé parisien est toujours aussi drôle et original ("Ils meurent tous à la fin", oui t'es gentil t'es au moins la 5ème personne qui me l'a faite depuis que j'ai pris le rer à 7H du mat') ou fashion ("j'espère qu'il va pas jouer son dernier album, je l'ai pas écouté", encore une qui a voulu se montrer), quand soudain les lumières s'éteignent dans un vacarme assourdissant. Les Babyshambles entrent en scène et ouvrent par Carry on Up The Morning qui tournera court après à peine trente secondes, Pete Doherty invoquant des problèmes de son. Il enchaîne avec Delivery qu'il interrompera là encore pour les mêmes raisons. Cependant il reprendra le premier single isssu de Shotter's Nation pour le mener à son terme. Ca commence pas forcément bien, me dis je, si il nous fait ça pendant tout le concert on va bien rigoler (ou pas). Heureusement il enchaîne sur le magnifique Beg, Steal & Borrow qui donne la tonalité pour le reste du concert: classe, libre, épique, rock'n'roll. Couvrant allégrement les deux albums, Pete Doherty nous gratifie de très grands moments, époustouflants, comme sur Killamangiro, You Talk, Back From the Dead, What Katie Did ou le majestueux Albion, mais globalement il n'y a rien à jeter de ce fantastique concert. Le final dantesque Fuck Forever a retourné la fosse dont s'est échappé un cri primal de bonheur. Le concert s'est fini très vite (1H20), d'autant plus court que c'était bon. Cependant il me faut modérer mes propos, car si pour n'importe quel autre groupe on aurait pu crier au génie, on attend forcément plus, tout du moins une expérience unique, inoubliable, différent de sa part. Hier soir il a juste prouvé qu'en plus d'être un vrai artiste, la seule rock star des années 2000, il était aussi un véritable performer live. ce qui est déjà pas mal, tout le monde ne peut en dire autant. Un petit concert pour Pete Doherty, une grande claque pour la concurrence.

1/13/2008

Wow Wow Wow

Me voilà en week-end. Après une semaine épuisante. Métro, boulot, dîner, vaisselle, dodo, métro… Peu de temps pour lire, écouter, regarder, glander. C’est donc avec soulagement qu’arrive ce putain de week-end, que je célèbre désormais par un « Teenage Riot » tous les vendredi soir, depuis ce week-end. Je pense recommencer la semaine prochaine. Dans ce contexte, je garde en mémoire les savoureux moments passés à lire le Café de la Jeunesse Perdue, le dernier Modiano, dans le train du retour à Paris à la fin de mes vacances, un roman qui semble avoir été écrit pour moi tant je trouve ce qui y est écrit est juste. Un extrait juste comme çà. Un des narrateurs y évoque l'automne et Louki, le personnage principal.« Pour moi l’automne n’est pas une saison triste. Les feuilles mortes et les jours de plus en plus court ne m’ont jamais évoqué la fin de quelque chose mais plutôt une attente de l’avenir. Il y a toujours de l’électricité dans l’air, à Paris, les soirs d’octobre à l’heure où la nuit tombe. Même quand il pleut, Je n’ai pas le cafard à cette heure là, ni le sentiment de la fuite du temps. J’ai l’impression que tout en possible. L’année commence au mois d’octobre. C’est la rentrée des classes et je crois que c’est la saison des projets. Alors, si elle est venue au Condé en octobre, c’est qu’elle a rompu avec toute une partie de sa vie et qu’elle voulait ce que l’on appelle dans les romans : PEAU NEUVE. D’ailleurs un indice me prouve que je ne dois pas avoir tort. Au Condé on lui a donné un nouveau prénom. » Cocokwaze voue un culte à My Bloody Valentine, et comme tout fidèle il respecte un rite : à chaque fois qu’il met le pied chez un disquaire il vérifie si MBV a sorti un nouveau disque. Ce faisant cette semaine Cocokwaze a vu que Loveless et Isn’t Anything étaient en vente à 7 euros pendant les soldes, et m’a prévenu quand il l’a su, ce qui m’a convaincu d’acheter le second hier, avec Loaded du Velvet Underground. Dans la foulée j’ai voulu acheter le disque Frank Sinatra et Jobim, dont avait parlé Joseph Ghosn sur son blog, mais la pochette du CD est tellement laide que j’ai renoncé à l’acheter sous ce format. Je ne me lasse toujours pas d’écouter le mix de Cut Copy téléchargeable chez gorillavsbear, en attendant la sortie du These New Puritans dont d’aucuns disent déjà du mal. Un beat minimal de chez minimal, un arrière son urbain comme seul Mike Skinner sait en produire, six notes de piano en boucle, une histoire racontée avec un accent anglais à couper à la machette, comme seul Mike Skinner sait en raconter: 3 ans après « Empty Cans » de The Streets, sur l’album « A Grand Don’t Come For Free », continue de me déchirer le cœur à chaque écoute. Dans un registre purement hédoniste « Wow », le dernier single de Kylie Minogue, est une grande réussite.

12/31/2007

2007 Sounds Better With Music

1- Ted Leo & The Pharmacists "Living With The Living"
2- Los Chicros "Sour Sick soul"
3- Mai "Sill Need A Kiss"
4- Ultra Orange & Emmanuelle "Ultra Orange & Emmanuelle"
5- Babyshambles "Shotter's Nation"
6- Lucky Soul "The Great Unwanted"
7- PJ Harvey "White Chalk"
8- The Rakes "Ten New Messages"
9- Britney Spears "Blackout"
10- Vietnam "Vietnam"

Top 20 chansons 2007

A partir de la liste des titres que j'ai le plus écoutés sur mon i-tunes depuis mars. Manquent les disques que j'écoute directement sur ma platine.

1 Aphex Twin - April 14th
2 Kanye West - The Glory.
3 Christian Fennesz / Sakamoto - Haru
4 The Crystals - Then He Kissed Me
5 Tangerine Dream - Love on a Real Train ( Fabriclive 33)
6 Vashti Bunyan - Here Before
7 The Pixies - Distance Equale Rate Times Time
8 Gui Boratto - Acrostico
9 The Field - A Paw in My Face
10 Simian Mobile Disco - Hustler
11 New Young Pony Club - Talking Talking
12 The Field - Silent
13 Digitalism - I Want I Want
14 Kathy Diamond - All Woman
15 Babyshambles - Baddies Boogie
16 Digitalism - Pogo
17 The Chromatics - Running up That Hill
18 The Embassy - It Pays To Belong
19 Air - Ce Matin Là
20 Gui Boratto - Beautiful Life

12/26/2007

Top 10 2007 (1/2)

1 - Burial - Untrue
2 - Feist - The Reminder
3 - Panda Bear - Person Pitch
4 - Kanye West - Graduation
5 - The Field - From Here We Go Sublime
6 - Fennesz/Sakamoto - Cendre
7 - Gui Boratto - Chromophobia
8 - Babyshambles - Shotter's Nation
9 - LCD Soundsystem - Sound of Silver
10 - Jesu - Conqueror